Les états unis perdront probablement leur note triple A

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mps
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Message non lu par mps » 21 avr. 2011, 22:44:00

Oui, je ne sais pas ce que mon coain veut dire.

En quittant la présidence, Clinton laisse une économie en bien meilleur état qu'à son arrivée. Il a réussi à :
  • créer plus de 22 millions d’emplois[9] ;
  • sept millions d'Americains ne vivent plus dans la pauvreté[9] ;
  • ramener le taux d'inflation à son plus bas niveau depuis les années 1960[9] ;
  • permettre à un nombre record d’Américains d’être propriétaires de leur maison ;
  • abaisser le chômage au taux le plus bas depuis 30 ans[9] ;
  • augmenter les salaires à tous les niveaux ;
  • rembourser 360 milliards USD de la dette nationale ;
  • convertir un déficit budgétaire record en un surplus budgétaire record[9] ;
  • ramener les dépenses fédérales à leur plus bas niveau depuis 30 ans ;
  • augmenter le taux maximum d'imposition de 31% à 40%.
  • diminuer les impôts pour les entreprises et la classe moyenne ;
  • permettre à un nombre record d’Américains de posséder des actions boursières. [/list:u]
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)

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Ilikeyourstyle
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Message non lu par Ilikeyourstyle » 22 avr. 2011, 05:33:00

Bon pour le déficit, mes neurones commencent à vieillir semble t'il. Milles pardons.

pierre30
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Message non lu par pierre30 » 22 avr. 2011, 17:35:00

La politique de CLINTON est souvent accusée d'être pour partie responsable de la crise. Voici un avis copié sur un autre forum.
Oui, le CRA a été renforcé et d'autres mesures ont été prises sous Clinton pour "booster" l'activité de Fannie et Freddie, imposer aux banques des quotas de prêts immobiliers aux minorités, interdire le "redlining" etc. Parallelement, la politique monétaire de Greenspan est devenue plus aggressive à partir de 1995. Il y a eu, comme toujours, un effet bénéfique à court terme sur la croissance, l'emploi, les recettes fiscales (excédent budgétaire!). Mais la réalité était une bulle de crédit, et pas seulement dans le secteur des subprimes. Que serait-il advenu sans le CRA et autres mesures sociales? Probablement la même chose, mais moins concentré dans les prêts "subprime". En revanche, sans la politique monétaire de Greenspan il n'y aurait pas eu de bulle, et tous les CRA, et autres mesures en faveur du logement n'y auraient rien changé. Je ne crois pas que les mesures de type CRA puissent provoquer des erreurs économiques quasi-systématiques dans tous les pays du monde; la politique monétaire, oui. Qui était responsable de la politique monétaire US? Clinton en a certainement bénéficié, mais l'a-t-il provoquée intentionnellement? Et celle de la zone euro?

Voici un article plus explicatif :
http://libertariens.chez-alice.fr/subprimes.htm

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mps
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Message non lu par mps » 22 avr. 2011, 17:55:00

Merci, Pierre ! Mon copain medit que Clinton a planté toute la genèse des difficultés ultérieures, avec juste de bons chiffres pour la  fin de son mandat.
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)

pierre30
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Message non lu par pierre30 » 22 avr. 2011, 21:21:00

J'ai trouvé cet article très clair et intéressant.
Le commentaire sur la spéculation est un peu théorique me semble-t-il. Il prône un libéralisme total qui me parait impossible à établir. "To big to fail" : voilà le problème. Même si les gros intervenants étaient totalement transparents, ce qui n'est pas vrai actuellement et surtout n'est pas dans leur intérêt, un gros qui tombe fait trop de dégats et l'état se précipite pour le sauver. Leehman Brother a démontré le risque de laisser tomber un très gros. Les très gros le savent et ils peuvent se permettre de prendre des risques inconsidérés et de spolier l'économie réelle; c'est un vol pur et simple et une aberration économique. A cela s'ajoute leur capacité à manipuler les marchés financiers pour contrôler les indices. On pourrait en parler longtemps.

C'est pour ça qu'il faut à mon avis limiter la spéculation par une réglementation efficace et claire. Mais il ne s'agit pas d'empêcher les marchés de fonctionner. L'excés en tout est un défaut.

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El Fredo
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Message non lu par El Fredo » 22 avr. 2011, 21:52:00

mps a écrit :Merci, Pierre ! Mon copain medit que Clinton a planté toute la genèse des difficultés ultérieures, avec juste de bons chiffres pour la  fin de son mandat.
Ton copain se plante. La crise des subprimes, c'est en grande majorité de l'immobilier professionnel, et pas des Big Mammas fauchées des banlieues noires. Quant à Clinton il a très bien géré son pays et GWB a dilapidé tout son héritage économique avec ses politiques néolibérales ineptes (sans compter ses guerres).
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Message non lu par pierre30 » 22 avr. 2011, 22:30:00

Clinton et la FED ont cru qu'ils pouvaient créer de la richesse à partir de rien. On pourrait dire la même chose de tous les chefs d'état de droite et de gauche qui ont utilisé la dette publique et privée pour soutenir la consommation.

Les américains, grâce à leur dollar, ont vécu aux dépends du reste du monde et même ils y parviennent encore : politique de la planche à billets.
Pour les autres c'est plus compliqué : politique de la rigueur.

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Message non lu par El Fredo » 22 avr. 2011, 22:42:00

pierre30 a écrit :Clinton et la FED ont cru qu'ils pouvaient créer de la richesse à partir de rien. On pourrait dire la même chose de tous les chefs d'état de droite et de gauche qui ont utilisé la dette publique et privée pour soutenir la consommation.
Dois-je rappeler que la FED est indépendante du pouvoir politique ? S'il y a quelqu'un à critiquer dans cette politique d'easy money c'est Greenspan, pas Clinton.
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Message non lu par pierre30 » 22 avr. 2011, 22:51:00

On ne peut pas dire ça. Clinton instaure le système des subprimes et la FED permet de le faire fonctionner avec un taux de crédit à ras les paquerettes.
Bush a continué. Quant à la FED actuelle, elle essaie de passer l'éponge en créant de la monnaie et continue la politique des taux bas. Crois-tu que Obama y est totalement étranger ?

Les américains, grâce à leur dollar, ont vécu aux dépends du reste du monde et même ils y parviennent encore : politique de la planche à billets.
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Message non lu par El Fredo » 22 avr. 2011, 23:44:00

Je ne peux que te conseille de lire le blog de Paul Krugman : il aborde ces thèmes très souvent et dans des termes compréhensibles pour le commun des mortels. Je préfère ne pas répondre directement car j'ai peur d'être beaucoup moins clair que lui sur ces questions.

http://krugman.blogs.nytimes.com/

Il démonte notamment les mythes autour de la crise des subprimes soi-disant déclenchée par la politique de Clinton (alors qu'en réalité c'est du côté de Reagan qu'il faut chercher, GWB ayant accéléré le processus). Et il explique assez bien la politique de Quantitative Easing menée actuellement par la FED, notamment en quoi elle diffère de l'action de Greenspan à son époque (il lui a d'ailleurs taillé un short il y a quelque temps) et en quoi elle peut profiter à tout le monde.
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Message non lu par pierre30 » 23 avr. 2011, 00:25:00

Mon anglais est très moyen et j'ai du mal à trouver sur le blog ce que tu dis. Peux-tu m'indiquer quel article lire précisément ?

Mais on trouve des articles de KRUGMAN en français notamment sur les echos.fr. Krugman y défend généralement les politiques de relance avec parfois des critiques nettes de la FED et du QE tel qu'il est mis en oeuvre.MAIS IL LE DEFEND EN GENERAL. Il prône parfois des mesures de redistribution de la richesse qui semblent peu envisageables aux USA. On trouve aussi dans les échos des économistes qui s'opposent totalement aux recommandations de Krugman. Bref on a le choix ! Encore faut-il choisir ...

Au final, on dirait que la politique qui convient aux USA n'est pas celle qui convient en Europe. La FED peut se permettre de faire le QE parce que l'économie US est très puissante et le Dollar est sans réelle concurrence. A l'inverse, l'UE est condamnée à la rigueur parce qu'elle n'est pas assez puissante (pas assez coordonnée, organisée, dirigée) pour imposer sa monnaie sa puissance économique. En gros, c'est elle (et le reste du monde) qui aide les USA à sortir de la crise.

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Message non lu par mps » 23 avr. 2011, 09:18:00

Krugman se fait surtout remarquer (à très peu de monde, avouons-le) par un gauchisme idéologique dont les USA n'ont rien à battre.

La FEd est indépendante du Président, mais ses gouverneurs sont nommés par lui.

Les apprentis sorciers qui veulent plus que leurs moyens, qui lancent le pays dans du "logement social sans budget", ou qui jouent les faux-monnayeurs, ne sont pas les amis du peuple.
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Message non lu par politicien » 14 juil. 2011, 15:46:00

Bonjour,


 
  
 
Barack Obama a deux jours pour parvenir à un accord avec les Républicains. Le président américain devait reprendre jeudi ses négociations avec l'opposition à propos de la dette fédérale. Le dialogue est dans l'impasse depuis dimanche, ce qui suscite l'impatience de la Fed. L'agence de notation Moody's menace de dégrader la note attribuée aux obligations du pays, ce qui pourrait provoquer une crise majeure. 

Or, les réunions quotidiennes organisées depuis dimanche à la Maison Blanche n'ont abouti à aucun résultat concret. Ces négociations visent à relever le plafond de la dette fédérale autorisé par la loi, qui est déjà atteint. Les Républicains, majoritaires à la Chambre des représentants, refusent de voter en faveur de cette mesure, et demandent à régler le problème du déficit. La dette fédérale américaine atteint 14.294 milliards de dollars.

(...)

Une crise mondiale en cas de défaut de paiement

«Vendredi n'est pas une date butoir absolue», mais «l'heure tourne et il faut conclure», a indiqué à la presse un collaborateur du parti démocrate. Selon des conseillers républicains et démocrates s'exprimant sous couvert de l'anonymat, le président s'est vivement impatienté mercredi, alors que le chef de la majorité républicaine à la Chambre, Eric Cantor, proposait de relever le plafond de la dette en plusieurs fois. 

Mercredi, le président de la banque centrale américaine (Fed), Ben Bernanke, avait averti qu'un défaut de paiement créerait des «problèmes énormes» pour le pays et une «crise majeure» à l'échelle mondiale, alors qu'une crise économique menace aussi l'Europe. Si les agences de notation financière dégradaient la note attribuée aux obligations des Etats-Unis, la situation ne pourrait qu'empirer. 

Mercredi, l'agence Moody's l'a placée «sous surveillance en vue d'un éventuel abaissement», arguant d'une «probabilité croissante» que le plafond de la dette ne soit pas relevée à temps. Pour le moment, la note est la meilleure possible avec «Aaa».

(...)
retrouvez l'intégralité de l'article : http://www.leparisien.fr/flash-actualit ... e-les-repu…
  
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Message non lu par Mara-des-bois » 14 juil. 2011, 16:43:00

politicien a écrit :
M'en fiche, on y est dejà -... sinon, je veux qu'on m'explique pourquoi on supprime des fonctionnaires, on bloque les salaires, les prix s'envolent et les remboursements de santé s'effondrent.


Mab

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Message non lu par mps » 14 juil. 2011, 18:15:00

Pour éviter des dérapages, Mara.

Une crise, c'est quand on ne paie plus d'allocs, ni de remboursements de soins de santé, et que les gosses doivent apporter du charbon pour chauffer l'école, et la collation du prof ...

Si Obama avait fait son job, et rélisé des économies au lieu de claquer l'argent du contribuable comme un cinglé, il ne serait pas à faire de petites colères devant les évidences.
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)

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