C'est plus compliqué que ça, il entendait jouer sur les deux tableaux, à la fois normaliser ses relations avec la Russie et adhérer à l'OTAN. Quand il était Premier ministre, il ne pouvait pas se targuer d'une position va-t'en-guerre, le pays était militairement insignifiant (l'Ossétie du Sud et l'Abkhazie ont plié en 7-10 jours) et le peuple craignait revivre ce cauchemar, comme celui d'un nouvel embargo. S'il voulait s'aligner sur les intérêts russes, il y a mieux à faire qu'annoncer qu'on veut rejoindre l'OTAN et l'UE. C'est un parti qui, globalement, a toujours été pro-occidental.Kadavre a écrit : ↑08 mars 2023, 17:17:26Bidzina Ivanichvili, le chef de "Rêve georgien" jusqu'en 2021, est un oligarque pro-russe proche de Vladimir Poutine...Camille a écrit : ↑08 mars 2023, 09:16:44Non, c'est complètement faux. Le parti au pouvoir s'était présenté comme pro-OTAN et pro-UE. Il a, je le rappelle, déposé une candidature d'adhésion à l'UE en 2022 (peut-être pour brouiller les pistes ?). Mais les élus ont retourné leur veste récemment.
Il n'y a pas d'appétence, au sein du peuple géorgien, pour vivre sous la chape de plomb russe, ou alors c'est très marginal.Rêve géorgien est un parti politique favorable à une économie libérale et à un rapprochement avec l'Occident, l'OTAN et l'Union européenne, tout en étant résolument antirusse.
https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%AAve_g%C3%A9orgien
https://www.lepoint.fr/monde/bidzina-iv ... 217_24.php
Après, il avait peut-être (et ça se confirme aujourd'hui) un agenda caché avec la Russie. Mais ce que je veux dire, c'est que le bénéfice du doute lui bénéficiait, et que les électeurs ne pouvaient pas vraiment le savoir. Il ne faut pas voir chez eux une quelconque envie de se soumettre à la Russie, même de la part des russophones (qui ne sont qu'une infime majorité de toute façon), puisque partager la même langue n'a jamais été synonyme de partager le même dessein politique. En l'espèce, le parti au pouvoir a gagné les élections de 2020 surtout parce que le gouvernement a bien géré la crise du Covid. Et on ignorait tout des intentions de la Russie vis-à-vis de l'Ukraine à ce moment-là.