En Italie, des élections dans un brouillard d'incertitudes

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Logos
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Re: En Italie, des élections dans un brouillard d'incertitudes

Message non lu par Logos » 01 juin 2018, 22:29:24

Jean a écrit :
01 juin 2018, 16:26:36
Je ne vois pas en quoi la renégociation des traités équilibrera les comptes de l'Italie (comme de tout autre pays, dont le nôtre)
Mais justement la priorité ne devrait pas être l'équilibre rapide des comptes.
Mais le développement économique et social global, la baisse massive du chômage, la réduction des divergences entre le Nord et le Sud. Ce qui demande plus de marges de manœuvres pour chaque pays (pour investir, adapter sa monnaie à son économie) et plus de solidarité en Europe (par le biais de transferts comme dans tout ensemble économique qui favorise le phénomène centre / périphérie).

Donc oui changer les règles européennes peut avoir pour conséquence d'améliorer la situation budgétaire de plusieurs pays.
De toute façon en général c'est le rétablissement économique qui permet l'équilibre budgétaire, par l'inverse.

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wesker
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Re: En Italie, des élections dans un brouillard d'incertitudes

Message non lu par wesker » 01 juin 2018, 23:37:11

Je partage cette analyse, néanmoins, au vu du fonctionnement et des textes juridiques tels qu'ils sont, parvenir à obtenir la renégociation des traités supposeraient l'approbation de l'unanimité des partenaires. Or, chacun ayant ses propres besoins et ses propres objectifs, bien spécifiques, il semble illusoire d'atteindre cette unanimité.

En revanche, force est de constater que l'on ne peut traiter la France ou même l'Italie de la même manière dont le fut la Grèce.

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albert
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Re: En Italie, des élections dans un brouillard d'incertitudes

Message non lu par albert » 02 juin 2018, 11:24:20

Il était évident en juillet 2015 que la question du maintien de la Grèce dans l'euro aurait été posé si le mémorandum n'avait pas été accepté.
Modifié en dernier par albert le 02 juin 2018, 11:56:50, modifié 2 fois.
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Yakiv
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Re: En Italie, des élections dans un brouillard d'incertitudes

Message non lu par Yakiv » 02 juin 2018, 11:27:46

albert a écrit :
02 juin 2018, 11:24:20
Il était évident en juillet 2015 que la question du maintien de la Grèce dans l'euro serait posé si le mémorandum n'était pas accepté.
Ah bon, et c'était écrit où ???

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Logos
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Re: En Italie, des élections dans un brouillard d'incertitudes

Message non lu par Logos » 02 juin 2018, 12:05:01

wesker a écrit :
01 juin 2018, 23:37:11
Je partage cette analyse, néanmoins, au vu du fonctionnement et des textes juridiques tels qu'ils sont, parvenir à obtenir la renégociation des traités supposeraient l'approbation de l'unanimité des partenaires. Or, chacun ayant ses propres besoins et ses propres objectifs, bien spécifiques, il semble illusoire d'atteindre cette unanimité.
En revanche, force est de constater que l'on ne peut traiter la France ou même l'Italie de la même manière dont le fut la Grèce.
Si la Zone Euro est clairement menacée, des pays comme l'Allemagne seront prêts à accepter certains changements. Le tout étant de savoir jusqu'où. Et sur quel mode se feront ces changements (plus d'indépendance pour chaque Etat ou intégration accrue).

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albert
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Re: En Italie, des élections dans un brouillard d'incertitudes

Message non lu par albert » 02 juin 2018, 12:37:19

Logos a écrit :
02 juin 2018, 12:05:01
Si la Zone Euro est clairement menacée, des pays comme l'Allemagne seront prêts à accepter certains changements. Le tout étant de savoir jusqu'où. Et sur quel mode se feront ces changements (plus d'indépendance pour chaque Etat ou intégration accrue).
La zone euro a déjà été clairement menacée dans son intégrité : entre 2010 et 2012 lors de la crise de la dette souveraine, en 2013 lors de la crise chypriote, et en 2015 lors de la crise grecque.

La réponse de l'Allemagne, à chaque fois, fut de dire aux pays en difficulté que c'était leur faute et qu'il leur appartenait de faire ce qu'il fallait, au besoin de sortir de l'euro. C'était la position de l'Allemagne et d'autres pays d'Europe de l'Est en 2015. La Grèce fut sommée, soit d'accepter le troisième mémorandum, soit de sortir de l'euro.

Je vous renvoie à la tribune signée récemment par 154 économistes allemands qui demandent à Merkel de refuser les propositions de Macron. Et qui réclament un mécanisme de sortie de la zone euro comparable à l'article 50 du traité de Lisbonne qui permet de sortir de l'UE.
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Re: En Italie, des élections dans un brouillard d'incertitudes

Message non lu par wesker » 02 juin 2018, 13:13:36

Sous Schaüble, l'Allemagne avait mis à l'étude le coût et les avantages d'un rétablissement du mark....

Dès lors j'imagine qu'ils ont anticipé l'éventualité d'un refus, par leurs partenaires de poursuivre docilement l'application d'une politique budgétaire qui ne correspond pas à leur situation.

Cependant, nous ne pouvons pas, au regard des enjeux et des liens commerciaux qui unissent nos pays mais aussi face à la nécessité de construire un ensemble comme les principaux concurrents internationaux, dès lors, peut être certains devront ils accepter quelques concessions, je ne suis pas persuadé que l'Allemagne y soit encore réceptive, pourtant les résultats des scrutins, en Autriche, en Italie ou ailleurs laissent augurer de difficultés politiques, sociales ou dimplomatiques si nous devions poursuivre ces politiques.

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Re: En Italie, des élections dans un brouillard d'incertitudes

Message non lu par albert » 04 juin 2018, 18:37:42

La BCE a réduit ses achats de titres italiens malgré la crise politique

FRANCFORT (Reuters) - La Banque centrale européenne (BCE) a ralenti en mai ses rachats d'obligations souveraines italiennes alors même que les investisseurs réduisaient leur exposition aux actifs italiens face à la perspective de l'arrivée au pouvoir à Rome d'un gouvernement jugé eurosceptique, montrent les données publiées lundi par la BCE.

La BCE a racheté en mai pour 3,6 milliards d'euros d'emprunts du Trésor italien et 4,2 milliards d'euros de titres français dans le cadre de son programme d'assouplissement quantitatif (QE).

Dans les deux cas, selon les calculs de Reuters, les montants sont inférieurs d'environ 8% à ce que prévoient les règles de répartition de l'institut de Francfort.

(...)


Article complet sur https://www.boursorama.com/actualite-ec ... dacdd00c12
Il fallait s'y attendre.
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Re: En Italie, des élections dans un brouillard d'incertitudes

Message non lu par wesker » 04 juin 2018, 18:45:05

Un commissaire allemand, faisant suite à d'autres déclarations confirmaient qu'aucun résultat démocratique ne sauraient remettre en cause l'architecture et le cadre des traités européens, or en démocratie, ce qu'un peuple décide, un peuple doit pouvoir aussi décider, librement de nouvelles orientations.

Concernant les réactions moinétaires, elles paraissent être l'exécution d'un refus de discussion avec la nouvelle équipe gouvernementale pas davantage qu'une acceptation de la nouvelle majorité, or, en économie on doit fonder son jugement sur les perspectives présentées pas sur les idées défendues. Prétendre que seul le maintien dans lesz politiques contenues dans les traités seraient susceptibles d'apporter des résultats et agir afin que l'alternative ne puisse y aboutir relève d'un dogmatisme qui ne s'est vu qu'en Union soviétique à l'encontre de pays satellites qui, pourtant reprirent leur liberté car c'est cet attachement qui finit par prévaloir.

L'Italie reste un pays considérable et son poids politique ne pourra accepter qu'elle subisse les mêmes sanctions qui furent appliquées à la Grèce. Si tel devait être le cas, c'est l'Europe entière qui entrerait dans de sérieuses difficultés, non par la responsabilité de la nouvelle majorité mais par le non respect démocratique des dirigeants européens, dont la plupart, rappellons le, restent nommés. Alors lorsque les scrutins valident les orientations européens, nous devons nous y soumettre au nom des principes démocratiques, j'avoue ne pas bien comprendre les raisons pour lesquelles nous devrions refuser un résultat qui se prononcerait en défaveur de ces dernières.

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Re: En Italie, des élections dans un brouillard d'incertitudes

Message non lu par Jean » 05 juin 2018, 13:07:22

Logos a écrit :
01 juin 2018, 22:29:24
Jean a écrit :
01 juin 2018, 16:26:36
Je ne vois pas en quoi la renégociation des traités équilibrera les comptes de l'Italie (comme de tout autre pays, dont le nôtre)
Mais justement la priorité ne devrait pas être l'équilibre rapide des comptes.
Mais le développement économique et social global, la baisse massive du chômage, la réduction des divergences entre le Nord et le Sud. Ce qui demande plus de marges de manœuvres pour chaque pays (pour investir, adapter sa monnaie à son économie) et plus de solidarité en Europe (par le biais de transferts comme dans tout ensemble économique qui favorise le phénomène centre / périphérie).

Donc oui changer les règles européennes peut avoir pour conséquence d'améliorer la situation budgétaire de plusieurs pays.
De toute façon en général c'est le rétablissement économique qui permet l'équilibre budgétaire, par l'inverse.


La réduction du chômage (comme son augmentation d'ailleurs) est une conséquence de tout un tas de choses dont la plupart ne sont pas pilotable par nos dirigeants car la concurrence par définition dépend aussi des autres.

Certes on peut toujours créer des postes de fonctionnaires (ou assimilés... emplois aidés ou embauches forcées dans les boites publiques) mais c'est oublier qu'ils sont payés par les autres et de ce fait pénalisent à la fois le pouvoir d'achat des autres et le coûts de nos produits ce qui réduit notre capacité à les vendre.
Plus de développement social oui car c'est de la dépense et on peut toujours decider de dépenser plus, même l'argent que l'on n'a pas tant qu'on peut emprunter... (on le fait depuis des décennies...)

Plus de solidarité... est en effet un but généreux; mais il faut s'attendre à y perdre car par définition tout ceux qui sont au dessus de la moyenne future perdront ce qui sera permettra aux à ceux qui sont en dessous d'atteindre cette moyenne...

Alors en effet tout dépend du rétablissement économique mais malheureusement il ne dépend pas des gouvernants mais des "clients"...

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Re: En Italie, des élections dans un brouillard d'incertitudes

Message non lu par wesker » 05 juin 2018, 13:38:45

Pourtant, lorsque le chômage baisse ils n'hésitent pas à s'en attribuer le mérite, arguant que ce sont les résultats des choix politiques et économiques qui furent les leurs....

hérisson
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Re: En Italie, des élections dans un brouillard d'incertitudes

Message non lu par hérisson » 18 juin 2018, 22:56:26

Selon Luigi Di Maio, la France est de facto "une nouvelle porte d'entrée" pour les migrants en Méditerranée


https://www.huffingtonpost.fr/2018/06/1 ... r-homepage

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Re: En Italie, des élections dans un brouillard d'incertitudes

Message non lu par wesker » 19 juin 2018, 00:01:53

Tout les pays européens y sont exposés, et ce ne sont pas les traités actuels, en matière migratoire qui me paraissent en capacité d'y apporter des réponses concrètes


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