Elections législatives en Belgique
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Bonjour,
Un parti indépendantiste flamand crédité de 29% des voix des voix dans sa région et dans la partie francophone, des socialistes qui dament le pion au parti libéral. Ce sont les deux principaux enseignements des élections législatives anticipées en Belgique, des informations basées sur des projections de la télévision publique VRT tirées de résultats partiels. Les partis de Flandre, de Wallonie et de Bruxelles vont devoir s'entendre et se lancer dans de délicates négociations pour tenter de former un hypothétique gouvernement. La crise politique outre-Quiévrain reste donc profonde et elle est loin d'être réglée avec ce scrutin aux résultats sans précédent. Le score des indépendantistes (N-VA, 29%) est en soi un record et une première car jamais un parti prônant l'indépendance de la Flandre n'avait remporté un scrutin législatif fédéral. Tout le pays était suspendu à ces résultats. Ce mouvement prône dans un premier temps la transformation de la Belgique en un Etat «confédéral» ou l'essentiel des pouvoirs serait confié aux régions, pour permettre à la Flandre de voler largement de ses propres ailes, puis, à terme, la disparition de la Belgique. L'extrème-droite en retrait en Flandre
En Flandre, la N-VA devance nettement le parti chrétien-démocrate (CD&V) de l'actuel Premier ministre Yves Leterme, qui ne recueille que 17,5% des suffrages, selon ces premières projections de la chaîne flamande. Lors des précédentes législatives en 2007, la NV-A et le CD&V s'étaient présentés en alliance. Ils avaient recueilli ensemble 29% des voix, dont environ 4% pour la NV-A. Aux régionales de juin 2009, la NV-A, qui se présentait seule, avait recueilli 13,3% des voix en Flandre. Le parti libéral flamand Open VLD, qui avait provoqué ces élections anticipées en claquant la porte du gouvernement fin avril, n'arrive qu'en troisième position avec 14,5%. Le parti d'extrême droite flamand Vlaams Belang obtient 12,5%, selon cette projection, en repli par rapport aux précédentes élections de 2007. En Wallonie et à Bruxelles, les socialistes en tête
Du côté de l'électorat francophone, qui a voté de manière distincte en raison de la division électorale du pays, le parti socialiste arrive largement en tête, avec un total cumulé de 36% des voix en Wallonie (sud) et à Bruxelles, ville enclavée en Flandre, mais très majoritairement francophone. Il devance le parti libéral (MR) du ministre des Finances, Didier Reynders, qui n'obtient que 24%, le parti centriste (CDH) avec 16% et les écologistes avec 14%, selon cette projection de la VRT. Les résultats officiels complets ne devaient être publiés que plus tard dans la soirée. Fossé lingusitique se creuse La crise politique risque de devenir encore plus inextricable en creusant davantage le fossé entre les deux groupes linguistiques, les néerlandophones qui composent 60% des quelque 10 millions de belges, et les francophones. Et en augmentant les craintes d'un éclatement du pays fondé en 1831. Qu'en pensez vous ? A plus tard,
Un parti indépendantiste flamand crédité de 29% des voix des voix dans sa région et dans la partie francophone, des socialistes qui dament le pion au parti libéral. Ce sont les deux principaux enseignements des élections législatives anticipées en Belgique, des informations basées sur des projections de la télévision publique VRT tirées de résultats partiels. Les partis de Flandre, de Wallonie et de Bruxelles vont devoir s'entendre et se lancer dans de délicates négociations pour tenter de former un hypothétique gouvernement. La crise politique outre-Quiévrain reste donc profonde et elle est loin d'être réglée avec ce scrutin aux résultats sans précédent. Le score des indépendantistes (N-VA, 29%) est en soi un record et une première car jamais un parti prônant l'indépendance de la Flandre n'avait remporté un scrutin législatif fédéral. Tout le pays était suspendu à ces résultats. Ce mouvement prône dans un premier temps la transformation de la Belgique en un Etat «confédéral» ou l'essentiel des pouvoirs serait confié aux régions, pour permettre à la Flandre de voler largement de ses propres ailes, puis, à terme, la disparition de la Belgique. L'extrème-droite en retrait en Flandre
En Flandre, la N-VA devance nettement le parti chrétien-démocrate (CD&V) de l'actuel Premier ministre Yves Leterme, qui ne recueille que 17,5% des suffrages, selon ces premières projections de la chaîne flamande. Lors des précédentes législatives en 2007, la NV-A et le CD&V s'étaient présentés en alliance. Ils avaient recueilli ensemble 29% des voix, dont environ 4% pour la NV-A. Aux régionales de juin 2009, la NV-A, qui se présentait seule, avait recueilli 13,3% des voix en Flandre. Le parti libéral flamand Open VLD, qui avait provoqué ces élections anticipées en claquant la porte du gouvernement fin avril, n'arrive qu'en troisième position avec 14,5%. Le parti d'extrême droite flamand Vlaams Belang obtient 12,5%, selon cette projection, en repli par rapport aux précédentes élections de 2007. En Wallonie et à Bruxelles, les socialistes en tête
Du côté de l'électorat francophone, qui a voté de manière distincte en raison de la division électorale du pays, le parti socialiste arrive largement en tête, avec un total cumulé de 36% des voix en Wallonie (sud) et à Bruxelles, ville enclavée en Flandre, mais très majoritairement francophone. Il devance le parti libéral (MR) du ministre des Finances, Didier Reynders, qui n'obtient que 24%, le parti centriste (CDH) avec 16% et les écologistes avec 14%, selon cette projection de la VRT. Les résultats officiels complets ne devaient être publiés que plus tard dans la soirée. Fossé lingusitique se creuse La crise politique risque de devenir encore plus inextricable en creusant davantage le fossé entre les deux groupes linguistiques, les néerlandophones qui composent 60% des quelque 10 millions de belges, et les francophones. Et en augmentant les craintes d'un éclatement du pays fondé en 1831. Qu'en pensez vous ? A plus tard,
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- El Fredo
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Le multiculturalisme a toujours existé en France. Du point de vue de la vie quotidienne, il n'y a pas grand chose à voir entre un Alsacien, un Breton, un Ch'ti, un Provençal et un Basque : bouffe, dialecte, traditions...FIFE a écrit :Ce que j'en pense ?
Que c'est super, le multiculturalisme, que ça fonctionne bien....
Et que c'est ce que certains souhaitent en France!
If the radiance of a thousand suns were to burst into the sky, that would be like the splendor of the Mighty One— I am become Death, the shatterer of Worlds.
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C'est un résultat assez pittoreque, mais il faut se garder du sensationnalisme.
En gros, 1/4 de la population flamande a voté pour un séparatiste (Bart De Wever), mais si "séduction" vient surtout d'un message plat, épais, simple, très apprécié des flamands, ce qui ne veut pas dire que son but séparatiste soit bien perçu par tous ses électeurs. Ce qu'ils veulent, c'est "une solution", on ne sait trop à quoi.
Notons tout de même que les 3/4 des flamands ne partagent pas cette opinion primaire.
Côté francophone, comme flamand non Bart de Wever, le PS, qui était absent au gouvernement côté flamand, et de peu de visibilité dans la coalition francophone, connaissent un "retour d'affection" assez prévisible. Les partis qui ont dû gérer (bien) la crise sont sanctionnés, comme partout.
Nous allons donc assister à un premier duo entre socialistes wallons et Bart De Wever. Pittoresque garanti ! De Wever voudra complaire à son électorat par l'exigence de mesures radicales et ultra rapides ; le PS (soutenu par la totalité des partis francophones) voudra une réforme de l'etat soigneusement mesurée et conforme au Droit des Gens. Bref, une mission quasi impossible.
Bart De Wever aura donc une seule alternative :
- soit il devient Premier Ministre et doit mettre de l'eau dans son vin, et dépiter son électorat ;
- soit il choisit l'opposition, et n'aura plus rien à dire ...
Je ne vous casserai pas la tête avec l'impossibilité constitutionelle pour lui d'aller plus loin.
Une situation "intéressante" pour mélomanes politiques avisés ! icon_confused
En gros, 1/4 de la population flamande a voté pour un séparatiste (Bart De Wever), mais si "séduction" vient surtout d'un message plat, épais, simple, très apprécié des flamands, ce qui ne veut pas dire que son but séparatiste soit bien perçu par tous ses électeurs. Ce qu'ils veulent, c'est "une solution", on ne sait trop à quoi.
Notons tout de même que les 3/4 des flamands ne partagent pas cette opinion primaire.
Côté francophone, comme flamand non Bart de Wever, le PS, qui était absent au gouvernement côté flamand, et de peu de visibilité dans la coalition francophone, connaissent un "retour d'affection" assez prévisible. Les partis qui ont dû gérer (bien) la crise sont sanctionnés, comme partout.
Nous allons donc assister à un premier duo entre socialistes wallons et Bart De Wever. Pittoresque garanti ! De Wever voudra complaire à son électorat par l'exigence de mesures radicales et ultra rapides ; le PS (soutenu par la totalité des partis francophones) voudra une réforme de l'etat soigneusement mesurée et conforme au Droit des Gens. Bref, une mission quasi impossible.
Bart De Wever aura donc une seule alternative :
- soit il devient Premier Ministre et doit mettre de l'eau dans son vin, et dépiter son électorat ;
- soit il choisit l'opposition, et n'aura plus rien à dire ...
Je ne vous casserai pas la tête avec l'impossibilité constitutionelle pour lui d'aller plus loin.
Une situation "intéressante" pour mélomanes politiques avisés ! icon_confused
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)
- Nombrilist
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Pas répondu parce que j'en suis incapable, mais aussi parce que cela n'a guère d'importance. Mais je pense qu'ils ne s'entendent pas ...
Même 41 % de flamands, cela ne fait pas une majorité des 2/3 dansles Assemblées, pour une réforme constitutionnelle quelconque.
Même 41 % de flamands, cela ne fait pas une majorité des 2/3 dansles Assemblées, pour une réforme constitutionnelle quelconque.
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)
Cela n'a rien avoir avec le multiculturalisme, là c'est clairement du communautarisme.
Le multiculturalisme est la conséquence immédiate de la liberté. Si les gens sont libres tu ne peux pas les empécher de se regrouper les uns avec les autres autour de passions, de croyances, ou de particularismes. Bref de former des groupes humains / des communautés. Et c'est évidemment beaucoup plus vrai dans des grandes nations composées de millions de personnes ( imagine les pays où ils sont des milliards ... ).
Le communautarisme est une dérive où les gens se réfugient uniquement dans ces communautés. Bref où il n'y a plus de liens entre les groupes humains qui permettaient auxgens d'alterner au gré de leurs envies leur fréquentation de groupes humains en groupes humains différents, rasultat ils se réfugient dans un seul de ces groupes.
Ce que tu proposes toi c'est la dérive inverse où on interdit aux gens d'adhérer à des groupes humains différents, on impose une seule culture, ce n'est possible qu'à condition de réduire considérablement les libertés des gens. C'est une forme de totalitarisme.
Bien évidemment, le juste milieu c'est l'idéal républicain, c'est à dire une communauté politique supérieure, dont tout le monde fait partie, où tout le monde est citoyen, mais qui ne remplace pas ni ne nie les autres communautés et au contraire encourage les liens entre les différents groupes humains car ils font toute la richesse culturelle d'une grande nation.
Le multiculturalisme est la conséquence immédiate de la liberté. Si les gens sont libres tu ne peux pas les empécher de se regrouper les uns avec les autres autour de passions, de croyances, ou de particularismes. Bref de former des groupes humains / des communautés. Et c'est évidemment beaucoup plus vrai dans des grandes nations composées de millions de personnes ( imagine les pays où ils sont des milliards ... ).
Le communautarisme est une dérive où les gens se réfugient uniquement dans ces communautés. Bref où il n'y a plus de liens entre les groupes humains qui permettaient auxgens d'alterner au gré de leurs envies leur fréquentation de groupes humains en groupes humains différents, rasultat ils se réfugient dans un seul de ces groupes.
Ce que tu proposes toi c'est la dérive inverse où on interdit aux gens d'adhérer à des groupes humains différents, on impose une seule culture, ce n'est possible qu'à condition de réduire considérablement les libertés des gens. C'est une forme de totalitarisme.
Bien évidemment, le juste milieu c'est l'idéal républicain, c'est à dire une communauté politique supérieure, dont tout le monde fait partie, où tout le monde est citoyen, mais qui ne remplace pas ni ne nie les autres communautés et au contraire encourage les liens entre les différents groupes humains car ils font toute la richesse culturelle d'une grande nation.
Qui a parlé de communautarisme ? Je ne sais à qui tu réponds.
Mais tu tu parles de la tendance tout à fait naturelle à se regrouper par centres d'intérêts, cela n'a rien de nuisible, dans la mesure oùù chacun a divers centres d'intérêts.
Tu peux à la fois faire partie d'un groupe d'évangélistes, d'un autre de collectioneurs de timbres, de plongeurs sous-marins, y ajouter ton groupe familial, les anciens de ton école, ton comité de quartier etc.
Le communautarisme n'a rien à voir avec ces affinités électives diverses et variées : c'est une forme d'auto-séquestration pour monomaniaques.
Mais tu tu parles de la tendance tout à fait naturelle à se regrouper par centres d'intérêts, cela n'a rien de nuisible, dans la mesure oùù chacun a divers centres d'intérêts.
Tu peux à la fois faire partie d'un groupe d'évangélistes, d'un autre de collectioneurs de timbres, de plongeurs sous-marins, y ajouter ton groupe familial, les anciens de ton école, ton comité de quartier etc.
Le communautarisme n'a rien à voir avec ces affinités électives diverses et variées : c'est une forme d'auto-séquestration pour monomaniaques.
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)
J'ai cru comprendre que le PS belge est un parti excessivement corrompu. Etait-il pertinent de voter massivement pour lui en Wallonie, compte-tenu de l'enjeu historique de ces élections ? (Question naïve, vous êtes prévenus ! )
Ce qui distingue principalement l'ère nouvelle de l'ère ancienne, c'est que le fouet commence à se croire génial. K M
- Nombrilist
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Non, la droite n'a jamais été corrompue, ce qui n'exclut pas l'un ou l'autre cas, comme partout, mais tout à fait exceptionnel.
Le PS wallon a été une horrible magouille collective, avec plus de 40 mandataires condamnés pour abus divers et enrichissement personnel, mais la page est tournée, et le New PS s'est très largement réformé.
Donc, Racaille, ce n'est pas là qu'il faut chercher les motivations. Le succès du PS vient del'inquiétude des gens, qui se placent dans cesmoments sous l'aile de l'Etat Providence.
Quand à Georges,, toujours à côté de la plaque, que signifie "comment la Belgique en est-elle arrivée là" ?
Elle va bien, merci, ne dépave pas ses rues, ne fait pas grève, engrange d'intéressants succès économiques, contrôle bien son chômage, et personne e se tape sur la g.... Bref, une vraie démocratie. Avec une petite difficulté de n'avoir que deux communautés principales, un suffrage à la proportionnelle, et donc des gourvernements de coalition parfois un peu durs à mettre en place. Ce qui ne change pas la vie et n'altère pas la bonne humeur des gens.
J'imagine dans ta question le désir de prendre exemple ...
Le PS wallon a été une horrible magouille collective, avec plus de 40 mandataires condamnés pour abus divers et enrichissement personnel, mais la page est tournée, et le New PS s'est très largement réformé.
Donc, Racaille, ce n'est pas là qu'il faut chercher les motivations. Le succès du PS vient del'inquiétude des gens, qui se placent dans cesmoments sous l'aile de l'Etat Providence.
Quand à Georges,, toujours à côté de la plaque, que signifie "comment la Belgique en est-elle arrivée là" ?
Elle va bien, merci, ne dépave pas ses rues, ne fait pas grève, engrange d'intéressants succès économiques, contrôle bien son chômage, et personne e se tape sur la g.... Bref, une vraie démocratie. Avec une petite difficulté de n'avoir que deux communautés principales, un suffrage à la proportionnelle, et donc des gourvernements de coalition parfois un peu durs à mettre en place. Ce qui ne change pas la vie et n'altère pas la bonne humeur des gens.
J'imagine dans ta question le désir de prendre exemple ...
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)
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