Syrie : la Turquie lance l’offensive contre les forces kurdes, la France saisit l’ONU

[Cheshire cat]

(...)
Effectivement, l'Europe doit maintenant montrer que ce n'est pas qu'une simple prostituée et qu'elle est en mesure de défendre certaines valeurs.
(...)

L' Europe prostituée ? C'est l'Europe qui paye la Turquie dans cette affaire !

[Papibilou]

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Effectivement, l'Europe doit maintenant montrer que ce n'est pas qu'une simple prostituée et qu'elle est en mesure de défendre certaines valeurs.
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L' Europe prostituée ? C'est l'Europe qui paye la Turquie dans cette affaire !

le terme prostitué est effectivement inadapté. Mais cela ne change rien au fait que l'UE paye son incapacité à s'unir. Incapacité à s'unir que le départ des britanniques ne résoudra pas car les blocages viendront de l'opposition est / ouest de l'Europe.

[Cheshire cat]

Une politique militaire de l'UE est impossible : les pays ont une philosophie trop différente.
Avec la France, seul le Royaume-Uni a une politique militaire active à l'extérieur, et il restera notre allié sur le plan militaire.
Les autres pays européens n'apportent qu'un appoint de forces limité.

[johanono]

L'affaire kurde illustre une tendance géopolitique lourde, qui a débuté dans les années 90 et qui s'accentuera dans les décennies à venir.

À la base, il y a le désengagement militaire progressif des Américains dans plusieurs régions du monde. Là, ils désengagent du Kurdistan, après s'être désengagés de l'Irak, après avoir lâché l'Égypte, Taïwan, et après avoir maintes fois rappelé aux Européens la nécessité d'assurer eux-mêmes leur propre sécurité militaire.

Qui sait si, dans quelques années, ils n'abandonneront pas Israël...

Cette nouvelle donne place les Européens dans une situation assez critique. Car en raison de leur situation géographique, ils sont en première ligne face au terrorisme islamiste et face aux volontés impérialistes de certains pays comme la Turquie ou la Russie (heureusement, la Chine est un peu plus éloignée). Ils pourraient répondre à ce défi en se dotant d'une vraie autonomie stratégique et militaire, et en rompant enfin avec leur habitude de la soumission et de l'impuissance. Mais ils en sont probablement incapables, trop divisés.

Alors ce sont ces pays, Russie, Turquie, qui tirent les marrons du feu et gagnent de l'influence, représentant ainsi une menace accrue.

Il n'y a pas de quoi être très optimiste pour l'avenir. Le 21è siècle sera celui du déclin militaire, diplomatique, mais aussi économique, des Occidentaux en général et des Européens en particulier.

[Nombrilist]

Une politique militaire de l'UE est impossible : les pays ont une philosophie trop différente.
Avec la France, seul le Royaume-Uni a une politique militaire active à l'extérieur, et il restera notre allié sur le plan militaire.
Les autres pays européens n'apportent qu'un appoint de forces limité.

Il y a les Italiens aussi. Mais c'est tout.

[pierre30]

L'affaire kurde illustre une tendance géopolitique lourde, qui a débuté dans les années 90 et qui s'accentuera dans les décennies à venir.

À la base, il y a le désengagement militaire progressif des Américains dans plusieurs régions du monde. Là, ils désengagent du Kurdistan, après s'être désengagés de l'Irak, après avoir lâché l'Égypte, Taïwan, et après avoir maintes fois rappelé aux Européens la nécessité d'assurer eux-mêmes leur propre sécurité militaire.

Qui sait si, dans quelques années, ils n'abandonneront pas Israël...

Cette nouvelle donne place les Européens dans une situation assez critique. Car en raison de leur situation géographique, ils sont en première ligne face au terrorisme islamiste et face aux volontés impérialistes de certains pays comme la Turquie ou la Russie (heureusement, la Chine est un peu plus éloignée). Ils pourraient répondre à ce défi en se dotant d'une vraie autonomie stratégique et militaire, et en rompant enfin avec leur habitude de la soumission et de l'impuissance. Mais ils en sont probablement incapables, trop divisés.

Alors ce sont ces pays, Russie, Turquie, qui tirent les marrons du feu et gagnent de l'influence, représentant ainsi une menace accrue.

Il n'y a pas de quoi être très optimiste pour l'avenir. Le 21è siècle sera celui du déclin militaire, diplomatique, mais aussi économique, des Occidentaux en général et des Européens en particulier.

Et peut être celui de nouvelles guerres en Europe. Qu'on le veuille ou non, si les americains nous tournent le dos il faudra assurer notre propre défense. L'OTAN a perdu de la crédibilité avec l'épisode de la Turkie parce que les américains n'ont pas voulu assurer le rôle de gendarme du monde.

[johanono]

On ne peut pas reprocher aux Américains tout et son contraire. Quand ils assument leur rôle de gendarme du monde, on leur reproche leur impérialisme. Et quand ils refusent d'assumer ce rôle, on leur reproche de délaisser leurs alliés...

Le vrai problème n'est pas le comportement des Américains. Le vrai problème, c'est la capacité des Européens à assurer leur propre sécurité, et à se faire respecter de certains pays voisins aux velléités impérialistes (Turquie, Russie).

[Caberlin]

Le vrai problème, c'est la capacité des Européens à assurer leur propre sécurité, et à se faire respecter de certains pays voisins aux velléités impérialistes (Turquie, Russie).

Il ne faut pas rêver, il n'y a personne en Europe qui serait prêt à prendre une position ferme face à la Russie ou la Turquie. On le voit bien avec les Kurdes qui ont été lâchement abandonnés. Tout comme le sont les chrétiens d'Orient, et ceux aux profits des dictatures et des islamistes. Le discours de Macron sur l'hydre islamiste, c'est que de la com', derrière, il n'y a rien.

Qui sait si, dans quelques années, ils n'abandonneront pas Israël...

L'abandon des Kurdes par Trump a été mal vécu en Israël, certains se posent des questions sur "l'allié" américain.

[Papibilou]

Qu'on le veuille ou non, si les américains nous tournent le dos il faudra assurer notre propre défense. L'OTAN a perdu de la crédibilité avec l'épisode de la Turquie parce que les américains n'ont pas voulu assurer le rôle de gendarme du monde.

La Turquie fait partie de l'OTAN et on imagine mal l'OTAN se retournant contre un de ses membres.

[johanono]

Qu'on le veuille ou non, si les américains nous tournent le dos il faudra assurer notre propre défense. L'OTAN a perdu de la crédibilité avec l'épisode de la Turquie parce que les américains n'ont pas voulu assurer le rôle de gendarme du monde.

La Turquie fait partie de l'OTAN et on imagine mal l'OTAN se retournant contre un de ses membres.

J'ai cru comprendre (cf. un article du Point) que les Turcs n'ont pas hésité à bombarder certaines forces spéciales américaines encore stationnées en Syrie...

[Caberlin]

La Turquie fait partie de l'OTAN et on imagine mal l'OTAN se retournant contre un de ses membres.

Par contre, la Turquie peut parfaitement s'en prendre à des membres de l'OTAN ou les menacer ! Ce n'est pas grave !
On doit aussi passer sous silence le déferlement de haine de Turcs contre la France. Il suffit de voir les réactions suite à la parution du Point sur Erdogan !

[johanono]

Ce n'est pas la première fois que le journal Le Point reçoit des menaces suite à des articles critiques sur Erdogan. Que les beaux esprits ne soient pas surpris si, un jour, des journalistes du Point finissent comme ceux de Charlie Hebdo.

[johanono]

Offensive en Syrie. Le président turc Erdogan porte plainte contre une couverture du “Point”



Recep Tayyip Erdogan a saisi la justice turque pour porter plainte contre deux membres de la rédaction de journal Le Point pour la une de l’hebdomadaire le qualifiant d’“éradicateur”. La presse pro-Erdogan est indignée

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[Papibilou]

Et Trump vient de se glorifier d'avoir réussi à avoir la peau du chef de Daesh, grâce aux renseignements des services kurdes.

[Yakiv]

J'ai souvent dit ici que l'Otan se plaçait plutôt du bon côté des conflits.
Ici, plus encore que les accointances hypocrites avec l'Arabie saoudite, c'est pour moi la faute la plus grave qui ait été commise par l'Otan depuis bien longtemps. Il faudra s'en souvenir.

D'ailleurs, s'il n'y a pas de changement de régime, on voit mal comment la Turquie pourrait revenir sur des positions pro-démocratiques, étant entendu qu'elle se rapproche de plus en plus de la Russie sur le plan géopolitique, l'accord russo-truc de cesser-le-feu en étant une énième démonstration.