La Grèce au bord d'une nouvelle crise politique

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politicien
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Re: La Grèce au bord d'une nouvelle crise politique

Message non lu par politicien » 14 févr. 2012, 20:52:43

Bonjour,

Messieurs le sujet n'est pas le front de gauche, mais la Grèce.

Que pensez vous de ce report de l'aide à la Grèce ?
« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire » Le débat ne s'arrête jamais sur Actu-Politique

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Golgoth
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Re: La Grèce au bord d'une nouvelle crise politique

Message non lu par Golgoth » 14 févr. 2012, 20:53:56

Rien d'étonnant. C'est du chantage depuis le départ.
T'es vraiment kon François, fallait créer une SCI. :mrgreen2:

n1n3yard5
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Re: La Grèce au bord d'une nouvelle crise politique

Message non lu par n1n3yard5 » 14 févr. 2012, 21:00:52

politicien a écrit :Bonjour,

Messieurs le sujet n'est pas le front de gauche, mais la Grèce.

Que pensez vous de ce report de l'aide à la Grèce ?
Une manière pour les rentiers de reculer le défaut et d'appauvrir encore un peu plus le peuple.

n1n3yard5
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Re: La Grèce au bord d'une nouvelle crise politique

Message non lu par n1n3yard5 » 15 févr. 2012, 00:45:02

Gaël Giraud est économiste spécialisé en économie mathématique. Il est docteur en mathématiques appliquées, normalien (Ulm), diplômé de l'École nationale de la statistique et de l'administration économique (ENSAE), est chercheur au CNRS ainsi que chercheur associé à l’École d'économie de Paris et consultant scientifique.

Il évoque la responsabilité des créanciers qui font semblant de ne pas connaître à qui ils prêtaient et rappelle que certains jeunes sont dans des situations tellement catastrophiques qu'ils préfèrent avoir le SIDA (pour toucher l'allocation de 600 € / mois) plutôt qu'aucun revenu (le RSA n'existe pas). Il souligne que l'UE a finalement, après avoir complétement tondu le peuple grec (privatisation des actifs, libéralisation de l'économie), adopté la solution que préconise l'autre gauche (ATTAC, Front de Gauche, Économistes atterrés...) depuis le début de la crise de 2008.

http://contreinfo.info/article.php3?id_article=3212

Grèce : désastre humanitaire et responsabilité des créanciers, par Gaël Giraud

« Ceux qui ont prêté de l’argent à la Grèce ignoraient-ils vraiment que la Grèce n’a aucune ressource industrielle, ou presque. Que la Grèce, c’est un peu de tourisme et du commerce maritime. Que le sport national en Grèce, c’est la fraude fiscale, et que l’Etat grec est une grande ploutocratie corrompue ? » questionne Gaël Giraud, économiste chercheur au CNRS, qui rappelle la situation humanitaire terrible d’un pays assommé par la récession et les plans d’austérité, et où le désespoir s’est installé à tel point que « de jeunes grecs aujourd’hui au chômage, qui n’ont plus aucune ressource, puisqu’il n’y a pas de RMI, pas de RSA, ni d’allocation de chômage en Grèce, s’inoculent le virus du Sida pour pouvoir bénéficier des allocations destinées au séropositifs. »

Gaël Giraud, intervention au colloque Gouvernance & Responsabilité du Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement, décembre 2011 - extrait

Les marchés peuvent se convaincre tout d’un coup que la Grèce, qui ne pèse que 2% du PIB européen, c’est le problème majeur, et du coup la Grèce devient le problème majeur. Les marchés financiers peuvent se dire que l’Italie ne sera jamais capable de rembourser sa dette, et du coup, les taux italiens explosent, et l’Italie, de fait, n’est plus capable de rembourser sa dette.

Vouloir rassurer les marchés financiers, c’est la tâche de Sisyphe, on n’en aura jamais fini de rassurer les marchés financiers. C’est à mon avis sans contenu. Ce qu’il faut faire, c’est tout à fait autre chose, c’est réglementer les marché financiers pour les mettre au service de la société, et pas le contraire.

Ce que nous faisons aujourd’hui, c’est mettre la totalité de notre économie au service de la finance, au point que comme vous le savez, on discute aujourd’hui dans les salles de marché en ces termes : les actifs nationaux grecs étant de 250 milliards, si on privatise la totalité on récupère au moins 250 milliards. Au moins c’est déjà ça, que l’on aura encore tondu sur le dos du mouton grec.

Vous savez qu’aujourd’hui en Grèce, la situation est celle d’un désastre humanitaire. De jeunes grecs aujourd’hui au chômage, qui n’ont plus aucune ressource, puisqu’il n’y a pas de RMI, pas de RSA, ni d’allocation de chômage en Grèce, s’inoculent le virus du Sida pour pouvoir bénéficier des allocations destinées au séropositifs, 600 euros par mois, qui sont les seules qui n’ont pas encore été supprimées.

Le taux de VIH en Grèce a augmenté de 50% en un an, et la présidente du département de santé en Grèce vient de faire une déclaration catastrophée à la presse grecque en disant : voilà, il y a des jeunes grecs qui s’inoculent aujourd’hui le Sida pour pouvoir survivre.

Voyez où nous en sommes en Grèce.

Face à cette question, on pourrait se dire, mais finalement, pourquoi n’organise-t-on pas un défaut des dettes souveraines. C’est ce que l’on a commencé à faire, avec beaucoup de difficultés pour la Grèce, et vous avez remarqué que lors de l’accord entre Angela Merkel et Nicolas Sarkozy le 5 décembre, il a été dit très très fortement que ce qui s’est passé en Grèce ne se reproduira plus.

Vous pourriez vous dire : que s’est-il passé en Grèce ? - Il y a des jeunes qui sont en train de mourir, c’est vrai- Mais ce n’est pas cela du tout. Ce qui s’est passé en Grèce, c’est que pour la première fois on a demandé à des créanciers privés de mettre la main au portefeuille pour accepter une décote de la dette publique grecque.

C’est la première fois dans la longue série des sommets européens. On a accordé cela pour 25% , ce qui n’est pas grand-chose. Et là, on nous promet : vraiment je vous assure cela ne se reproduira plus jamais. Ce grand traumatisme consistant à faire payer pour la première fois les créanciers ne se reproduira plus.

Or, c’est précisément là l’enjeu, aujourd’hui. La question c’est : ceux qui ont prêté de l’argent à la Grèce ignoraient-ils vraiment que la Grèce n’a aucune ressource industrielle, ou presque. Que la Grèce, c’est un peu de tourisme et du commerce maritime. Que le sport national en Grèce, c’est la fraude fiscale, et que l’Etat grec est une grande ploutocratie corrompue ?

Ils le savaient très bien. Comment ont-ils pu penser qu’un jour ils seraient remboursés, puisqu’ils ont prêté des sommes colossales à la Grèce ? Ils n’ont pas pu imaginer être remboursés sinon par d’autres contribuables que les contribuables grecs.

Quand on nous dit : plus jamais les investisseurs privés ne mettront la main au portefeuille pour participer aux sacrifices européens, pour sauver la zone euro, cela veut dire que ce seront les autres contribuables européens qui vont payer pour les créanciers privés, de manière à solvabiliser la Grèce.

C’est cela que ça veut dire, en français dans le texte.

Ndlr : Nous ne saurions trop recommander aux lecteurs d’entendre l’entièreté de l’intervention de Gaël Giraud

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Re: La Grèce au bord d'une nouvelle crise politique

Message non lu par johanono » 15 févr. 2012, 13:26:13

n1n3yard5 a écrit :
Golgoth a écrit :Sérieusement, tu perds ton temps car tu prêches des convaincus (y compris sur le communisme). Tous les 3 je suis sûr que nous sommes d'accord sur l'essentiel concernant la Grèce. Pour ce qui est du vote, perso je vote utlitariste (et non utile) à défaut d'y croire. Dans le fond je donne raison aux anarchistes. :)
Le vote utilitariste, c'est le Front de Gauche justement.
Il n'y a pas que Mélenchon à prôner un autre mode de financement des dettes souveraines. Il y a aussi NDA.

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Re: La Grèce au bord d'une nouvelle crise politique

Message non lu par n1n3yard5 » 15 févr. 2012, 13:48:46

johanono a écrit :Il n'y a pas que Mélenchon à prôner un autre mode de financement des dettes souveraines. Il y a aussi NDA.
Exact.

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Re: La Grèce au bord d'une nouvelle crise politique

Message non lu par politicien » 16 févr. 2012, 17:03:34

Bonjour,
Le plan de sauvetage pour la Grèce ne permettra pas de ramener comme prévu la dette publique du pays à 120% du PIB d'ici 2020, laissant un trou à combler, ont indiqué jeudi des sources gouvernementales, s'appuyant sur le rapport de la troïka présenté la veille à l'Eurogroupe.

(...)

Il reste donc un trou à combler, équivalent à 9% du PIB, soit environ 17 milliards d'euros.
Reste à savoir comment. Il n'y a pas de consensus sur le fait de revenir sur le programme d'effacement partiel de la dette détenue par les banques (le PSI), selon une des sources interrogées par l'AFP, qui cite d'autres pistes, comme une décote sur les créances grecques des banques nationales.

(...)
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Re: La Grèce au bord d'une nouvelle crise politique

Message non lu par wesker » 19 févr. 2012, 20:03:22

Hélàs les dirigeants grecs, avec la complicité et l'aveuglement d'une Europe pourtant toujours intégratristes ont poursuivi l'endettement et aujourd'hui le peuple doit payer la note, rapidement.

Je crois que la Grèce ne pourra s'adpater à de telles mesures mais qu'elles conduiront néanmoins le pays au chaos et nos dirigeants seraient inspirés d'en tenir compte plutôt que de poursuivre dans la voie mondialiste qui conduit au déclin et au nivellement.

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Re: La Grèce au bord d'une nouvelle crise politique

Message non lu par n1n3yard5 » 19 févr. 2012, 20:13:26

Tiens, tu arrives à la même conclusion que le secrétaire à l'économie du Parti de Gauche mais tu ne fais pas la même analyse des causes.

Que penses-tu de la déréglementation des mouvements de capitaux et de marchandises par exemple ?

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Re: La Grèce au bord d'une nouvelle crise politique

Message non lu par politicien » 20 févr. 2012, 09:20:18

Bonjour,
Les partenaires de la Grèce au sein de la zone euro devraient se mettre d'accord ce lundi sur une solution pour éviter au pays de faire faillite dans un mois. A l'issue d'une conversation téléphonique vendredi, la chancelière allemande Angela Merkel, le chef du gouvernement italien Mario Monti et le Premier ministre grec Lucas Papademos se sont montrés «confiants dans le fait qu'un accord sur la Grèce puisse être conclu lundi à l'Eurogroupe».

«On a tous les éléments pour un accord», a déclaré pour sa part le ministre français de l'Economie, François Baroin, lundi matin sur Europe 1. «C'est ce que je plaiderai ce soir», a-t-il ajouté.

(...)

Des incertitudes sur le montant de l'aide publique
Le feu vert à l'effacement partiel de la dette privée, déjà largement bouclé, semble en bonne voie, et ne peut de toute façon plus attendre. S'il n'est pas mis sur les rails dans les tout prochains jours, il ne sera pas conclu avant l'échéance du 20 mars, date-couperet à laquelle la Grèce doit rembourser 14,5 milliards d'euros de dette, faute de quoi elle sera en défaut de paiement. C'est sur le volet de l'aide publique que les incertitudes sont les plus nombreuses.

Certains au sein de la zone euro sont partisans de scinder l'enveloppe, en ne libérant qu'une petite partie de l'aide dans un premier temps, et d'attendre le résultat des élections grecques et les engagements du nouveau gouvernement avant de poursuivre ou non les versements.

(...)

L'euro monte en attendant l'adoption d'un plan d'aide
Quelle que soit l'issue de la réunion, ce ne sera pas la fin du feuilleton grec car beaucoup va dépendre désormais de la volonté politique d'Athènes à mettre en oeuvre sa part du contrat. En attendant, l'euro progresse face au dollar, les cambistes anticipant une issue positive à la réunion très attendue de l'Eurogroupe. Lundi vers 8 heures, l'euro valait 1,3214 dollar, contre 1,3141 dollar vendredi soir.

(...)

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Re: La Grèce au bord d'une nouvelle crise politique

Message non lu par wesker » 23 févr. 2012, 12:37:00

n1n3yard5 a écrit :Tiens, tu arrives à la même conclusion que le secrétaire à l'économie du Parti de Gauche mais tu ne fais pas la même analyse des causes.

Que penses-tu de la déréglementation des mouvements de capitaux et de marchandises par exemple ?
J'y suis opposé estimant que c'est la cause du déclin. Je te rappelle que les nationaux, par définition, sont favorables aux frontières physiques, financières et matérielles, ils refusent l'internationalisme qui ne peut aboutir à des règlementations nécessaires !

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Re: La Grèce au bord d'une nouvelle crise politique

Message non lu par politicien » 11 mars 2012, 00:16:40

Bonjour,
Le dirigeant socialiste grec George Papandréou a démissionné samedi de sa fonction à la tête du Pasok, afin de permettre à son parti d'élire un successeur avant les prochaines élections anticipées. "Le moment est venu pour moi de mener mes combats depuis d'autres remparts", a déclaré George Papandréou, qui avait déjà démissionné de son poste de Premier ministre en novembre afin de permettre la formation d'un gouvernement de coalition pour lutter contre la crise de la dette.

(...)

"La tâche sera achevée"
L'actuel gouvernement de coalition, formé pour achever l'opération d'effacement d'une partie de la dette grecque et assurer la mise en place du deuxième plan de sauvetage de la zone euro, doit achever son mandat d'ici au 12 avril, a déclaré vendredi le porte-parole du gouvernement, Pantelis Kapsis. "Le Parlement doit rester en session pour ratifier (le plan de sauvetage). (...) Vers la fin mars, la tâche sera achevée", a-t-il dit sur la chaîne privée de télévision Skai.

(...)
http://www.lepoint.fr/monde/grece-papan ... 929_24.php
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Re: La Grèce au bord d'une nouvelle crise politique

Message non lu par wesker » 11 mars 2012, 12:31:03

Je crois que ce dirigeant représentait les idées sociale démocrate, chère à M. Hollande. Je ne crois pas que ses idées aient été appliquée, avec succès dans les pays qui les essayèrent et c'est vers ces idées là que tendraient aujourd'hui les socialistes ? LA France devrait elle se condamner au choix imposer par ceux qui ont échoué ailleurs ?

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