Royaume-Uni les conservateurs en tête mais sans majorité
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Bonjour,
C'est le scénario que tout le monde redoutait : les élections ont été gagnées mais aucun parti n'a la majorité pour gouverner. Même si les résultats définitifs ne seront connus qu'en fin de journée vendredi, les conservateurs de David Cameron sortent victorieux du scrutin des législatives britanniques. Mais, ils n'obtiennent pas la majorité absolue. Résultat : les travaillistes de Gordon Brown pourraient en profiter pour se maintenir au pouvoir. Le scrutin, qui a connu une forte participation a par ailleurs été marqué par des anomalies ; des centaines d'électeurs n'ont pu voter dans les temps, en raison de longues files d'attente. La commission électorale va mener une «enquête approfondie». Au regard des chiffres, les Tories (Conservateurs) emporteraient une belle victoire, leur première victoire depuis 1992, avec 305 sièges à la chambre des Communes, chambre basse du parlement, selon un sondage sortie des urnes diffusé par la BBC, Sky News et ITV à la clôture du scrutin jeudi à 23 heures, heure française. Mais, c'est encore loin de la majorité absolue de 326 députés sur 650 qui leur aurait automatiquement permis de former un gouvernement. Le pire score du Labour depuis 1983 Le Labour du Premier ministre Gordon Brown remporterait, lui, 255 sièges. Les libéraux-démocrates n'obtiendraient que 61 députés, échouant à transformer en sièges la soudaine popularité que leur chef Nick Clegg avait connue à la faveur des débats télévisés de la campagne. Au regard des chiffres, cette fois issus du dépouillement du scrutin ce matin vers 7h45, donnant 550 des 650 sièges à pourvoir, les conservateurs remportent 268 sièges (36,6%), devant le Labour (213 sièges, 27,7%) et les libéraux-démocrates (42 sièges, 22,5%). Si ces chiffres étaient confirmés, ils représenteraient le pire score du Labour en suffrages depuis 1983. Cameron : Brown «n'a plus l'autorité pour gouverner» David Cameron estime donc que le parti travailliste de Gordon Brown n'a plus «l'autorité pour gouverner». Mais, le Premier ministre sortant ne l'entend pas de cette oreille. Loin de concéder sa défaite, il a déclaré ce vendredi vouloir «jouer (son) rôle pour que la Grande-Bretagne ait un gouvernement fort et stable». Le Labour pourrait s'allier avec les Libéraux démocrates de Nick Clegg. Les premiers l'envisagent clairement. Le second a laissé entendre qu'il pourrait accepter de travailler avec les travaillistes, mais aurait du mal à collaborer avec Gordon Brown. De longues négociations pour obtenir une majorité absolue Résultat : un flou total qui aboutit au premier parlement «suspendu» (hung parliament) depuis 1974. Les tractations vont aller bon train entre partis pour former des coalitions, les deux grands rivaux s'estimant en droit de gouverner. Les Tories pourraient eux tenter de s'allier aux petits partis politiques crédités de quelques sièges, comme le Parti unioniste démocrate (DUP, parti protestant nord-irlandais) pour obtenir la majorité absolue. Sinon, David Cameron a aussi la possibilité de former un gouvernement minoritaire. Toutefois, les coutumes, en l'absence de Constitution écrite, veulent que le Premier ministre sortant, tente en premier de former un gouvernement, sauf s'il estime ne pas pouvoir y parvenir et démissionne. Ce qu'il ne paraît pas prêt à faire. Les Britanniques, dans le flou, vont devoir attendre avant de savoir qui sera le locataire du 10, Downing Street. Qu'en pensez vous ? A plus tard,
C'est le scénario que tout le monde redoutait : les élections ont été gagnées mais aucun parti n'a la majorité pour gouverner. Même si les résultats définitifs ne seront connus qu'en fin de journée vendredi, les conservateurs de David Cameron sortent victorieux du scrutin des législatives britanniques. Mais, ils n'obtiennent pas la majorité absolue. Résultat : les travaillistes de Gordon Brown pourraient en profiter pour se maintenir au pouvoir. Le scrutin, qui a connu une forte participation a par ailleurs été marqué par des anomalies ; des centaines d'électeurs n'ont pu voter dans les temps, en raison de longues files d'attente. La commission électorale va mener une «enquête approfondie». Au regard des chiffres, les Tories (Conservateurs) emporteraient une belle victoire, leur première victoire depuis 1992, avec 305 sièges à la chambre des Communes, chambre basse du parlement, selon un sondage sortie des urnes diffusé par la BBC, Sky News et ITV à la clôture du scrutin jeudi à 23 heures, heure française. Mais, c'est encore loin de la majorité absolue de 326 députés sur 650 qui leur aurait automatiquement permis de former un gouvernement. Le pire score du Labour depuis 1983 Le Labour du Premier ministre Gordon Brown remporterait, lui, 255 sièges. Les libéraux-démocrates n'obtiendraient que 61 députés, échouant à transformer en sièges la soudaine popularité que leur chef Nick Clegg avait connue à la faveur des débats télévisés de la campagne. Au regard des chiffres, cette fois issus du dépouillement du scrutin ce matin vers 7h45, donnant 550 des 650 sièges à pourvoir, les conservateurs remportent 268 sièges (36,6%), devant le Labour (213 sièges, 27,7%) et les libéraux-démocrates (42 sièges, 22,5%). Si ces chiffres étaient confirmés, ils représenteraient le pire score du Labour en suffrages depuis 1983. Cameron : Brown «n'a plus l'autorité pour gouverner» David Cameron estime donc que le parti travailliste de Gordon Brown n'a plus «l'autorité pour gouverner». Mais, le Premier ministre sortant ne l'entend pas de cette oreille. Loin de concéder sa défaite, il a déclaré ce vendredi vouloir «jouer (son) rôle pour que la Grande-Bretagne ait un gouvernement fort et stable». Le Labour pourrait s'allier avec les Libéraux démocrates de Nick Clegg. Les premiers l'envisagent clairement. Le second a laissé entendre qu'il pourrait accepter de travailler avec les travaillistes, mais aurait du mal à collaborer avec Gordon Brown. De longues négociations pour obtenir une majorité absolue Résultat : un flou total qui aboutit au premier parlement «suspendu» (hung parliament) depuis 1974. Les tractations vont aller bon train entre partis pour former des coalitions, les deux grands rivaux s'estimant en droit de gouverner. Les Tories pourraient eux tenter de s'allier aux petits partis politiques crédités de quelques sièges, comme le Parti unioniste démocrate (DUP, parti protestant nord-irlandais) pour obtenir la majorité absolue. Sinon, David Cameron a aussi la possibilité de former un gouvernement minoritaire. Toutefois, les coutumes, en l'absence de Constitution écrite, veulent que le Premier ministre sortant, tente en premier de former un gouvernement, sauf s'il estime ne pas pouvoir y parvenir et démissionne. Ce qu'il ne paraît pas prêt à faire. Les Britanniques, dans le flou, vont devoir attendre avant de savoir qui sera le locataire du 10, Downing Street. Qu'en pensez vous ? A plus tard,
« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire »
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Bref, pas de grande surprise : on savait que l'Angleterre allait entrer dans le bal des gouvernements de coalition ...
Du coup, les libéraux ont la main. Avec qui vont-ils s'associer ?
Un jeu bien connu enBelgique, où tous les gouvernements sont composites : ce sont les petits partis - indispensables pour faire l'appoint - ui prennent une importance exagérée, et se vendent sans vergogne au plus offrant.
Du coup, les libéraux ont la main. Avec qui vont-ils s'associer ?
Un jeu bien connu enBelgique, où tous les gouvernements sont composites : ce sont les petits partis - indispensables pour faire l'appoint - ui prennent une importance exagérée, et se vendent sans vergogne au plus offrant.
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)
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- wesker
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Et dire que Sarkozy voulait nous imposer ce mode de scrutin sensé degagé des majorités stables....Une fois de plus, on constate que les peuples sont de plus en plus réticents au bipartisme qui n'offre pas un vrai choix politique alors que le pluralisme oblige les politiques à prendre en compte les différentes sensibilités exprimés qui peuvent veiller à l'application d'un certain nombre de mesures....Dans le cas du Royaume Uni, je pense que le pouvoir doit evidemment revenir aux conservateurs qui sont en tête.
Tu sais, c'est comme les blondes qui voudraient être brunes, et vice-versa icon_biggrin
Chez nous, c'est la proportionnelle et les gouvernement de coalition obligatoirement. Une situation qui oblige à être bien élevé (l'ennemi d'aujourd'hui peut être le partenaire de demain), e mettre de l'eau dans son vin puisqu'il faut contenter tout le monde, mais c'est assez lourd. Et chaque formation de gouvernement prend des mois de palabre ...
Chez nous, c'est la proportionnelle et les gouvernement de coalition obligatoirement. Une situation qui oblige à être bien élevé (l'ennemi d'aujourd'hui peut être le partenaire de demain), e mettre de l'eau dans son vin puisqu'il faut contenter tout le monde, mais c'est assez lourd. Et chaque formation de gouvernement prend des mois de palabre ...
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)
- wesker
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C'est précisément la raison pour laquelle au lieu de chercher à bidouiller le mode de scrutin plutôt que d'affronter la réalité des suffrages exprimés, les élites seraient inspirés de redonner la parole au peuple et de permettre une representation élargie afin que les français puissent enfin se reconnaître l'Assemblée nationale qui doit être remise au coeur et retrouver ses pouvoirs legislatifs aujourd'hui reservé à l'enregistrement de directives.
Je crois qu'il joue au "peuple opprimé" icon_confused
Il me semble que la France connait le suffrage universel, non ?
Donc, le peuple s'exprime. Mais comme il y a à peu près autant de partis que de citoyens, il faut bien un moment dégager une tendance opérationnelle.
Soit un suffrage majoritaire à deux tours, soit une proportionnelle. Les deux ont leurs avantages et leurs incovénients.
De plus, pour dire que l'Assemblée Nationale ne fait plus que régulariser des Directives, il ne doit pas être très assidu à ses travaux ! icon_biggrin
Il me semble que la France connait le suffrage universel, non ?
Donc, le peuple s'exprime. Mais comme il y a à peu près autant de partis que de citoyens, il faut bien un moment dégager une tendance opérationnelle.
Soit un suffrage majoritaire à deux tours, soit une proportionnelle. Les deux ont leurs avantages et leurs incovénients.
De plus, pour dire que l'Assemblée Nationale ne fait plus que régulariser des Directives, il ne doit pas être très assidu à ses travaux ! icon_biggrin
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)
Je trouve les propos de Wesker légitimes, cacher la poussière sous le tapis ne sert à rien : il faut un minimum de porportionnelle pour que tous les partis qui dépassent les 5% soit représentés, y compris le FN ou le NPA s'ils s'y arrivent.
Le bipartisme c'est une forme de totalitarisme aussi.
Le bipartisme c'est une forme de totalitarisme aussi.
T'es vraiment kon François, fallait créer une SCI.
je suis aussi pour la proportionelle, pas forcément intégrale, pour cause de blocage, bien sur, mais un seuil à dépasser puis une légère prime au vainqueur. (légère, bien sur, pas 25% des députés, mais par exemple correspondant à la somme des petits partis éliminés, avec une limite de 10 ou 12%) a creuser.
- Nombrilist
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