Tout le monde s'en fout parce que les occidentaux ne s'intéressent qu'au Coronavirus mais une nouvelle famine est malheureusement à craindre.
https://www.francetvinfo.fr/monde/afriq ... 89257.htmlFrance Info a écrit :
La "pire" invasion de criquets pèlerins en Afrique de l'Est depuis 25 ans
Le déferlement de ces insectes ravageurs est désormais "une urgence nationale" en Somalie Eléonore Abou Ez Rédaction Afrique France Télévisions
Mis à jour le 02/02/2020 | 12:34
Somalie, Ethiopie, Kenya...depuis fin décembre 2019, des millions de criquets pèlerins, se propagent à travers l’Afrique de l’Est, où ils dévorent les récoltes et menacent la sécurité alimentaire dans des pays déjà vulnérables.
Un essaim de millions d’insectes
C’est la Somalie, l’un des pays les plus pauvres au monde qui, en premier, voit arriver cette grande armée d’insectes ravageurs. Un petit essaim peut regrouper à lui tout seul des millions d’individus à l’appétit insatiable. A titre d'exemple, une colonie de ces petites bêtes voraces consomme en 24 heures la même quantité de nourriture que près de 35 000 personnes. Ainsi, en quelques jours à peine, les criquets pèlerins ont détruit des dizaines de milliers d'hectares au grand désespoir de nombreuses familles qui ne vivent que de leur récolte.
Un redoutable ravageurNous n’avons rien pour nourrir nos enfants et nous n’avons pas les moyens d’acheter au marché
Fermier somalien à Dhusamareb (centre pays)
à Reuters
Comme en Somalie, plusieurs pays d'Afrique de l'Est sont touchés par cette arrivée massive d’insectes. Les essaims migrent avec le vent et peuvent parcourir de 100 à 150 kilomètres en une journée. Des nuages sombres de sauterelles couvrent ainsi le ciel dans certaines régions d’une manière impressionnante. Si le criquet pèlerin est inoffensif et discret en solitaire, il se métamorphose, quand il est en groupe, et peut devenir vorace.
Au Kenya, on tente par tous les moyens de se débarasser de ces redoutables essaims. Claquements de mains, gaz lacrymogène, pesticides...et le temps presse. Les criquets pèlerins ne vivent pas longtemps, à peine trois mois, mais ils se reproduisent assez rapidement et une femelle peut pondre jusqu'à 300 œufs.
L'agence des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO) estime qu'il s'agit de la "pire situation" dans la Corne de l'Afrique depuis 25 ans.Cette invasion d’insectes nuisibles, avec leur capacité à se répandre rapidement, pose une menace sans précédent à la sécurité alimentaire
Mwangi Kiunjuri, ministre kényan de l’Agriculture
https://www.lemonde.fr/afrique/portfoli ... _3212.htmlLe Monde a écrit :
Les criquets pèlerins s’abattent sur la Corne de l’Afrique
Les Nations unies tirent la sonnette d’alarme sur l’invasion d’ampleur historique qui frappe l’Ethiope, la Somalie et le Kenya.
Mis à jour le 24 janvier 2020 à 19h02
De l’Ethiopie à la Somalie en passant par le Kenya, une invasion de criquets pèlerins d’une ampleur historique est à l’œuvre et menace la sécurité alimentaire de toute la région de la Corne de l’Afrique, selon les Nations unies, qui ont appelé, lundi 20 janvier, à une riposte d’envergure.
« D’une ampleur et d’une capacité destructrice jamais vues, les essaims risquent de grossir de manière exponentielle et de se propager dans d’autres pays d’Afrique de l’Est si les efforts pour combattre ces ravageurs voraces ne s’intensifient pas massivement dans toute la région », explique l’ONU, évaluant à 70 millions de dollars (63,44 millions d’euros) la somme nécessaire pour lancer une campagne transfrontalière afin de combattre ces invasions.
150 kilomètres par jour
L’Ethiopie et la Somalie n’avaient pas vu d’essaims de criquets pèlerins d’une telle ampleur depuis vingt-cinq ans, et le Kenya n’avait pas eu à affronter de menace acridienne d’une telle force depuis soixante-dix ans.
Ces essaims, dont chacun est potentiellement formé par des centaines de milliers de criquets pèlerins, sont capables de parcourir 150 kilomètres par jour et de ravager les moyens d’existence des populations rurales. Dans ces pays, plusieurs millions de personnes souffrent déjà de grave insécurité alimentaire du fait des conflits et de la succession d’événements climatiques extrêmes qui ont perturbé les récoltes au cours des dernières années.
Le Monde