L'Italie opte pour un "budget du peuple" au risque de fâcher l'Union européenne et d'inquiéter les marchés financiers

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Papibilou
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Re: L'Italie opte pour un "budget du peuple" au risque de fâcher l'Union européenne et d'inquiéter les marchés financier

Message non lu par Papibilou » 01 nov. 2018, 18:22:18

wesker a écrit :
01 nov. 2018, 16:34:15

Le Japon est il considéré comme raciste ? Je ne le pense pas, pourtant, outre une forte croissance économique, un endettement élevé, le pays se développe et reste fortement lié aux économies internationales. La Suisse également et d'autres encore. En vérité, les grandes architectures fédérales, en dehors des Etats Unis qui restent, tout de même représentatif d'une nation, d'un peuple etc...ces empires finissent par s'effondrer sous les volontés d'indépendance et d'évolutions de peuples qui ne se retrouvent pas dans des orientations uniformisatrices.
Bien sûr que le Japon est un pays raciste convaincu de sa supériorité sur les autres peuples et particulièrement sclérosé.
http://japanization.org/homophobie-raci ... -du-japon/
Et la Suisse a déjà voté pour certaines régions l'exclusion des étrangers.
Je n'ai pas compris ce que vous vouliez démontrer, mais ça c'est clair.

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asterix
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Re: L'Italie opte pour un "budget du peuple" au risque de fâcher l'Union européenne et d'inquiéter les marchés financier

Message non lu par asterix » 01 nov. 2018, 19:42:38

Yakiv a écrit :
01 nov. 2018, 12:10:45
Narbonne a écrit :
31 oct. 2018, 20:07:55
"l'Europe, dans la situation mondiale actuelle, est condamnée à l'excellence, ou à disparaître en tant que puissance."
"La vieille Europe doit être rigoureuse (pas rigoriste) et impeccable, parce que ses coûts de production sont les plus cher du monde"
"Parce que produire des choses "moyennes" au prix de notre main d'oeuvre, pour le consommateur, c'est du vol pur et simple."
Mais la Chine, l'Inde etc etc font de plus en plus de choses "excellentes". Dans 20 ans, quel avenir pour les européens ?
Effectivement, ce qui tend à confirmer la nécessité d'une politique protectionniste.
Moi je n'ai jamais aimé le protectionnisme. Cela réactive les racismes et les antagonismes, au mieux les chauvinismes et clochemerlismes. Mais si le monde nous y contraint, alors oui. Parce que si dans le mondialisme l'Europe ne peut plus faire valoir son excellence, alors elle ne vaudra plus que dans ses frontières, si elle daigne en payer le prix (c'est pas gagné, entre un Bordeaux à 15€ et un vin du Chili à 5.50€ c'est tout vu par le peuple).
Donc un oui timoré au protectionnisme, s'il ne déclenche pas de guerre. La guerre économique est là, les armements vont bon train, il devient commun d'assassiner des ressortissants opposant dans leur pays d'accueil (Turquie, Grande Bretagne)... tout va bien. Aucune raison d'essayer de sauver le libre échangisme et l'imbrication des économies, dont nous devons 70 ans de paix relative.
Bon, et puis de toute façon, si je veux être cohérent avec mes idées de sobriété consumériste au bénéfice de la qualité et de la santé, le protectionnisme n'est pas contradictoire. Les haricots verts bio du Kenya, livrés par avions, je ne vois pas ce qu'ils ont de bio, après tout le kérosène qu'ils ont cramé. Alors ok, tirons le rideaux, retournons nous sur nous même, occupons nous de nos gosses de nos vieux, et cessons de chercher loin ce que nous avons à nos pieds. Mais pour sur, les jeunes vont savoir ce que c'est d'avoir des cals aux mains, car va falloir lâcher un peu les écrans pour aller biner le jardin et nourrir les poules et les lapins. Moi je m'en fout, j'ai grandit heureux sans téléphone ni télé et sans salle de bain, et mes bourreaux de parents m'ont fait bosser à huit ans, à ma grande fierté d'appartenir un peu au monde adulte. Je dis ça parce que le protectionnisme tendra vers ça: une remise en question des valeurs, la fin du pas cher.
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Yakiv
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Re: L'Italie opte pour un "budget du peuple" au risque de fâcher l'Union européenne et d'inquiéter les marchés financier

Message non lu par Yakiv » 01 nov. 2018, 21:59:31

asterix a écrit :
01 nov. 2018, 19:42:38
Moi je n'ai jamais aimé le protectionnisme. Cela réactive les racismes et les antagonismes, au mieux les chauvinismes et clochemerlismes. Mais si le monde nous y contraint, alors oui. Parce que si dans le mondialisme l'Europe ne peut plus faire valoir son excellence, alors elle ne vaudra plus que dans ses frontières, si elle daigne en payer le prix (c'est pas gagné, entre un Bordeaux à 15€ et un vin du Chili à 5.50€ c'est tout vu par le peuple).
Donc un oui timoré au protectionnisme, s'il ne déclenche pas de guerre. La guerre économique est là, les armements vont bon train, il devient commun d'assassiner des ressortissants opposant dans leur pays d'accueil (Turquie, Grande Bretagne)... tout va bien. Aucune raison d'essayer de sauver le libre échangisme et l'imbrication des économies, dont nous devons 70 ans de paix relative.
Bon, et puis de toute façon, si je veux être cohérent avec mes idées de sobriété consumériste au bénéfice de la qualité et de la santé, le protectionnisme n'est pas contradictoire. Les haricots verts bio du Kenya, livrés par avions, je ne vois pas ce qu'ils ont de bio, après tout le kérosène qu'ils ont cramé. Alors ok, tirons le rideaux, retournons nous sur nous même, occupons nous de nos gosses de nos vieux, et cessons de chercher loin ce que nous avons à nos pieds. Mais pour sur, les jeunes vont savoir ce que c'est d'avoir des cals aux mains, car va falloir lâcher un peu les écrans pour aller biner le jardin et nourrir les poules et les lapins. Moi je m'en fout, j'ai grandit heureux sans téléphone ni télé et sans salle de bain, et mes bourreaux de parents m'ont fait bosser à huit ans, à ma grande fierté d'appartenir un peu au monde adulte. Je dis ça parce que le protectionnisme tendra vers ça: une remise en question des valeurs, la fin du pas cher.
Le protectionnisme est une nécessité économique et sociale.
Pour tenter de conserver une maîtrise de notre économie (en rendant par exemple plus efficace les politiques de relance qui manquent largement de rendement en circuit ouvert) et puis pour éviter les effets pervers de la loi des avantages comparatifs (propre à circuit ouvert là aussi) qui fait qu'il n'y a plus de place pour les moins qualifiés et/ou les ouvriers dans les économies à haute valeur ajoutée comme celles des pays occidentaux.
Après, je ne vois pas forcément de lien entre le protectionnisme et la guerre.

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Re: L'Italie opte pour un "budget du peuple" au risque de fâcher l'Union européenne et d'inquiéter les marchés financier

Message non lu par wesker » 02 nov. 2018, 00:31:54

Papibilou

Ce que j'essaye de démontrer est que, bien que la France ne soit pas une ethnie, elle reste une nation, et contrairement aux certitudes de libéraux qui affirment que l'abolition des frontières serait nécessaire au développement économique, je cite des exemples qui démontrent que des pays ayant leurs frontières, parviennent à se développer, sur le plan économique et à conserver d'excellentes relations en terme international, tels que le Japon ou la Suisse que l'on n'accuserait pas d'être des autarcistes, des arriérés et autres....Et cela me semble valider l'idée selon laquelle cette politique libérale mondialiste n'est pas une fatalité ni une absolue nécessité mais est le reflet des intérêts que certains ayant le compte en banque bien remplis essayent de préserver.

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Re: L'Italie opte pour un "budget du peuple" au risque de fâcher l'Union européenne et d'inquiéter les marchés financier

Message non lu par Nombrilist » 02 nov. 2018, 08:38:50

@asterix , sans protectionnisme, il nous serait arrivé des pénuries de bouffe tout comme il nous arrive des pénuries de médicaments à l'heure actuelle. J'explique: sans subventions, l'agriculture française s'effondre car il est impossible de supporter les prix concurrents. Un jour, les pays émergents n'ont plus de quoi fournir la France car leur demande intérieure devient trop forte. Boum: ils ne livrent plus la France. Problème: nos agriculteurs ont déjà disparu et même si ils étaient encore là avec leur savoir-faire, le temps de reproduire à manger, on serait déjà tous morts (je caricature, mais c'est l'idée). Avec le médicament, nous avons laissé absolument toutes les usines se barrer en Israël et en Inde. Total: pénurie de centaines de médicaments, dont certains pour traiter des maladies graves comme Parkinson. Voilà où mène l'absence de protectionnisme. Et je ne parle même pas de l'impossibilité de nous faire chanter si nous sommes autonomes en nourriture.

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Re: L'Italie opte pour un "budget du peuple" au risque de fâcher l'Union européenne et d'inquiéter les marchés financier

Message non lu par Papibilou » 02 nov. 2018, 12:29:46

wesker a écrit :
02 nov. 2018, 00:31:54
Papibilou

Ce que j'essaye de démontrer est que, bien que la France ne soit pas une ethnie, elle reste une nation, et contrairement aux certitudes de libéraux qui affirment que l'abolition des frontières serait nécessaire au développement économique, je cite des exemples qui démontrent que des pays ayant leurs frontières, parviennent à se développer, sur le plan économique et à conserver d'excellentes relations en terme international, tels que le Japon ou la Suisse que l'on n'accuserait pas d'être des autarcistes, des arriérés et autres....Et cela me semble valider l'idée selon laquelle cette politique libérale mondialiste n'est pas une fatalité ni une absolue nécessité mais est le reflet des intérêts que certains ayant le compte en banque bien remplis essayent de préserver.
Donc vous êtes opposé à la mondialisation et même vous defendez le concept de nation, ce qui est tout à fait respectable.
C'est un concept qui favorise le protectionnisme. Il est à l'opposé du concept d'une Europe fédérale.
Même si je suis partisan d'une Europe forte, ressemblant dans sa conception aux USA, je n'ai pas d'argument fort pour defendre ce que l'UE est devenue. L'arrivée au pouvoir des populistes de droite, voire de droite extrême, me semble même repousser l'idée de paix qui avait été l'argument majeur de la création du marché commun.

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Re: L'Italie opte pour un "budget du peuple" au risque de fâcher l'Union européenne et d'inquiéter les marchés financier

Message non lu par politicien » 02 nov. 2018, 17:58:00

Italie: la croissance en berne complique encore l'équation du gouvernement

30 oct. 2018, 18:40:25

, La croissance économique de l'Italie a marqué une pause au troisième trimestre, compliquant encore l'équation du gouvernement populiste, qui a basé son budget 2019 sur des prévisions très…

Image



La croissance économique de l'Italie a marqué une pause au troisième trimestre, compliquant encore l'équation du gouvernement populiste, qui a basé son budget 2019 sur des prévisions très optimistes.


Rome a néanmoins d'ores et déjà affirmé qu'il ne reviendrait pas sur son budget, qui prévoit un déficit à 2,4% du PIB, estimant que celui-ci permettrait au contraire d'inverser cette tendance négative.


Après plus de trois ans de croissance, le PIB (Produit intérieur brut) italien est resté stable au troisième trimestre par rapport au précédent, selon une estimation publiée mardi par l'Institut national des statistiques (Istat).


Sur les neuf premiers mois de l'année, la croissance de la troisième économie de la zone euro atteint 1%.


Les marchés n'ont guère apprécié cette annonce.


Le spread, le très surveillé écart entre les taux d'emprunt allemand et italien à dix ans, a dépassé de nouveau le seuil symbolique des 300 points, s'établissant à 312 points contre 298 la veille au soir. L'indice phare de la Bourse de Milan, le FTSE Mib, a lui perdu 0,22%.


Le chiffre du PIB est "encore plus faible que notre prévision de +0,1%, qui était au-dessus du consensus", a souligné Nicola Nobile, expert à Oxford Economics.


Cette stagnation reflète "la faiblesse persistante de l'activité industrielle (...) à peine contrebalancée par la petite croissance des autres secteurs", a expliqué l'Istat.


- "Mauvaise nouvelle" -


"Ce très faible résultat est une mauvaise nouvelle pour le gouvernement, qui, afin de mettre en œuvre ses choix budgétaires, a établi un objectif de croissance optimiste pour l'an prochain", a noté M. Nobile.


La coalition populiste, formée de la Ligue (extrême droite) et du Mouvement Cinq Etoiles (M5S, antisystème), a conçu son budget --déjà considéré comme "hors des clous" européens-- en tablant sur une croissance de 1,5% en 2019. Soit largement au-dessus de ce que prévoient le reste des observateurs ou agences internationales.


Le Fonds monétaire international (FMI) table sur 1% et la Commission européenne sur 1,1%.


Rome prévoit un déficit à 2,4%, contre 0,8% promis par le précédent gouvernement de centre gauche, mais si la croissance est plus faible que prévu, le déficit risque d'être encore plus important.


La péninsule n'est pas la seule à subir le ralentissement: c'est le cas de l'ensemble de la zone euro (+0,2% de croissance au troisième trimestre), en raison notamment des tensions commerciales au niveau mondial et des négociations sur le Brexit.


Rome a pointé du doigt ce contexte peu favorable et souligné qu'elle refusait de changer le chiffre annoncé.


(...)

Article complet sur https://www.capital.fr/economie-politiq ... nt-1313616
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Re: L'Italie opte pour un "budget du peuple" au risque de fâcher l'Union européenne et d'inquiéter les marchés financier

Message non lu par asterix » 02 nov. 2018, 21:06:34

Nombrilist a écrit :
02 nov. 2018, 08:38:50
@asterix , sans protectionnisme, il nous serait arrivé des pénuries de bouffe tout comme il nous arrive des pénuries de médicaments à l'heure actuelle. J'explique: sans subventions, l'agriculture française s'effondre car il est impossible de supporter les prix concurrents. Un jour, les pays émergents n'ont plus de quoi fournir la France car leur demande intérieure devient trop forte. Boum: ils ne livrent plus la France. Problème: nos agriculteurs ont déjà disparu et même si ils étaient encore là avec leur savoir-faire, le temps de reproduire à manger, on serait déjà tous morts (je caricature, mais c'est l'idée). Avec le médicament, nous avons laissé absolument toutes les usines se barrer en Israël et en Inde. Total: pénurie de centaines de médicaments, dont certains pour traiter des maladies graves comme Parkinson. Voilà où mène l'absence de protectionnisme. Et je ne parle même pas de l'impossibilité de nous faire chanter si nous sommes autonomes en nourriture.
J'entends bien. Mais je crois qu'assez peu de monde comprend que si la France, ou plus largement l'Europe, se replie sur un fonctionnement autarcique, c'est une baisse énorme de pouvoir d'achat qui s'annonce, parce que nous n'avons pas les moyens de consommer 100% Européen, au prix de l'Europe. Entendons dans "prix de l'Europe", le coût de ses prélèvements en fonds publics et sociaux, de ses normes sécuritaires et hygiéniques, de son train de vie d'entreprise.
D'autre part, des masses de savoir faire, des centaines de métiers ont déjà disparus de chez nous.
Et plus encore, notre jeunesse refuse certains métiers pour des questions de pénibilité, selon ses propres critères, que notre esprit démocratique ne peut que légitimer, à défaut d'approuver.
Alors ce fameux protectionnisme, est très chatoyant dans nos têtes, parce qu'on s'occulte, une fois de plus, une réalité que l'on ne veut pas voir: la jeunesse française ne veut plus d'emplois salissants, domestiques, astreignants, complexe techniquement, et demandant une dextérité particulière ou une maîtrise du corps. Encore mieux, elle ne veut plus faire du service public digne de ce nom, en tout cas pas aux heures ou le public a besoin de service.
Quelle bonne femme veut bien encore aller faire de la couture au kilomètre dans un atelier plein de bruit? Et quand bien même accepte t elle, quel sera le prix de son produit si elle réclame un salaire, légitime, de 1600€
Quel bonhomme veut bien encore tartiner du macadam? Même réflexion que précédemment.
Est ce avec de pareils éléments que l'on va faire du protectionnisme? Ca va nous faire tout drôle.
Pour ce qui est des arguments sur les médicaments dont on abandonne la fabrication en France: et que fait on si personne ne veut nous vendre du pétrole ou de l'Uranium? N'y a t il pas là, et l'actualité avec l'Arabie le prouve, une nécessité absolue, d'avoir des échanges commerciaux importants avec nos fournisseurs en matière première et énergie, pour obtenir ce qui nous est indispensable?
@yakiv Le protectionnisme, je suis étonné de le rappeler, c'est ce à quoi nous avons renoncé en faisant l'Europe: s'imbriquer économiquement les uns les autres, pour rendre impossible tout conflit entre les états concernés. Le libre échange mondial, je me répète, c'est probablement ce qui nous a permis 70 ans de paix relative, hormis l'arsenal nucléaire contre le bloc soviétique. Mais pour le monde non communiste, c'est bien le libre commerce qui nous a maintenu en paix, avec en fond l'OMC, ou l'OCDE. Donc le rapport entre le protectionnisme et le risque de conflit nous crève les yeux.
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Re: L'Italie opte pour un "budget du peuple" au risque de fâcher l'Union européenne et d'inquiéter les marchés financier

Message non lu par asterix » 02 nov. 2018, 21:10:25

politicien a écrit :
02 nov. 2018, 17:58:00

Sur les neuf premiers mois de l'année, la croissance de la troisième économie de la zone euro atteint 1%.


Les marchés n'ont guère apprécié cette annonce.


Le spread, le très surveillé écart entre les taux d'emprunt allemand et italien à dix ans, a dépassé de nouveau le seuil symbolique des 300 points, s'établissant à 312 points contre 298 la veille au soir. L'indice phare de la Bourse de Milan, le FTSE Mib, a lui perdu 0,22%.


Le chiffre du PIB est "encore plus faible que notre prévision de +0,1%, qui était au-dessus du consensus", a souligné Nicola Nobile, expert à Oxford Economics.


Cette stagnation reflète "la faiblesse persistante de l'activité industrielle (...) à peine contrebalancée par la petite croissance des autres secteurs", a expliqué l'Istat.


- "Mauvaise nouvelle" -


"Ce très faible résultat est une mauvaise nouvelle pour le gouvernement, qui, afin de mettre en œuvre ses choix budgétaires, a établi un objectif de croissance optimiste pour l'an prochain", a noté M. Nobile.
C'est conforme à la logique, ce qui se passe autour de l'Italie.
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Yakiv
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Re: L'Italie opte pour un "budget du peuple" au risque de fâcher l'Union européenne et d'inquiéter les marchés financier

Message non lu par Yakiv » 02 nov. 2018, 22:41:39

asterix a écrit :
02 nov. 2018, 21:06:34
J'entends bien. Mais je crois qu'assez peu de monde comprend que si la France, ou plus largement l'Europe, se replie sur un fonctionnement autarcique, c'est une baisse énorme de pouvoir d'achat qui s'annonce, parce que nous n'avons pas les moyens de consommer 100% Européen, au prix de l'Europe. Entendons dans "prix de l'Europe", le coût de ses prélèvements en fonds publics et sociaux, de ses normes sécuritaires et hygiéniques, de son train de vie d'entreprise.
D'autre part, des masses de savoir faire, des centaines de métiers ont déjà disparus de chez nous.
Et plus encore, notre jeunesse refuse certains métiers pour des questions de pénibilité, selon ses propres critères, que notre esprit démocratique ne peut que légitimer, à défaut d'approuver.
Alors ce fameux protectionnisme, est très chatoyant dans nos têtes, parce qu'on s'occulte, une fois de plus, une réalité que l'on ne veut pas voir: la jeunesse française ne veut plus d'emplois salissants, domestiques, astreignants, complexe techniquement, et demandant une dextérité particulière ou une maîtrise du corps. Encore mieux, elle ne veut plus faire du service public digne de ce nom, en tout cas pas aux heures ou le public a besoin de service.
Quelle bonne femme veut bien encore aller faire de la couture au kilomètre dans un atelier plein de bruit? Et quand bien même accepte t elle, quel sera le prix de son produit si elle réclame un salaire, légitime, de 1600€
Quel bonhomme veut bien encore tartiner du macadam? Même réflexion que précédemment.
Est ce avec de pareils éléments que l'on va faire du protectionnisme? Ca va nous faire tout drôle.
Pour ce qui est des arguments sur les médicaments dont on abandonne la fabrication en France: et que fait on si personne ne veut nous vendre du pétrole ou de l'Uranium? N'y a t il pas là, et l'actualité avec l'Arabie le prouve, une nécessité absolue, d'avoir des échanges commerciaux importants avec nos fournisseurs en matière première et énergie, pour obtenir ce qui nous est indispensable?
@yakiv Le protectionnisme, je suis étonné de le rappeler, c'est ce à quoi nous avons renoncé en faisant l'Europe: s'imbriquer économiquement les uns les autres, pour rendre impossible tout conflit entre les états concernés. Le libre échange mondial, je me répète, c'est probablement ce qui nous a permis 70 ans de paix relative, hormis l'arsenal nucléaire contre le bloc soviétique. Mais pour le monde non communiste, c'est bien le libre commerce qui nous a maintenu en paix, avec en fond l'OMC, ou l'OCDE. Donc le rapport entre le protectionnisme et le risque de conflit nous crève les yeux.
Tout d'abord, l'idée d'un protectionnisme européen ne me choquerait pas du tout, ce serait un excellent début par rapport à la situation actuelle, et cela pourrait même probablement permettre aux pays les plus pauvres dans l'Union européenne d'augmenter significativement leur croissance économique et leur niveau de vie, ce faisant de réduire le dumping social dans un second temps.

Sinon, je ne crois pas du tout à l'adage selon lequel "le libre-échange, c'est la paix". Ça sort d'où hormis de la bouche des libéraux et pro-européens ? A ce que je sache, les 30 glorieuses ont été associées à une période de protectionnisme fort qui n'a pas conduit à la guerre. D'autre part, je ne suis pas sûr que le libre-échange ait objectivement pu éviter des guerres.

Enfin, pour répondre à ce qui a été dit un peu plus haut, le protectionnisme, c'est comme tout, il faut savoir le doser. In medio stat virtus. Personne n'a jamais parlé d'autarcie ici. Par contre, je signale au passage que les pays avec lesquels nous échangeons le plus au delà de l'Europe, à commencer par la Chine, ne sont pas assez stupides pour ne pas nous tarifer des droits de douane significatifs, eux. Et pourtant cela ne les empêche en aucun cas de commercer avec nous qui sommes, à l'inverse, suffisamment stupides pour leur appliquer un droit de douane proche de 0.


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Re: L'Italie opte pour un "budget du peuple" au risque de fâcher l'Union européenne et d'inquiéter les marchés financier

Message non lu par wesker » 03 nov. 2018, 00:04:58

Papibilou

Je ne suis pas opposé à un phénomène qui existe depuis les phéniciens, je suis, en revanche, opposé à l'idéologie mondialiste défendue par quelques uns, que je crois profondément néfaste au progrès et contraire au développement des nations. Je pense que l'Italie, par exemple traverse une profonde crise et que les comparaisons avec l'entre deux guerre, exprimées par le Président de la République seraient pertinentes si l'on en tirait des enseignements et qu'on évitait de reproduire les mêmes erreurs. Or, en poursuivant comme si les peuples ne s'exprimaient pas, j'ai tendance à considérer qu'on ne fait que renforcer la défiance.

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Re: L'Italie opte pour un "budget du peuple" au risque de fâcher l'Union européenne et d'inquiéter les marchés financier

Message non lu par Yakiv » 03 nov. 2018, 01:06:13

Ils auront enfin compris que le protectionnisme serait aussi un plus pour leurs affaires.

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Re: L'Italie opte pour un "budget du peuple" au risque de fâcher l'Union européenne et d'inquiéter les marchés financier

Message non lu par Narbonne » 03 nov. 2018, 09:36:20

Sa dernière acquisition est un fabricant d'huile d'olive. ceci explique peut être cela. Avant il était chez l'Oréal qui se fait pourrir la vie par tous les fakes chinois, ensuite chez PSA qui a subi une entrée en capital chinoise. Ensuite Phone House, qui n'a pas très bien marché, des réseaux virtuels de téléphonie mobile qu'il a bien revendu et maintenant un fond d'investissement
Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait.

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Re: L'Italie opte pour un "budget du peuple" au risque de fâcher l'Union européenne et d'inquiéter les marchés financier

Message non lu par Jeff Van Planet » 03 nov. 2018, 09:59:17

Pour clore le hors sujet:

Le protectionnisme est cette croyance stupéfiante selon la quelle on peut taxer les produits venus d'ailleurs sans que les autres pays ne taxes les productions nationales qu'ils reçoivent.


En ce qui concerne la croissance italienne, je vais démontrer plus de classe que les haters primaires qui, en voyant la faible croissance française ont poussé des cris d'orfraie en affirmant que ça provenait de al politique nationale en n'affirmant pas que cette faible croissance provient de la politique populiste.
Le grand problème de notre système démocratique c'est qu'il permet de faire démocratiquement des choses non démocratiques.
J.Saramago

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