Qui est Bolsonaro, futur président brésilien ?

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Yakiv
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Qui est Bolsonaro, futur président brésilien ?

Message non lu par Yakiv » 10 oct. 2018, 23:52:33

Présidentielle au Brésil : Jair Bolsonaro "est trois ou quatre degrés au-dessus de Donald Trump"

#International : TROIS QUESTIONS À... - Le candidat d'extrême droite Jair Bolsonaro a remporté 46 % des voix au premier tour de la présidentielle aux Brésil dimanche. Il affrontera Fernando Haddad, le candidat de la gauche, le 28 octobre. La présidente de l'association sur la recherche pour le Brésil en Europe, Juliette Dumont, décrypte pour LCI l'essor de cette extrême droite particulièrement violente.

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TROIS QUESTIONS À... - Le candidat d'extrême droite Jair Bolsonaro a remporté 46 % des voix au premier tour de la présidentielle aux Brésil dimanche. Il affrontera Fernando Haddad, le candidat de la gauche, le 28 octobre. La présidente de l'association sur la recherche pour le Brésil en Europe, Juliette Dumont, décrypte pour LCI l'essor de cette extrême droite particulièrement violente.

2018-10-09T08:31:00.000Z - Propos recueillis par Felicia Sideris

Il est misogyne, raciste, homophobe et prône une violence totalement décomplexée. Jair Bolsonaro a de quoi inquiéter.  Candidat à la présidentielle au Brésil, il a remporté 46 % des voix au premier tour ce dimanche 7 octobre, loin devant Fernando Haddad, candidat du Parti Travailliste (PT). Le Brésil a pourtant été, pendant plus d'une décennie, gouverné par la gauche de Lula da Silva, aujourd'hui éclaboussée par un large scandale de corruption. 

Alors comment expliquer qu'un tel candidat accède aujourd'hui aux portes du pouvoir ? LCI l’a demandé à Juliette Dumont, présidente de l'association sur la recherche pour le Brésil en Europe. Maître de conférence en histoire à l’Institut des hautes études de l'Amérique latine, elle explique en quoi cette extrême droite brésilienne est si particulière. 

LCI : Les défenseurs du candidat Jair Bolsonaro affichent sur Twitter le slogan "Make Bresil great again". Peut-on vraiment parler d'un "Donald Trump des tropiques" comme le fait la presse anglo-saxonne?

Juliette Dumont : On retrouve chez Jair Bolsonaro plusieurs points communs avec Donald Trump : il a le soutien des évangélistes, un programme confus, des discours fermes. Il prône, comme Trump, des valeurs très traditionnelles, la baisse des impôts et l’accès aux armes à feu. On voit aussi la même campagne de désinformation. Ainsi, le Tribunal Suprême Électoral a condamné samedi dernier 90 fausses informations diffusées par les partisans de l’extrême droite. Certaines ont d’ailleurs été particulièrement dommageables pour le candidat travailliste, notamment cette rumeur selon laquelle l’Etat proposerait aux enfants d’orienter leur sexualité. 

Mais cette comparaison point pour point avec Donald Trump s’est arrêtée il y a huit mois, lorsque Bolsonaro a opéré un virage ultra libéral, au détriment de la pensée protectionniste qu’il avait jusqu’alors. Je ne sais pas si ce choix a été fait par conviction ou par opportunisme. Quoi qu’il en soit il se distingue des autres partis d’extrême droite, et de l’idéologie de la dictature, avec cette prise de position. Il a fait savoir qu’il voulait privatiser l’Amazonie notamment. En fait il veut tout privatiser. Et ne pas laisser un seul mètre carré protégé pour les Indiens. C’est pourquoi nous avons vu des représentants du secteur financier lui montrer son soutien. Le patron d’une chaîne de magasins, par exemple, a convoqué tous ses salariés, et les a prévenus qu’il fallait voter Bolsonaro. Et que s’ils ne le faisaient pas, ils seraient virés. Donc, au nom du bien de l’économie, on vote pour lui. Au détriment des libertés et de la démocratie.
Lorsqu’on prône l’élimination d’opposants, la violence devient un langage accepté et acceptable par la société
Juliette Dumont, maître de conférence à l'Institut des hautes études de l'Amérique latine

LCI : Peut-on comparer l'extrême droite brésilienne à celle qui prend de plus en plus de place dans les démocraties occidentales?

Juliette Dumont : En quelque sorte. Sauf qu'ici, nous sommes face à un cas de figure trois ou quatre degrés au-dessus de celui de Donald Trump. Notamment sur le discours à propos de la dictature. Aux Etats-Unis, on ne peut pas prôner une dictature militaire, ce n’est pas audible, le pays garde certains repères. Le président Trump n’avait pas le même discours ultra-violent, notamment à l’égard de ses opposants. C’est là toute la particularité de l’extrême droite brésilienne, qui incite à une politique violente. Ainsi, le 4 septembre, Jair Bolsonaro a appelé ses militants à mitrailler les opposants du Parti Travailliste (PT). La semaine dernière, un des candidats de son parti a cassé une plaque en hommage à Marielle Franco, députée de gauche assassinée début mars, et a posté une photo sur les réseaux sociaux. Elle était évidemment noire, lesbienne et issue des favelas. Même le fils du candidat y va de sa provocation. Il avait publié, sur les réseaux sociaux, la photo d’une tête décapitée et en sang dans un sac plastique. La légende disait : "Voilà ce que nous réservons aux opposants". Et il n’y a eu aucune condamnation.

Cette violence peut s’expliquer de deux façons. D’une part, elle existe indéniablement dans la société brésilienne.  Ainsi, il y a eu près de 60.000 homicides au Brésil l’an dernier, dans un pays en paix, et  même la presse et les médias n’hésitent pas à exhiber des cadavres ensanglantés en Une. L’autre clé de compréhension est la polarisation du discours. Il n’y a plus de débat politique. Lorsqu’on prône l’élimination d’opposants, symboliquement ou littéralement, la violence devient un langage accepté et acceptable par la société.
On peut s’asseoir sur les libertés et les droits humains pour ses propres intérêts
Juliette Dumont, maître de conférence à l'Institut des hautes études de l'Amérique latine

LCI : Comment expliquer que l'extrême droite puisse accéder au pouvoir, dans une nation qui, il y a quelques années à peine, était considérée comme un leader de la gauche internationale ?

Juliette Dumont : Il y a plusieurs façons d’expliquer sa popularité. Tout d’abord, dans les classes populaires, certains se sentent délaissés, oubliés. Pourtant, ils ont profité des aides instaurées sous le règne du Parti Travailliste. Mais ils suivent notamment l’avis de l’église évangélique, très populaire dans cette tranche de la population, qui appelle clairement ses fidèles à voter pour Bolsonaro car il défend la famille traditionnelle et Dieu.  

Du côté des classes moyennes, certains pensent qu’il vaut mieux moins de liberté pour aller mieux. On est dans un pays où le chômage et la violence explosent, et les inégalités sociales se creusent. Il y a une vraie détresse de la classe moyenne, qui subit la crise de plein fouet et en a marre des scandales de corruption. Alors certains, qui aiment les idées libérales du candidat, votent pour lui en partant du principe que les institutions du pays le retiendront de tout dérapage. Comme Donald Trump. Sauf qu’il sera très difficile, avec des institutions brésiliennes aussi fragiles, de contenir cet homme. 

Enfin, chez les très riches, le discours est celui de dire que le Parti Travailliste conduira le pays dans une crise comme celle au Venezuela. Ils agitent le spectre de ce pays, avec une rhétorique anti-communiste qu’on trouvait dans les années 50. Mais à l’époque, le contexte était celui  de la guerre froide. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui et ni Lula da Silva, ni Dilma Rousseff (présidents successifs du Brésil de 2003 à 2016) n'ont mis en place une politique d'extrême gauche. Ils le savent, et ce sont d’ailleurs enrichis sous ces présidences. Mais l’idée qu’un homme puisse privatiser et baisser les impôts, ça leur plait. On peut s’asseoir sur les libertés et les droits humains pour ses propres intérêts. De plus, après des années au pouvoir de la gauche, de promotion des Indiens et des femmes, il y a une espèce de vengeance des classes pour eux.

Juliette Dumont : Quoi qu’il en soit, il faut se rappeler que tous les électeurs n’adhèrent pas aux propos racistes, misogynes et homophobes d’une grande violence de Bolsonaro. Mais la droite traditionnelle s’est effondrée, ses électeurs sont orphelins et ont donc voté pour lui. A côté de ça, la gauche n'est plus crédible à cause des scandales de corruption. Et c’est dans ce contexte tout particulier de désenchantement démocratique, et de rupture avec l’ordre républicain que cette extrême droite apparaît. 

Ce qui m’inquiète aujourd'hui, c’est qu’au même moment, nous avions vu des mouvements sociaux et militants inédits, notamment cet été. Il ne faut pas oublier qu’au Brésil, les institutions judiciaires sont déjà fragilisées, l’exécutif est décrédibilisé, et le Congrès sera extrêmement polarisé. Tout ça avec une opinion publique chauffée à blanc. Dans ce contexte, je m’inquiète pour mes amis et mes collègues qui dénoncent le fascisme et l’autoritarisme. Si Bolosonaro arrive au pouvoir, quelle sera la répression de ces mouvements ? 

Propos recueillis par Felicia Sideris

Article complet sur https://www.lci.fr/international/presid ... 00830.html

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Re: Qui est Bolsonaro, futur président brésilien ?

Message non lu par Spartiate » 11 oct. 2018, 07:50:52

Il a fait savoir qu’il voulait privatiser l’Amazonie notamment. En fait il veut tout privatiser. Et ne pas laisser un seul mètre carré protégé pour les Indiens.
Voilà, notre mort est programmée.

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Re: Qui est Bolsonaro, futur président brésilien ?

Message non lu par johanono » 11 oct. 2018, 08:50:05

En effet, il est très libéral économiquement. C'est probablement pour ça qu'il a reçu le soutien du patronat brésilien.

Perso, j'ai toujours pensé qu'il y a une contradiction dans le fait d'être à la fois économiquement libéral et socialement conservateur...

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Re: Qui est Bolsonaro, futur président brésilien ?

Message non lu par Spartiate » 11 oct. 2018, 08:57:45

johanono a écrit :
11 oct. 2018, 08:50:05
Perso, j'ai toujours pensé qu'il y a une contradiction dans le fait d'être à la fois économiquement libéral et socialement conservateur...
Non, pas du tout, c'est très cohérent. Surtout pour un évangélique comme lui, qui pense que le succès financier est une faveur de Dieu.

Même en Europe, la plupart des mouvements d'extrême droite sont très libéraux

C'est pour ça aussi qu'il faut s'inquiéter de la montée des églises évangéliques en France. On se focalise sur l'islam mais les évangéliques sont une menace pour la cohésion sociale.
Modifié en dernier par Spartiate le 11 oct. 2018, 09:21:05, modifié 1 fois.

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Re: Qui est Bolsonaro, futur président brésilien ?

Message non lu par johanono » 11 oct. 2018, 09:13:06

"Même en Europe, la plupart des mouvements d'extrême droite sont très libéraux"

Oui, mais c'est quand même contradictoire.

Par exemple, je trouve qu'il y a contradiction dans le fait de défendre la famille traditionnelle et de défendre aussi un libéralisme débridé qui ne peut que menacer cette famille traditionnelle (par exemple en forçant les travailleurs à déménager pour trouver du boulot, en forçant les travailleurs à accepter des horaires de travail décalés, voire le travail le dimanche, avec les problèmes que ça engendre pour la garde des enfants, voire en dissuadant beaucoup de gens exposés à cette précarité de faire des enfants).

Je trouve qu'il y a contradiction, par exemple, dans le fait de défendre une agriculture familiale traditionnelle (avec des petites exploitations nombreuses et bien réparties sur tout le territoire) et dans le fait de défendre une logique libérale, avec des marchés dérégulés, qui favorise la concentration des exploitations, et donc la désertification rurale.

Je trouve qu'il y a contradiction, par exemple, dans le fait de prétendre défendre la vie à la campagne, l'aménagement du territoire, la France éternelle, la terre qui ne ment pas, etc., et dans le fait de défendre également une logique libérale qui favorise le démantèlement des services publics de proximité et aussi la concentration des exploitations agricoles (comme indiqué ci-dessus) et la fermeture des petites usines, jadis très présentes en milieu rural, mais dont beaucoup ont fermé à cause des délocalisations.

"le succès commercial est une faveur de Dieu."

Alors si on en appelle à Dieu pour faire une analyse économique, je suis obligé de m'incliner. :mrgreen:

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Re: Qui est Bolsonaro, futur président brésilien ?

Message non lu par johanono » 11 oct. 2018, 09:28:58

Autre exemple de contradiction : la patrie. Comment peut-on à la fois prétendre défendre la patrie et prôner un libéralisme économique qui est la négation même de la patrie, en ce qu'il favorise la libre circulation des capitaux, l'exil fiscal au détriment de l'amour du pays, et le transfert du pouvoir effectif des gouvernements nationaux vers les investisseurs ?

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Re: Qui est Bolsonaro, futur président brésilien ?

Message non lu par Spartiate » 11 oct. 2018, 09:47:35

Cette contradiction n'est que théorique et il faut faire attention à l'ethnocentrisme. Si on va au bout de la logique du conservatisme, c'est en effet un plaidoyer de la société rurale, pieuse, traditionnelle (exemple type : les Amish) mais ce n'est pas la conception dominante car il fallait bien coupler les intérêts financiers aux impératifs "d'ordre social". Pour les conservateurs et plus largement les néolibéraux, une société où l'on aurait trop de libertés n'est pas bonne pour le commerce. Le protestantisme a marqué une rupture de la condamnation par l'Eglise de l'usure, qui restait l'apanage des juifs.

De plus, le conservateur n'est pas nécessaire nationaliste, c'est même parfois antagoniste (notamment dans les pays musulmans où le nationalisme laïc se confronte au conservatisme religieux), un pays n'étant qu'une construction humaine, seule compte l'unité de la foi.

Bref, pour revenir un peu au sujet, il faut noter qu'au Brésil, les pauvres sont plutôt catholiques tandis que la classe moyenne et les hauts revenus sont protestants, voire évangéliques. Pour gagner le premier tour (et sauf énorme surprise le scrutin), Bolsonaro a pu compter sur les pasteurs, qui ont tous prêché la bonne parole électorale, avec des appels au vote sans équivoque devant des foules enthousiasmées. L'article mentionne à juste titre qu'en plus, les patrons menaçaient leurs salariés de voter Bolsonaro. Le tout sous le spectre du Venezuela voisin, qui est au fond du trou.

Je suis assez inquiet pour le Brésil, dont on rappellera quand même qu'il dispose d'un PIB aussi important que celui de la France et qui prendra de plus en plus d'importance sur la scène mondiale. La victoire de Bolsonaro sera nuancée par un Parlement plutôt éclaté mais quel poids ont les institutions démocratiques face à une armée dont les militaires sont en grande majorité des soutiens de Bolsonaro ? C'est une réelle question car l'Etat de droit est en déliquescence dans ce pays, irrigué par les réseaux clandestins et la corruption.

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Re: Qui est Bolsonaro, futur président brésilien ?

Message non lu par johanono » 11 oct. 2018, 10:36:28

Je parle du point de vue français, en effet. Mais les remarques que j'ai formulées me semblent valables pour à peu près tous les pays européens. Au Brésil, c'est peut-être différent, en effet.

Les conservateurs n'ont jamais remis en cause l'économie de marché. Pour prospérer, le business a besoin d'un État fort sur ses missions régaliennes (notamment la sécurité et la justice). Raison de plus pour avoir un État fort.

En revanche, je persiste à penser qu'il y a contradiction entre le fait d'être conservateur sur les questions de société que j'ai évoquées plus haut, et le fait d'être partisan d'un libéralisme débridé.

Par ailleurs, je ne comprends pas bien ce que tu reproches aux évangélistes. Qu'est-ce qu'ils t'ont fait de mal ?

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Re: Qui est Bolsonaro, futur président brésilien ?

Message non lu par Spartiate » 11 oct. 2018, 11:07:52

À moi personnellement, rien. Mais certains sont très prosélytes, jusque dans l'espace public, ont des valeurs qui ne sont pas en adéquation avec la démocratie, et distribuent des tracts haineux à l'encontre des homosexuels entre autres.

Ils ne se montrent pas particulièrement violents en France mais lorsqu'ils commencent à être nombreux comme au Brésil, c'est le cas, comme l'illustre l'article, qui témoigne d'agressions physiques et de lynchages. Je voudrais éviter cette importation américaine supplémentaire en France.

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Re: Qui est Bolsonaro, futur président brésilien ?

Message non lu par Jeff Van Planet » 11 oct. 2018, 19:09:21

<<Qui est Bolsonaro, futur président brésilien ?>>

future président? on y va pas un peu fort là?
Le grand problème de notre système démocratique c'est qu'il permet de faire démocratiquement des choses non démocratiques.
J.Saramago

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Re: Qui est Bolsonaro, futur président brésilien ?

Message non lu par Spartiate » 11 oct. 2018, 19:46:00

Les sondages créditent Bolsonaro de 58 % au second tour : https://www.zonebourse.com/actualite-bo ... -27401417/

Et même si on se méfie des sondages, je vois mal le candidat du PT renverser la tendance. Ce n'est pas impossible mais les probabilités sont très faibles.

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Yakiv
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Re: Qui est Bolsonaro, futur président brésilien ?

Message non lu par Yakiv » 11 oct. 2018, 23:45:47

En fait, la vision économique est de très loin le moindre des défauts du probable futur président brésilien...

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Re: Qui est Bolsonaro, futur président brésilien ?

Message non lu par Nombrilist » 12 oct. 2018, 11:14:42

Je ne vois pas comment un mec qui fait 46% au premier tour pourrait perdre au second. C'est plié.

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Re: Qui est Bolsonaro, futur président brésilien ?

Message non lu par Spartiate » 12 oct. 2018, 11:56:16

Surtout qu'il y a eu près de 80 % de participation. Il ne faut donc même pas compter sur le réveil des abstentionnistes.

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Re: Qui est Bolsonaro, futur président brésilien ?

Message non lu par Yakiv » 12 oct. 2018, 19:52:44

Spartiate a écrit :
12 oct. 2018, 11:56:16
Surtout qu'il y a eu près de 80 % de participation. Il ne faut donc même pas compter sur le réveil des abstentionnistes.
La seule chose qui peut éventuellement arriver, c'est une prise de conscience d'un nombre significatif d'électeurs qui ne reconduiraient pas leur vote du 1er tour.
On a aussi en France un exemple où un candidat extrémiste avait gagné moins de 1% des voix entre les 2 tours, mais la différence c'est que Le Pen était très minoritaire par rapport à Bolsonaro.
Donc comme déjà dit, la victoire d'Haddad n'est pas impossible mais très improbable, surtout compte tenu des sondages.

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