Russie. Un avion médicalisé va décoller d’Allemagne dans la nuit pour rapatrier Alexeï Navalny
Poutine est quand même un exemple de Satan des temps modernes.

Probablement un empoisonnement au thé (encore...).Hector a écrit : ↑20 août 2020, 23:15:07L’opposant russe Alexeï Navalny entre la vie et la mort
Russie. Un avion médicalisé va décoller d’Allemagne dans la nuit pour rapatrier Alexeï Navalny
Poutine est quand même un exemple de Satan des temps modernes.![]()
Nemtsov avait un profil un peu similaire à Navalny.El Fredo a écrit : ↑21 août 2020, 12:05:17Je sais bien que Poutine est sans scrupules mais pourquoi empoisonner quelqu'un qui te donne tous les mois l'occasion d'être envoyé en détention pour manifestation illégale ? De plus, Navalny ne détient AMHA pas de secrets suffisamment dangereux pour être éliminé comme un ancien espion ou comme un journaliste trop curieux, pour moi il gesticule beaucoup mais menace peu le pouvoir, c'est l'opposant-alibi par excellence.
Oui, mais il a fait assassiner tellement de gens que les couches de management inférieures se croient tout permis.
Wikipedia a écrit :Depuis 2005, une partie de l'opposition s'est regroupée à plusieurs reprises pour organiser des manifestations, telles que La Marche du désaccord, Stratégie-31, Poutine doit partir, auxquelles cependant les partis les plus importants de l'opposition à la Douma (Parti Communiste, Rodina, LDPR), ne participent pas. Ce mouvement regroupe des courants politiques hétéroclites, dont des libéraux, L'Autre Russie ou jusque 2006 le Parti national-bolchevique. Parmi ses chefs de file, on retrouve le champion d'échecs Garry Kasparov, le dissident Édouard Limonov, l'ancien premier-ministre Mikhaïl Kassianov, l'avocat Alexeï Navalny, le militant Sergueï Oudaltsov ou l'homme d'état Boris Nemtsov. Ces manifestations sont souvent interdites pour diverses raisons par les autorités, les militants sont arrêtés, emprisonnés ou subissent des pressions. La candidature de opposants ces opposants est fréquemment rejetée pour des motifs divers191. Certains militants anti-Poutine notables ont été assassinés, comme Iouri Tchervotchkine ou Boris Nemtsov, d'autres ont subi des tentatives d'assassinat, comme Vladimir Vladimirovich Kara-Murza.
Alors que la chute de l'URSS permet l'avènement de la liberté de la presse, les présidences de Vladimir Poutine auraient réintégré certaines formes de censure — à l'image des œuvres de l'artiste Konstantin Altounine, qui expose en 2013 une peinture représentant Poutine en sous-vêtements féminins, ce qui provoque la fermeture du musée et la fuite d'Altounine — et la propagande. Les chaînes officielles diffusent ainsi un discours antiaméricain prononcé, en discréditant, selon Pierre Avril du Figaro, avec l'aide de vidéos fournies par les services secrets, les adversaires du pouvoir, alors que le Kremlin, selon le même journaliste, paie des internautes afin de poster à la chaîne des commentaires dithyrambiques pro-Poutine et des attaques contre les membres de l'opposition. De nombreux journalistes critiques du régime et de son président ont été assassinés, sans que leur assassinat soit clairement élucidé, tels que Paul Klebnikov, Anna Politkovskaïa, Stanislav Markelov ou Natalia Estemirova. Enfin, plusieurs médias indépendants créés dans les années 1990, tels que ceux de Vladimir Goussinski et Boris Berezovsky, sont sanctionnés, jusqu'à devoir être cédés au pouvoir ou fermer, tendance qui perdure.
Oui c'est aussi ce que je pense. Les déclarations confuses des médecins tendraient à accréditer les théories d'un complot du Kremlin mais c'est sans compter sur la culture du secret qui règne dans ce pays.
https://www.liberation.fr/planete/2020/ ... ny_1797603Libération a écrit :
L'hôpital berlinois où il est traité confirme l'empoisonnement d'Alexeï Navalny
Par Veronika Dorman — 24 août 2020 à 19:52
L'opposant russe est toujours plongé dans un coma artificiel depuis son hospitalisation jeudi. La substance précise n’a pas été identifiée.
L'hôpital berlinois où il est traité confirme l'empoisonnement d'Alexeï Navalny
Alexeï Navalny, dans le coma depuis jeudi, a bel et bien été empoisonné. C’est ce qu’ont déclaré les médecins de l’hôpital de la Charité, à Berlin, où l’opposant de 44 ans a été transféré vendredi. «L’issue de la maladie reste incertaine» et des séquelles à long terme, «en particulier dans le domaine du système nerveux, ne peuvent être exclues à ce stade», dit le communiqué. La substance précise n’a pas été identifiée, mais elle appartient à la famille des anticholinestérasiques, que l’on retrouve dans les médicaments contre la maladie d’Alzheimer, mais aussi dans les gaz neurotoxiques comme le sarin ou le Novitchok. Des analyses plus approfondies sont en cours, et Navalny reste plongé dans un coma artificiel et traité à l’atropine, un antidote. L’hôpital berlinois est sous surveillance jour et nuit pour des «raisons de sécurité».
Jeudi, l’opposant a dû être hospitalisé d’urgence dans un hôpital de la ville d’Omsk, en Sibérie, alors qu’il était dans un avion qui le ramenait vers Moscou. Les médecins russes ont d’abord suspecté une «intoxication d’origine chimique», avant de se rétracter au profit d’une «crise d’hypoglycémie», visiblement sous la pression des autorités. Policiers et hommes en costumes gris ont envahi l’établissement et le bureau du médecin en chef, pour surveiller les allées et venues de l’entourage de Navalny et empêcher toute information de filtrer. L’épouse de l’opposant, Ioulia, n’a jamais été admise auprès de lui, pas plus que sa médecin personnelle arrivée de Moscou, ni aucun de ses proches, qui se sont rapidement mis à œuvrer à son transfert dans un «hôpital de confiance», en mesure de traiter son cas. Mais le personnel médical s’est d’emblée opposé à tout déplacement du patient, arguant d’un état trop instable.
«Empêcher une assistance médicale»
Dans la nuit de jeudi à vendredi, un avion affrété par l’ONG Peace for Cinema, s’est posé sur le tarmac de l’aéroport d’Omsk, avec pour mission d’emmener l’opposant à Berlin. Les médecins russes ont tergiversé toute la journée, se fendant de déclarations contradictoires sur le diagnostic et l’état du patient. Selon l’entourage et les partisans de Navalny, les autorités cherchaient à gagner du temps, pour permettre aux traces du poison, quel qu’il soit, de disparaître de son système. Il a fallu que la chancelière allemande, Angela Merkel, le président français, Emmanuel Macron, et le président du Conseil européen, Charles Michel, s’en mêlent (ils se sont entretenus vendredi à tour de rôle avec Vladimir Poutine) pour que la situation se débloque et l’avion médical puisse enfin décoller en direction de l’hôpital de la Charité.
Les médecins russes ne sont jamais revenus sur leurs déclarations : Alexeï Navalny n’a pas été empoisonné. «Il faut être clairs : non seulement Navalny a été délibérément empoisonné avec un agent innervant, mais il y a eu une colossale opération des autorités (dont des hauts fonctionnaires comme le ministre de la Santé Mourachko et d’autres) visant à empêcher une assistance médicale à temps (ou tout simplement à tuer Navalny)», a écrit sur Twitter l’opposant Vladimir Milov.
«Ce qui est intéressant, c’est que les Russes ont échoué dans leur entreprise de ne pas laisser l’information sortir, ils n’ont pas réussi à garder Navalny assez longtemps, et les Allemands ont découvert ce que tout le monde soupçonnait déjà», relève le politologue Mark Galeotti, chercheur associé au Royal United Services Institute. Ce qui laisse à penser que «ce n’est pas une opération orchestrée par le Kremlin, qui aurait bien mieux maquillé ses traces, mais par l’un des très nombreux ennemis» que l’opposant cultive consciencieusement parmi les élites dont il dénonce la corruption dans ses enquêtes. Le FSB a opportunément fait fuiter dans le journal pro-pouvoir, Moskovsky Komsomolets, son plan très élaboré de filature de l’opposant les jours précédant l’empoisonnement, qui semble lui avoir échappé, comme pour signaler «nous sommes très malins, mais ce n’est pas nous».
«Mauvais calcul»
Pourquoi maintenant ? «La temporalité des opérations de ce genre relève de l’opportunité, analyse Galeotti, spécialiste également des services de sécurité et des cercles criminels russes. Mais si les commanditaires cherchaient également à faire plaisir à Poutine, ils ont dû se dire que le contexte était propice : une baisse de légitimité du régime, des manifestations antipouvoir à Khabarovsk, la Biélorussie voisine qui s’agite, et enfin, les élections régionales imminentes». Incidemment, l’opposant s’est trouvé mal alors qu’il quittait la Sibérie après une visite de travail à Novossibirsk et à Tomsk, dans lesquelles ses partisans participeront au scrutin de septembre.
«C’est un mauvais calcul, pense Galeotti. Selon les pronostics, Navalny va mettre du temps à s’en remettre, ce qui ouvre une fenêtre d’opportunité à d’autres trublions, moins aguerris que lui, mais qui poseront plus de problèmes au pouvoir. Le régime va avoir des raisons d’être nerveux, et Navalny apparaît comme plus dangereux que ce qu’il est. La force du régime réside dans le fait qu’il a l’air de maîtriser la situation sans efforts. Dès que les efforts deviennent trop visibles, le régime apparaît comme maladroit et faible.»
Ce Navalny est probablement sympathique, mais son cas justifie-t-il une fâcherie entre l'UE et la Russie ?Affaire Navalny : le conflit tourne à la crise diplomatique avec l'UE
TENSIONS - L'Allemagne, la Suède et la Pologne ont expulsé lundi des diplomates russes. Des représailles à une mesure similaire visant plusieurs diplomates, accusés d'avoir manifesté en faveur de l'opposant Alexeï Navalny.
suite
Poutine accuse les Occidentaux d'utiliser Navalny pour tenter d'«endiguer» la Russie
Dans une interview aux médias russes, le président affirme que les récentes manifestations sont alimentées de l'étranger pour déstabiliser son pays.
Dans une interview aux médias russes diffusée dimanche, Vladimir Poutine accuse les pays occidentaux d'utiliser l'opposant Alexeï Navalny, emprisonné, dans le cadre de «leur politique d'endiguement» de la Russie. «Nos opposants ou nos adversaires potentiels (...) ont toujours compté sur des personnes ambitieuses, assoiffées de pouvoir, les ont toujours utilisés», a-t-il déclaré dans cette interview diffusée tôt dimanche par la chaîne publique Rossiya 24.
À lire aussi :Affaire Navalny: Poutine durcit son bras de fer avec les Occidentaux
Évoquant les récentes manifestations ayant suivi le retour et l'emprisonnement d'Alexeï Navalny, le président russe a estimé qu'elles étaient elles aussi alimentées de l'étranger dans le contexte de la pandémie de coronavirus. «Ils utilisent ce personnage (Navalny, ndlr) justement maintenant, au moment où tous les pays du monde, y compris le nôtre, connaissent l'épuisement, la frustration et l'insatisfaction» en raison «des conditions dans lesquelles ils vivent, du niveau de leurs revenus», a-t-il affirmé.
Pour Vladimir Poutine, «les nombreux succès» de la Russie, sur le plan militaire mais aussi dans la gestion de la pandémie de coronavirus et la conception du vaccin Spoutnik V, «commencent à irriter» les adversaires de Moscou. «Plus nous devenons forts, plus cette politique d'endiguement est forte», a-t-il assuré.
(...)
https://www.lefigaro.fr/international/p ... e-20210214
Le problème ne se résume pas à Navalny, même si c'est déjà grave en soi.johanono a écrit : ↑10 févr. 2021, 10:33:26Ce Navalny est probablement sympathique, mais son cas justifie-t-il une fâcherie entre l'UE et la Russie ?
Les dirigeants européens font mine de s'énerver au sujet de Navalny : ça fait bien. Mais je préfèrerais les voir s'opposer à d'autres pays (les Etats-Unis, la Chine, la Russie, le Brésil, par exemple) pour des sujets plus importants (par exemple, le non-respect, par ces pays, de certaines normes sociales ou environnementales), au lieu de s'exciter au sujet d'un anonyme opposant politique.
Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré