L'Italie opte pour un "budget du peuple" au risque de fâcher l'Union européenne et d'inquiéter les marchés financiers

Venez parler ici de l'actualité étrangère et européenne
Avatar du membre
politicien
Site Admin
Messages : 34347
Enregistré le : 30 août 2008, 00:00:00
Compte Twitter : @LActuPolitique

Re: L'Italie opte pour un "budget du peuple" au risque de fâcher l'Union européenne et d'inquiéter les marchés financier

Message non lu par politicien » 17 oct. 2018, 18:37:30

Quelles seront les conséquences de ce rejet ?
« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire » Le débat ne s'arrête jamais sur Actu-Politique

Avatar du membre
albert
Messages : 9997
Enregistré le : 20 août 2011, 11:21:55

Re: L'Italie opte pour un "budget du peuple" au risque de fâcher l'Union européenne et d'inquiéter les marchés financier

Message non lu par albert » 17 oct. 2018, 19:11:12

politicien a écrit :
17 oct. 2018, 18:37:30
Quelles seront les conséquences de ce rejet ?
Le gouvernement italien a envoyé son budget le 15 octobre à la Commission, et celle-ci a 15 jours pour le valider, demander des ajustements ou le rejeter. S'il y a rejet, le gouvernement italien pourrait alors, soit modifier son budget, soit passer outre et le faire voter par le parlement. Dans ce cas, la Commission lancerait certainement une procédure contre l'Italie pour déficit excessif. Le président Mattarella pourrait déclarer que le budget n'est pas compatible avec le cadre budgétaire national. Le gouvernement pourrait néanmoins demander un nouveau vote au parlement italien. Si le budget est adopté, le président n'aura pas d'autre choix que de le signer, mais la cour constitutionnelle pourrait l'invalider. Bien sûr, tout ça peut prendre des mois et pourrait entraîner l'Italie dans une crise politique avec peut-être des nouvelles élections. La coalition au pouvoir est très populaire et pourrait donc obtenir une large majorité qui lui permettrait de modifier la constitution.

Il risque donc d'y avoir un bras de fer entre le gouvernement et l'UE mais aussi entre le gouvernement et le président de la république. Durant cette crise, l'évolution des taux souverains sera à regarder de près.
« le capitalisme est cette croyance stupéfiante que les pires des hommes feront les pires choses pour le plus grand bien de tout le monde » (Keynes)

Avatar du membre
politicien
Site Admin
Messages : 34347
Enregistré le : 30 août 2008, 00:00:00
Compte Twitter : @LActuPolitique

Re: L'Italie opte pour un "budget du peuple" au risque de fâcher l'Union européenne et d'inquiéter les marchés financier

Message non lu par politicien » 19 oct. 2018, 21:46:33

L'Union européenne exige que l'Italie revoie son projet de budget 2019

La Commission européenne a exigé de la part de l'Italie des "clarifications" quant à son projet de budget 2019. Ce dernier prévoit un déficit à 2,4% du produit intérieur brut (PIB), très éloigné des…

Image



L'Union européenne (UE) a entamé un bras de fer avec la coalition populiste au pouvoir en Italie. Bruxelles exige officiellement de Rome des "clarifications"  sur le projet de budget 2019 de l'Italie. Cette dernière enfreint de manière particulièrement grave les règles européennes en matière budgétaire,  écrit la Commission européenne dans une lettre remise, jeudi 18 octobre, en main propre par le commissaire européen aux Affaires économiques et financières Pierre Moscovici au ministre italien de l'Economie Giovanni Tria. La Commission européenne, qui attend que l'Italie réponde à ses observations d'ici lundi prochain, indique que les dépenses prévues par le gouvernement italien pour l'an prochain sont trop élevées.


Lire aussi : Italie : le poids de l'économie au noir estimée à 12% du PIB en 2016


En effet, le projet de budget italien pour 2019 prévoit une détérioration structurelle (creusement du déficit lié à des réformes) de 0,8% du PIB transalpin en 2019, alors que Bruxelles espérait au contraire un effort structurel de 0,6% (réductions budgétaires liées à des réformes). De plus, un déficit public prévisionnel à 2,4% du produit intérieur brut, (PIB) très éloigné des 0,8% promis par le précédent gouvernement de centre gauche, est également dans les tuyaux en cas de validation du budget. Si ce chiffre, bien plus élevé que prévu, ne dépasse pas le seuil de 3% de déficit publique autorisé par l'Union européenne, il empêcherait toutefois le pays de résorber sa dette qui s'élève à environ 130% de son PIB, alors qu'elle ne devrait pas excéder 60% du PIB, conformément aux règles européennes.


Image


[Evolution de la dette publique de l'Italie, en % du PIB, depuis 2007. Crédit: Statista*. Cliquez sur le graphique pour l'agrandir.]


Aussi, Bruxelles pointe un risque de "non-conformité grave" avec les normes de l'Union européennes, qui pourraient l'amener à rejeter ce budget, une situation qui, si elle se produisait, serait inédite dans l'histoire de l'UE et risquerait de  provoquer une grave crise politique entre les instances européennes et la coalition italienne au pouvoir M5S-Ligue. "Nous n'avons jamais eu un tel écart en matière de déficit structurel, entre ce qui était demandé [à l'Italie] et ce qu'elle a prévu, dans un contexte de dette élevée", a expliqué M. Moscovici, lors d'une conférence de presse commune avec Giovanni Tria, le ministre de l'économie et des finances italien jeudi 18 octobre.

Une politique risquée à l'endroit des marchés


Sans compter, donc, une batterie de sanctions infligées par l'UE, Rome pourrait, en cas de non révision de son budget, voir les agences de notations (Standard & Poor's et Moody's) dégrader sa note souveraine. Situation qui empêcherait l'Italie d'emprunter sur les marchés à des taux avantageux alors que le pays est déjà sous la pression des marchés financiers en raison des frictions entre Rome et Bruxelles sur le projet de budget. Ce vendredi 19 octobre, le rendement des emprunts d'Etat italien à 10 ans a grimpé à 3,8%, au plus haut depuis février 2014. Le spread, c'est-à-dire l'écart avec le taux allemand, s'est creusé à 337 points, du jamais-vu depuis 2013.


Pour autant, Pierre Moscovici  s'est efforcé, jeudi 18 octobre, d'arrondir les angles avec le ministre italien des Finances Giovanni Tria, expliquant la position de la Commission en ces termes :

"[La Commission n'est pas] l'adversaire de l'Italie. (...) elle est l'arbitre. L'arbitre n'est pas populaire mais fait respecter les règles du jeu. Comment le gouvernement va-t-il financer les dépenses nouvelles, qui va payer la facture ?", s'est-il interrogé.

Le commissaire, qui a appelé à "une discussion très ouverte" avec Rome, a expliqué ne pas avoir "de plan B, mais seulement un plan A : le plan, c'est d'être ensemble, d'avancer ensemble". "Je n'imagine pas l'euro sans l'Italie et l'Italie sans l'euro", a-t-il martelé.

« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire » Le débat ne s'arrête jamais sur Actu-Politique

En ligne
Avatar du membre
johanono
Messages : 37485
Enregistré le : 14 août 2010, 00:00:00

Re: L'Italie opte pour un "budget du peuple" au risque de fâcher l'Union européenne et d'inquiéter les marchés financier

Message non lu par johanono » 20 oct. 2018, 09:56:08

Ces dernières années, la France était systématiquement menacée de poursuites parce qu'elle ne respecte pas ses engagements européens en matière de réduction des déficits. La Commission européenne faisait mine d'exiger des sanctions (elle était dans son rôle), et il ne se passait rien.

Donc concernant l'Italie, ce sera pareil. Pendant plusieurs mois, il y aura beaucoup de querelles, de postures, d'invectives, de part et d'autre, chacun étant dans son rôle : la Commission européenne fera mine de rappeler l'Italie à ses engagements et d'exiger des sanctions, mais Salvini persistera dans ses projets budgétaires, en expliquant que ce projet représente les intérêts du peuple face à la technocratie bruxelloise. Et il ne se passera pas grand-chose d'autre, car la Commission ne pourra sans doute pas faire grand-chose d'autre que de menacer et de gronder.

L'Italie ne sera donc pas sanctionnée par la Commission européenne. Elle sera sanctionnée par les marchés financiers qui augmenteront les taux d'intérêts. Il faudra bien un an ou deux pour que l'étreinte financière des marchés financiers se resserre sur l'Italie au point de devenir insupportable. Donc mon avis est que cette tragicomédie à l'italienne durera facilement deux ou trois ans, le temps que les marchés financiers aient raison du gouvernement italien, lequel pliera alors, faute d'aller au bout de ses intentions (la sortie de l'euro). Comme Tsipras. Comme Hollande. Comme d'autres.

Avatar du membre
Jeff Van Planet
Messages : 22119
Enregistré le : 08 juin 2013, 11:41:21

Re: L'Italie opte pour un "budget du peuple" au risque de fâcher l'Union européenne et d'inquiéter les marchés financier

Message non lu par Jeff Van Planet » 20 oct. 2018, 10:23:10

Je ne sais pas si ça sera pareil pour les italiens. Il faut voir que temps qu'un gouvernement fait des projets budgétaires réalistes, il arrivera à se financer tout seul (et n'aura pas besoin que les autres Européens mettent la main à la poche) dans ce cas la commission fera les gros yeux et laissera couler. Par contre s'il y a un risque dû à des politiques populistes que le gouvernement ait besoins de l'aide des autres, là ça risque de ne pas être la même histoire.
Le grand problème de notre système démocratique c'est qu'il permet de faire démocratiquement des choses non démocratiques.
J.Saramago

Avatar du membre
albert
Messages : 9997
Enregistré le : 20 août 2011, 11:21:55

Re: L'Italie opte pour un "budget du peuple" au risque de fâcher l'Union européenne et d'inquiéter les marchés financier

Message non lu par albert » 20 oct. 2018, 10:29:26

johanono a écrit :
20 oct. 2018, 09:56:08
Ces dernières années, la France était systématiquement menacée de poursuites parce qu'elle ne respecte pas ses engagements européens en matière de réduction des déficits. La Commission européenne faisait mine d'exiger des sanctions (elle était dans son rôle), et il ne se passait rien.

Donc concernant l'Italie, ce sera pareil. Pendant plusieurs mois, il y aura beaucoup de querelles, de postures, d'invectives, de part et d'autre, chacun étant dans son rôle : la Commission européenne fera mine de rappeler l'Italie à ses engagements et d'exiger des sanctions, mais Salvini persistera dans ses projets budgétaires, en expliquant que ce projet représente les intérêts du peuple face à la technocratie bruxelloise. Et il ne se passera pas grand-chose d'autre, car la Commission ne pourra sans doute pas faire grand-chose d'autre que de menacer et de gronder.

L'Italie ne sera donc pas sanctionnée par la Commission européenne. Elle sera sanctionnée par les marchés financiers qui augmenteront les taux d'intérêts. Il faudra bien un an ou deux pour que l'étreinte financière des marchés financiers se resserre sur l'Italie au point de devenir insupportable. Donc mon avis est que cette tragicomédie à l'italienne durera facilement deux ou trois ans, le temps que les marchés financiers aient raison du gouvernement italien, lequel pliera alors, faute d'aller au bout de ses intentions (la sortie de l'euro). Comme Tsipras. Comme Hollande. Comme d'autres.
Peut-être que les choses se passeront ainsi, c'est possible. Mais Tsipras, Hollande et Salvini, ce n'est pas exactement la même chose. Hollande n'a jamais eu l'intention de braver l'UE avec laquelle il est d'accord. Tspiras et Varoufakis, malgré leur fronde, sont des pro-européens. Alors que Salvini est un eurosceptique.
« le capitalisme est cette croyance stupéfiante que les pires des hommes feront les pires choses pour le plus grand bien de tout le monde » (Keynes)

Avatar du membre
Jeff Van Planet
Messages : 22119
Enregistré le : 08 juin 2013, 11:41:21

Re: L'Italie opte pour un "budget du peuple" au risque de fâcher l'Union européenne et d'inquiéter les marchés financier

Message non lu par Jeff Van Planet » 20 oct. 2018, 10:34:44

Ce n'est certainement pas parce qu'ils sont europhobes que l'UE réagira différemment, soyons sérieux. Non la différence se fera par rapport aux risque de besoins d'aides. Temps qu'ils n'auront pas besoin d'aides, ils pourront faire les gugusses avec leurs budget autoproclamé du peuple, mais s'ils ne peuvent pas le boucler tout seuls, là ils en subiront les conséquences.
Le grand problème de notre système démocratique c'est qu'il permet de faire démocratiquement des choses non démocratiques.
J.Saramago

Avatar du membre
albert
Messages : 9997
Enregistré le : 20 août 2011, 11:21:55

Re: L'Italie opte pour un "budget du peuple" au risque de fâcher l'Union européenne et d'inquiéter les marchés financier

Message non lu par albert » 20 oct. 2018, 10:55:06

L'UE ne réagira pas différemment mais peut-être que Salvini, lui, réagira différemment de Tsipras ou Hollande. C'est une hypothèse qu'on ne doit pas écarter.
« le capitalisme est cette croyance stupéfiante que les pires des hommes feront les pires choses pour le plus grand bien de tout le monde » (Keynes)

Avatar du membre
Jeff Van Planet
Messages : 22119
Enregistré le : 08 juin 2013, 11:41:21

Re: L'Italie opte pour un "budget du peuple" au risque de fâcher l'Union européenne et d'inquiéter les marchés financier

Message non lu par Jeff Van Planet » 20 oct. 2018, 15:30:41

oui c'est une possibilité. Maintenant qui vivra verra.
Le grand problème de notre système démocratique c'est qu'il permet de faire démocratiquement des choses non démocratiques.
J.Saramago

Avatar du membre
albert
Messages : 9997
Enregistré le : 20 août 2011, 11:21:55

Re: L'Italie opte pour un "budget du peuple" au risque de fâcher l'Union européenne et d'inquiéter les marchés financier

Message non lu par albert » 20 oct. 2018, 18:24:09

Moody's dégrade la note de l'Italie, s'inquiète de la dette

ven. 19 oct. 2018, 22:03:00

L'agence de notation Moody's a annoncé vendredi avoir dégradé la note de l'Italie, s'inquiétant d'une stabilisation et non d'une diminution de la dette.

Image

(...)

La note passe de "Baa2" à "Baa3", signifiant que le pays est rétrogradé au dernier cran de cette catégorie qui précède la catégorie spéculative. Moody's a assorti cette note d'une perspective stable.



Article complet sur https://www.lepoint.fr/economie/moody-s ... or=CS2-239
« le capitalisme est cette croyance stupéfiante que les pires des hommes feront les pires choses pour le plus grand bien de tout le monde » (Keynes)

Avatar du membre
politicien
Site Admin
Messages : 34347
Enregistré le : 30 août 2008, 00:00:00
Compte Twitter : @LActuPolitique

Re: L'Italie opte pour un "budget du peuple" au risque de fâcher l'Union européenne et d'inquiéter les marchés financier

Message non lu par politicien » 20 oct. 2018, 19:26:21

albert a écrit :
20 oct. 2018, 10:55:06
L'UE ne réagira pas différemment mais peut-être que Salvini, lui, réagira différemment de Tsipras ou Hollande. C'est une hypothèse qu'on ne doit pas écarter.
Si j'ai bien compris l'Italie aurait décidé finalement de revenir sur son déficit à 2.1% au lieu de 2.4%.
« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire » Le débat ne s'arrête jamais sur Actu-Politique

Avatar du membre
politicien
Site Admin
Messages : 34347
Enregistré le : 30 août 2008, 00:00:00
Compte Twitter : @LActuPolitique

Re: L'Italie opte pour un "budget du peuple" au risque de fâcher l'Union européenne et d'inquiéter les marchés financier

Message non lu par politicien » 20 oct. 2018, 19:36:43

politicien a écrit :
20 oct. 2018, 19:26:21
albert a écrit :
20 oct. 2018, 10:55:06
L'UE ne réagira pas différemment mais peut-être que Salvini, lui, réagira différemment de Tsipras ou Hollande. C'est une hypothèse qu'on ne doit pas écarter.
Si j'ai bien compris l'Italie aurait décidé finalement de revenir sur son déficit à 2.1% au lieu de 2.4%.
Et bien finalement non : https://www.capital.fr/entreprises-marc ... io-1312008
« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire » Le débat ne s'arrête jamais sur Actu-Politique

Avatar du membre
albert
Messages : 9997
Enregistré le : 20 août 2011, 11:21:55

Re: L'Italie opte pour un "budget du peuple" au risque de fâcher l'Union européenne et d'inquiéter les marchés financier

Message non lu par albert » 20 oct. 2018, 21:38:34

politicien a écrit :
20 oct. 2018, 19:36:43
politicien a écrit :
20 oct. 2018, 19:26:21
albert a écrit :
20 oct. 2018, 10:55:06
L'UE ne réagira pas différemment mais peut-être que Salvini, lui, réagira différemment de Tsipras ou Hollande. C'est une hypothèse qu'on ne doit pas écarter.
Si j'ai bien compris l'Italie aurait décidé finalement de revenir sur son déficit à 2.1% au lieu de 2.4%.
Et bien finalement non : https://www.capital.fr/entreprises-marc ... io-1312008
C'est 2.4% en 2019 et 2.1% en 2020.
« le capitalisme est cette croyance stupéfiante que les pires des hommes feront les pires choses pour le plus grand bien de tout le monde » (Keynes)

Avatar du membre
Spartiate
Messages : 2829
Enregistré le : 09 avr. 2018, 07:22:16

Re: L'Italie opte pour un "budget du peuple" au risque de fâcher l'Union européenne et d'inquiéter les marchés financier

Message non lu par Spartiate » 21 oct. 2018, 22:03:48

Si j'étais italien, j'aurais sans doute été fier de mon gouvernement, quelque chose que je ne connais pas en tant que Français.

L'Italie a bien raison de rappeler que les agences de notation font des erreurs de jugement grossières, surtout ces dernières années. Elles avaient attribué la note maximale aux produits structurés financiers qui ont conduit à la crise des subprimes. Bref, qu'elles aillent au diable, elles collaborent déjà avec lui.

Avatar du membre
wesker
Messages : 32008
Enregistré le : 18 mai 2009, 00:00:00
Localisation : Proche de celles et ceux qui vivent dans le pays réel

Re: L'Italie opte pour un "budget du peuple" au risque de fâcher l'Union européenne et d'inquiéter les marchés financier

Message non lu par wesker » 22 oct. 2018, 00:05:46

En ayant choisi une majorité peu soucieuse de satisfaire aux exigences allemandes, l'Italie doit s'attendre, à l'instar de la Grèce à des mesures de repressions tels la dégradations d'agences de notation dont nous avions oubliés l'existence, et au relèvement de ses taux d'intérêts si elle persistait dans cette direction.

L'incertitude politique provoque attentisme et volatilité des marchés, notamment sur les valeurs financières et les spéculations s'expriment, en lieu et place des exigences démocratiques.

Bien que plus importante que la Grèce, son appartenance à l'Union Européenne semble devoir imposer à l'Italie le respect de critères sur un budget dont le déficit reste amplement inférieur à ceux de nombreux pays de l'Europe. Ils évoqueront le coût de l'endettement et les risques de pertes de liquidités si les dirigeants italiens persistent dans cette voie. Il ne s'agit pourtant pas de laisser les déficits prendre de l'ampleur, mais davantage de redonner au tissu industriel italien de nouvelles perspectives seules à même de relancer l'investissement, et l'emploi. Mais dont on considérer que l'ensemble de l'Europe doit vivre comme des retraités aisés ? Je ne le pense pas.

D'aucuns y verront un soutien à une majorité hétéroclite et divisé sur la manière d'utiliser le budget, mais les plus sérieux y verront surtout le refus d'une politique similaire, (même s'ils doivent se concerter et trouver des convergences), à des pays ayant des besoins si différents et des attentes démocratiques spécifiques.

Répondre

Retourner vers « Actualité étrangère et européenne »

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré