Premiers orages sur le "printemps arabe"

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politicien
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Message non lu par politicien » 10 mai 2011, 12:09:00

Bonjour,
 Ne soyons pas naïfs : les chemins de la démocratie sont rarement pavés de roses. Les deux pays "modèles" du "printemps arabe", la Tunisie et l'Egypte, n'échappent pas à la règle. Ils sont dans la tourmente, comme l'ont encore manifesté les événements du week-end. Ce n'était pas inattendu.  Si, à Tunis comme au Caire, des régimes dictatoriaux ont cédé le pas sans trop de sang versé, la transition vers la démocratie n'y est pas moins difficile. Mais il faut toute l'impatience d'un consommateur européen, habitué à être servi à la nanoseconde, et pour qui le rythme de l'Histoire se confond avec celui d'une série télévisée, pour s'étonner que la Tunisie et l'Egypte ne soient pas déjà des social-démocraties scandinaves ! Cela prendra du temps, mieux vaut s'y faire. A la dictature succède en général une phase plus ou moins chaotique. La démocratie relève de l'évolution - pas de la révolution ; elle ne se décrète pas - elle s'installe lentement. Et dans l'insistance de certains à pointer d'ores et déjà les "ratés" de la transition égyptienne et tunisienne, il y a quelques relents de ce que les Allemands appellent la Schadenfreude - ce "on vous l'avait bien dit que ça allait mal tourner" des éternels nostalgiques de l'ordre passé.  Les nouvelles venues d'Egypte et de Tunisie n'en sont pas moins inquiétantes. Au moins douze personnes ont été tuées, des centaines d'autres blessées et deux églises brûlées au Caire, dans la nuit du samedi 7 mai, lors d'affrontements entre chrétiens et musulmans. Ce type d'incidents sanglants - dont sont en général victimes les coptes - n'est pas nouveau : il y en avait du temps d'Hosni Moubarak. Mais la lenteur de la réaction de la police témoigne d'un climat de sécurité durablement dégradé, alors que l'Egypte va entrer en campagne électorale. Les événements de Tunisie reflètent également une phase de doute et d'insécurité. Le gouvernement s'est résolu à déclarer samedi le couvre-feu à Tunis et dans sa banlieue. La mesure a été décidée après quatre jours de manifestations antigouvernementales suivies de pillages au coeur de la capitale et dans la banlieue nord.  Elle intervient alors qu'un ancien ministre a évoqué la possibilité d'un coup d'Etat militaire si le scrutin prévu pour l'élection d'une Assemblée constituante, le 24 juillet, donnait la victoire aux islamistes. En Tunisie comme en Egypte, la difficile transition politique en cours a lieu sur fond de difficultés économiques grandissantes. L'effondrement du tourisme y est pour beaucoup. La croissance a chuté dans les deux pays, le chômage des jeunes augmente, la pauvreté aussi, créant un terrain favorable à l'extrémisme politique.  L'Egypte et la Tunisie sont emblématiques de ce que le "printemps arabe" a porté de meilleur. Un échec serait une victoire pour les dictateurs de la région. Les pays du G8, qui se réunissent fin mai à Deauville, doivent dégager rapidement une aide massive au profit du Caire et de Tunis.  Qu'en pensez vous ?   A plus tard,  
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Cobalt

Message non lu par Cobalt » 10 mai 2011, 13:33:00

Malheureusement cela était prévisible,ils n'avaient faitqu'une petite partie du chemin ,tout est à construire qui plus est pour eux cela ne peut pas tomber plus mal et en même temps c'est une conséquence directe de la crise de 2008,selon les politologues la révolution Arabe serait en partie dû,à l'augmentation des matières premiere,alors si celle ci est une chance entre guillemet,elle sera d'autant plus difficile que la crise ne leur offre pas de très belle perspective,au fond que peut-on en conclure,difficile à dire," peut être que dans ce temps de crise nous aurions dû soutenir moubarak et ben ali ?

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mps
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Message non lu par mps » 15 mai 2011, 12:49:00

C'est en effet la démographie galopante, qui produit plus de "jeunes" que les économies ne peuvent en absorber, et la hausse des prix qui a précipité quelques poignées d'excités dans la rue. et transformé leurs sages et exdllents présidents en "tyrans" du jour au lendemain !

Il est clair que ces révolutions vont formidablement améliorer le pouvoir d'achat, l'emploi, et ouvrir des perspectives radieuses ...  icon_biggrin icon_biggrin icon_biggrin
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)

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artragis
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Message non lu par artragis » 17 mai 2011, 07:38:00

C'est en effet la démographie galopante, qui produit plus de "jeunes" que les économies ne peuvent en absorber, et la hausse des prix qui a précipité quelques poignées d'excités dans la rue. et transformé leurs sages et exdllents présidents en "tyrans" du jour au lendemain !
tunisie : fécondité : moins que la France
Egypte : fécondité : 3%o

quelle démographie gallopante !
http://zestedesavoir.com une association pour la beauté du zeste.

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Message non lu par mps » 17 mai 2011, 09:04:00

En Algérie, 50% des 34 millions d’habitants ont moins de 25 ans. Au Maroc, 50% des 32 millions d’habitants ont moins de 27 ans. En Tunisie, 50% des 11 millions d’habitants ont moins de 30 ans. Il y a donc là les conditions démographiques de ce qu’Alfred Sauvy a appelé, dans un livre célèbre, « La Révolte des jeunes » – un élément majeur d’explication de ce que les grands médias ont baptisé les « révolutions arabes » et qui jusqu’ici n’ont été en fait que des révoltes déstabilisatrices.
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)

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Message non lu par artragis » 18 mai 2011, 14:53:00

une démographie gallopante signifie que le nombre de personne augmente ultra rapidement.
Une population jeune n'est pas équivalente à une population en forte croissance. Il a fallu très longtemps à nos sociétés pour que nos populations aient un age médian de 42 ans.
http://zestedesavoir.com une association pour la beauté du zeste.

Georges
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Message non lu par Georges » 18 mai 2011, 15:12:00

mps a écrit :En Algérie, 50% des 34 millions d’habitants ont moins de 25 ans. Au Maroc, 50% des 32 millions d’habitants ont moins de 27 ans. En Tunisie, 50% des 11 millions d’habitants ont moins de 30 ans. Il y a donc là les conditions démographiques de ce qu’Alfred Sauvy a appelé, dans un livre célèbre, « La Révolte des jeunes » – un élément majeur d’explication de ce que les grands médias ont baptisé les « révolutions arabes » et qui jusqu’ici n’ont été en fait que des révoltes déstabilisatrices.
La démocratie ne se fait pas en quelques mois. En Frane cela à commencé en 1789, et 222 ans plus tard, nous ne sommes toujours pas dans une vrai démocratie; alors laissons le temps au autres.

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