Débordées et parfois obsolètes, coupées des besoins des entreprises, les universités se réinventent alors que foisonnent les initiatives publiques et privées.
C’est à ce funeste paradoxe que s’attaque la troisième édition des Débats du Monde Afrique, à Dakar. Des débats publics et d’intérêt public, tenus à l’invitation de la présidence sénégalaise, qui s’intéresseront autant aux problèmes qu’aux solutions dans un domaine, l’éducation, où Le Monde fait référence.
Dépassées par le nombre
D’un côté, universités et grandes écoles sont dépassées par le nombre d’étudiants (ils se sont multipliés par vingt en Afrique de 1970 à 2007, contre cinq dans le reste du monde) et souvent par l’obsolescence des cours dispensés. De l’autre, les employeurs africains ne trouvent pas les compétences dont ils ont besoin. Selon une récente étude de Deloitte, c’est même leur souci le plus important pour les douze à dix-huit mois à venir. Quant aux meilleurs ou aux plus chanceux, ils partent se former à l’étranger, constituant une élite qui rentre encore trop peu sur le continent.
Impatience
Alors l’enjeu est colossal. 300 millions de jeunes Africains vont arriver sur le marché de l’emploi d’ici à 2050. Et leur impatience est déjà perceptible. Désabusés par l’offre disponible, ils cherchent à s’autoformer. Si bien que l’éducation en Afrique offre aujourd’hui un paysage passionnant, dans lequel foisonnent initiatives privées et publiques, nouvelles méthodes, nouvelles technologies.
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Dans l’éducation comme dans les télécoms ou l’énergie, l’Afrique, continent pillé, humilié pendant tant d’années, est en train de mettre à profit son « avantage de l’arriération ».
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http://www.lemonde.fr/afrique/article/2 ... _3212.html
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