Encore un libérateur socialiste bolivarien qui a des problèmes, y aurait il une erreur dans ce modèle politique ? L'affaire couvait depuis un mois, Morales s'était proclamé vainqueur de la présidentielle du 21 octobre, mais l'affaire a mal tourné avec manifestations, émeutes et morts dans la rue et finalement un ultimatum de l'armée.L'annonce était devenue inéluctable. Pressé de démissionner par l'opposition, par des manifestants, par l'armée, alors que ses ministres quittaient le gouvernement les uns après les autres, le président bolivien Evo Morales a annoncé sa démission lors d'une allocution télévisée dimanche 10 novembre. Sa promesse d'élections anticipées n'a pas suffi à calmer la grogne sociale.
Dans son allocution télévisée, prononcée avec son vice-président Alvaro Garcia Linera, Morales a annoncé sa démission après l'injonction de l'état de l'armée l'enjoignant à quitter le pouvoir. "Je renonce à mon poste de président", a déclaré à la télévision le leader indigène de 60 ans, au pouvoir depuis 2006. "Le coup d'Etat a été consommé", a déclaré le vice-président.
Les signes d'aggravation de la situation se multipliaient ces derniers jours, avec des mutineries d'unités policières dans plusieurs régions du pays et l'occupation de médias d'Etat par des manifestants. "Notre démocratie est en danger à cause du coup d'Etat en cours que des groupes violents ont lancé contre l'ordre constitutionnel", avait estimé Evo Morales vendredi soir. La vague de contestation qui secoue le pays depuis trois semaines a fait trois morts et 383 blessés.
Voilà encore un lascar peu recommandable qui s'en va. Morales est suspect à maints égards (drogue, corruption, clanisme etchnique, ...). Le seul problème maintenant: qui après lui ? Le dénommé Carlos Mesa est encore plus inquiétant que Morales, même si sa volonté de rapprochement avec les USA et le Brésil sonne bien.