albert a écrit : ↑25 sept. 2018, 18:37:47
Jean a écrit : ↑25 sept. 2018, 18:04:57
Pourquoi celui qui a défendu une idée au sein d'un parti serait-il obligé de soutenir le candidat qui a gagné alors même qu'un autre candidat hors du parti a des idées plus proches des siennes.
Mais avant de se porter candidat à la primaire, il savait déjà que ses idées étaient plus proches de celles de Macron que de celles d'autres candidats à la primaire. Alors, pourquoi s'est-il porté candidat à cette primaire ? Pourquoi a-t-il pris l'engagement devant les électeurs qu'il soutiendrait le candidat vainqueur si telles n'étaient pas ses intentions ? Si ses idées sont proches de celles de Macron, pourquoi n'a-t-il pas immédiatement soutenu Macron comme l'ont fait d'autres membres du PS ?
Candidat à la primaire peut-être pour défendre la tendance modéré du PS (il y en a tellement que celle-ci méritait d'être représentée... d'autant qu’elle avait gagné en 2011)
Pendant une longue période peut-être a-t-il espéré que la tendance Hollandiste restait majoritaire au PS...
Peut-être a-t-il sous-estimé l'impact Macron sur le PS ?
Entouré au quotidien de PS Hollandiste, peut-être a-t-il sous-estimé le désamour de Hollande au sein du PS ?
Plus machiavélique, peut-être a-t-il accepté d'être battu pour dégager Montebourg et Peillon et ainsi permettre l'élection de Hamon qui dégageait plus d'espace pour Macron ?
Peut-être a-t-il envisagé après la défaite probable de Hamon de marquer sa différence et prendre en main le PS ? Après l'importance de la défaite, il semble qu'il ait préféré abandonner l'idée de conduire le PS ?
Le fait de soutenir les autres candidats est inhérent aux statuts rigides du parti PS. S'il ne s'engageait pas à soutenir il n'eut pas pu être candidat.
Battu il a rallié Macron (comme de Rugy d’ailleurs) ce qui ne me sembla pas incohérent vu ses idées.
A mon avis c'est l'"obligation" de soutenir qui pose problème et la trop grande hétérogénéité du PS qui faisait qu'on pouvait être dedans tout en étant beaucoup plus éloigné de certains autres membres que de l'extérieur.
Sur le principe cela me parait normal. Tous les partis importants et qui aspirent à gouverner devraient connaitre cette situation. L'inverse dénote plus un "centralisme" critiquable (FI et RN par exemple aujourd'hui et PCF hier).
Tout dépend de l'"importance" des éléments qui séparent les membres d'un même parti. On ne peut pas être d'accord sur tout sinon on est seul. Il faut hiérarchiser ses idées et rejoindre (ou rester) avec ceux qui portent celles les plus proches des nôtres qu'on juge importantes.
C'est d'ailleurs ce que chacun d'entre nous fait quand il va voter. Du moins j'espère. Il m'arrive souvent d'être d'accord avec des propositions de candidats pour lesquels je ne vais pas voter.