Elections législatives de 2017 aux Pays-Bas

[Incognito]

La droite du premier ministre fait un bon résultat. Par contre, son partenaire de coalition, les sociaux-démocrates du PvdA s'effondrent complètement. Politique d'austerite très mal reçue par leurs électeurs, un peu comme Hollande en France. Au passage, ça nous débarrasse de Dijsselbloem.

Résultat très médiocre de Wilders. Faut dire qu'il a fait une campagne franchement nulle. En fait, il me fait penser à Jean-Marie Le Pen, qui était content d'occuper sa petite niche d'extrême droite sans trop se casser le cul. Ça lui donnait une bonne petite rente pour un minimum d'efforts.

[El Fredo]

Ah oui bien vu pour Dijsselbloem. Un autre austérien mord la poussière.

[Ramdams]

Résultats peu étonnants pour ceux qui ont suivi l'actualité néerlandaise. Il ne faut pas se fier aux emballements médiatiques, qui trouveront toujours à écrire des articles sur l'extrême-droite, qui sont par essence toujours vendeurs. Voilà bien 3 mois que le PVV n'était plus en tête des intentions de vote.

Après, n'allez pas croire que les Néerlandais ont repoussé la menace "fasciste" ou "austéritaire". Le Premier ministre sortant et qui sera reconduit, Mark Rutte, n'est pas un enfant de choeur et soumet le pays à d'importantes politiques de réduction de dépenses publiques.

Comme prévu, le parti travailliste (PvdA) enregistre non seulement le pire score de son histoire mais aussi et surtout la plus forte baisse de toute l'histoire parlementaire des Pays-Bas. Comme prévu, il devient le PASOK néerlandais.

À part les travaillistes, la gauche limite la casse : le Socialistische Partij maintient son score, GroenLinks passe de 4 à 14 députés (la plus forte progression de cette élection) et le Parti pour les animaux de 2 à 5. Cela reste bien sûr insuffisant pour une coalition de gauche : il faut 76 sièges pour obtenir la majorité des 150 sièges.

Le Parti des vieux (50PLUS) passe de 2 à 4 sièges alors qu'il lui était promis, il y a encore un mois, 10 sièges !
Le Parti DENK pro-turc fait son entrée : en aurait-il été autrement sans le litige avec la Turquie des derniers jours ?
Le Forum voor Democratie, parti nationaliste eurosceptique conservateur, devient l'autre voix de l'euroscepticisme de droite, avec 2 sièges.
Le Parti pirate, promis à une entrée, reste en dehors du Parlement.

Reste à savoir, maintenant, avec qui Mark Rutte compte gouverner. Les chrétiens-démocrates et D66 participeront au gouvernement mais ce n'est pas encore assez. Les petits partis seront très convoités.

[Incognito]

En ce qui concerne le PvdA, c'est en fait exactement le même processus qu'en France. Ils ont fait campagne en 2012 sur un programme assez à gauche. Mais dès le début de la coalition avec Rutte, ils ont mené une politique austéritaire qui a été très mal reçue par leurs électeurs vu leurs promesses électorales. Leur soutien dans les sondages s'est effondré dès 2012.

En plus, ils ont mené une campagne incohérente en 2017. Ils n'arrêtaient pas de se chercher sur leur positionnement sur les questions identitaires. Ils ont aussi cherché la confrontation avec les libéraux de Rutte, alors qu'ils sortent de 5 ans de coalition avec ce parti. Un peu comme Hamon qui refuse de défendre le bilan de Hollande.

J'ai aussi noté plusieurs réactions similaires à la mienne: 'Yééé on est débarrassé de Dijsselbloem'. Et ce, même dans les commentaires de lecteurs du Financial Times. C'est dire!