Présidentielle qui parle de l'Europe ?

[Papibilou]

J'ai l'impression que les échanges se focalisent surtout sur l'aspect monétaire ou économique, ce qui évidemment capital. Néanmoins, le social, la défense, le fiscal, la géopolitique me semblent aussi des sujets ou l'UE doit progresser sous peine de rester un nain.
Comment les USA font -ils pour être une nation ?

[Yakiv]

J'ai l'impression que les échanges se focalisent surtout sur l'aspect monétaire ou économique, ce qui évidemment capital. Néanmoins, le social, la défense, le fiscal, la géopolitique me semblent aussi des sujets ou l'UE doit progresser sous peine de rester un nain.
Comment les USA font -ils pour être une nation ?

Le sujet est connu.
Les peuples européens ne se reconnaissent pas encore dans une nation européenne.
Premièrement parce qu'ils ne parlent pas la même langue, ça n'aide pas.
Ensuite parce que même s'il y un tronc commun qui est réel, il reste encore pas mal de disparités sur les valeurs et les structures économiques.
Quand on voit les débats qu'il y a dans certains pays au sujet de la primauté du droit européen, on se dit qu'on est pas prêt d'accélérer l'intégration européenne.
Et la mollesse de la réaction européenne vis-à-vis des menaces russes illustre aussi bien la situation.

[Snark]

J'ai l'impression que les échanges se focalisent surtout sur l'aspect monétaire ou économique, ce qui évidemment capital. Néanmoins, le social, la défense, le fiscal, la géopolitique me semblent aussi des sujets ou l'UE doit progresser sous peine de rester un nain.
Comment les USA font -ils pour être une nation ?

L'Europe peut aussi s'occuper d'écologie et de lutte contre le réchauffement .

Les USA qui ne le font pas commencent à en subir durement les conséquences .

https://www.lavenir.net/cnt/dmf20211231 ... ado-photos

[Papibilou]

J'ai l'impression que les échanges se focalisent surtout sur l'aspect monétaire ou économique, ce qui évidemment capital. Néanmoins, le social, la défense, le fiscal, la géopolitique me semblent aussi des sujets ou l'UE doit progresser sous peine de rester un nain.
Comment les USA font -ils pour être une nation ?

Le sujet est connu.
Les peuples européens ne se reconnaissent pas encore dans une nation européenne.
Premièrement parce qu'ils ne parlent pas la même langue, ça n'aide pas.
Ensuite parce que même s'il y un tronc commun qui est réel, il reste encore pas mal de disparités sur les valeurs et les structures économiques.
Quand on voit les débats qu'il y a dans certains pays au sujet de la primauté du droit européen, on se dit qu'on est pas prêt d'accélérer l'intégration européenne.
Et la mollesse de la réaction européenne vis-à-vis des menaces russes illustre aussi bien la situation.

Ces raisons sont souvent invoquées. Mais en Suisse on parle 4 langues et le pays est uni. Aux USA le nombre de locuteurs esoagnols ne cesse de grandir. Mon épouse prenait plaisir à parler espagnol en Californie au lieu de parler anglais.
Aux USA il y a des états riches et des états pauvres.
Ils ont des lois différentes selon les états. Il ont déterminé les domaines du ressort fédéral et ceux du ressort étatique.
Les valeurs sont très variées du Trumpisme à la gauche.
Bref, les raisons que l'on invoque couramment ne me semblent pas déterminantes.
Quant à la mollesse de la réaction européenne vis à vis des menaces russes, j'y vois une dépendance forte de l'Allemagne au gaz russe, seuls à même de produire l'électricité nécessaire à l'économie du pays depuis qu'ils ont décidé d'arrêter les centrales nucléaires.

[Nombrilist]

Je pense que quasiment tous les pays n'ont pu se construire que sur la base d'une langue commune, Suisse et US compris. La barrière de la langue dans l'UE est un frein rédhibitoire à l'intégration. Le peuple Européen ne peut pas s'unir pour faire valoir ses desiderata. Sa voix est monopolisée par la Commission, quelques députés européens quand ils en ont quelque chose à faire, et quelques ONG dont le pied-à-terre est à Bruxelles.

[les orteils]

Le problème est aussi celui de l'harmonisation fiscale difficile à réaliser compte tenu des intérêts divergents des uns et des autres. Lesquels intérêts s'invitent aussi dans les débats sur les stratégies de politique étrangère, de défense etc.

[Papibilou]

Je pense que quasiment tous les pays n'ont pu se construire que sur la base d'une langue commune, Suisse et US compris. La barrière de la langue dans l'UE est un frein rédhibitoire à l'intégration. Le peuple Européen ne peut pas s'unir pour faire valoir ses desiderata. Sa voix est monopolisée par la Commission, quelques députés européens quand ils en ont quelque chose à faire, et quelques ONG dont le pied-à-terre est à Bruxelles.

La plupart des français ne parlaient que leur patois local jusqu'à la fin du XIXème siècle. Et pourtant la notion de patrie était bien présente.
Néanmoins, je pense que parler la même langue est un facteur d'unité. On voit que le développement des langues locales en Espagne risque de conduire le pays vers un éclatement. C'est la raison pour laquelle j'aimerais que les pays de langue latine, au moins, décident d'un vocabulaire commun pour tous les néologismes ( et croyez moi il y en a beaucoup ). Un exemple ? Pour le "sms" sigle anglais, on a proposé "texto", terme qui aurait pu être repris par l'Espagne, l'Italie, le Portugal, etc..

Cela dit, il faudra surmonter bien d'autres obstacles pour faire de l'UE une puissance respectée comme le sont Chine ou USA.

[johanono]

C'est un fait qu'il n'existe pas de peuple européen. Les différents peuples européens n'ont pas d'histoire commune (si ce n'est celle de s'être souvent fait la guerre), pas de langue commune, pas de tradition politique commune. Le simple fait d'habiter un même continent et d'avoir une vague tradition judéo-chrétienne commune ne suffit pas à caractériser un peuple.

Le fait est que les Européens dans leur globalité ne se vivent pas comme un peuple européen unique, la notion de peuple européen n'existe donc pas.

La sentiment d'appartenir à un même peuple peut évoluer avec le temps, bien sûr. Mais le fait de ne pas avoir de langue commune constitue un obstacle probablement rédhibitoire au développement du sentiment de faire un même peuple. Bien sûr, on pourra parler de la Suisse. Il serait intéressant d'analyser l'histoire détaillée de ce pays. Mais la Suisse est probablement l'exception qui confirme la règle. Si on analyse les différents pays du monde, on s'aperçoit que très peu ont plusieurs langues officielles d'égale importance, et que ceux qui en ont ne sont pas des exemples d'unité. La Belgique, par exemple, n'est pas un exemple d'unité. La Yougoslavie s'est désintégrée à la mort de Tito. Au Canada, les relations sont assez compliquées entre anglophones et francophones. Les États-Unis, pays régi par le communautarisme, sont loin d'être un exemple d'unité. En Ukraine, russophones et ukrainophones se font la guerre.

Le cas de la France est intéressant. Effectivement, jusqu'à une époque assez récente, le français n'était pas parlé dans beaucoup de campagnes françaises. Mais comment l'unité française s'est-elle faite ? Par la violence, quand même. Ce qui s'est passé en France est-il transposable à l'Europe ? Difficile à imaginer...

[Yakiv]

En Ukraine, russophones et ukrainophones se font la guerre.

Ta ta ta.
C'est l'exemple de trop.
La grande majorité des russophones ukrainiens est restée fidèle à l'état ukrainien et combat à ce titre les séparatistes pro-russes.

[les orteils]

Parler la même langue, former un seul peuple, est-ce vraiment indispensable ? N'est-ce pas mettre la charrue avant les boeufs ? En Amsud, ils se comprennent tous et pourtant...
Quand on voit le labyrinthe des intérêts particuliers présidant aux décisions géopolitiques, je me dis que prendre conscience de nos intérêts communs et les replacer dans la hiérarchie de nos priorités serait déjà un grand pas en avant.

[El Fredo]

Ce qui fait un peuple c'est un projet commun. Les USA en sont l'exemple parfait. Il n'y avait aucune unité linguistique ou culturelle au moment de la Déclaration d'Indépendance, et en moins d'un siècle ils ont réussi à former une nation. La carte de France aurait été très différente si certaines batailles avaient été perdues au lieu d'être gagnées, et pourtant les populations sont les mêmes.

[Kadavre]

Ce qui fait un peuple c'est un projet commun.

Il est où le projet commun ? 3% de déficit et 2% d'inflation, c'est sûr que ce sont des valeurs fondatrices d'une nouvelle nation européenne.

[Snark]

Ce qui fait un peuple c'est un projet commun.

Il est où le projet commun ? 3% de déficit et 2% d'inflation, c'est sûr que ce sont des valeurs fondatrices d'une nouvelle nation européenne.

Sans compter la concurrence libre et non faussée censée nous apporter joie , bonheur , pouvoir d'achat
et plein emploi ...

Une Europe basée sur l'écologie , la justice fiscale , la santé et le progrès social
ne serait elle pas un peu plus glamour ?

[pierre30]

On s' ennuierait. On ne pourrait plus raler.

[Camille]

On va dire que le projet commun a été tué par le "non" de deux pays en 2005. Depuis, on a une Europe un peu bâtarde, qui n'est ni réellement fédérale, ni réellement une "Europe des nations". Une Europe qui n'arrange ni les fédéralistes, ni les eurosceptiques, où chacun tente d'extraire des dérogations.

Pour redorer le blason de l'UE, il faudrait à mon sens donner plus de pouvoirs à le seul organe réellement représentatif de la population européenne, qui est le Parlement européen, avec des listes transnationales comme le proposait Macron avant de reculer. Mais plus personne ne défend cette idée hélas.

Mais sur le fond, l'UE n'était pas une idée vouée à mourir. C'est juste qu'on a fait n'importe quoi avec l'entrée précoce de l'Europe de l'Est.