Grèce : la grogne sociale monte
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Bonjour,
Au lendemain de l'annonce des mesures d'austérité décidées par le gouvernement socialiste, les Grecs ont la g..... de bois. Jeudi soir, 10.000 manifestants communistes et de la gauche radicale se sont rassemblés dans le centre d'Athènes pour protester contre le serrage de vis imposé par le gouvernement. Un défilé réunissant 2.000 personnes, selon la police, avait eu lieu un peu plus tôt, à Salonique, une ville du Nord. Dans la capitale, les manifestants portaient des banderoles appelant à faire "la guerre à la guerre des capitalistes" et dénonçant les "mesures anti-populaires du gouvernement". Le sol du centre d'Athènes était jonché de tracts appelant les manifestants à faire grève vendredi, jour où doit être voté par le parlement le train de mesures destinées à faire économiser 4,8 milliards d'euros à la Grèce. Quelque 300 syndicalistes communistes avaient occupé dans la matinée le ministère des Finances. La police a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser une cinquantaine de manifestants après des heurts survenus en marge d'un rassemblement.
La journée de vendredi s'annonce chaude. Les annonces de grève de 24 heures ou d'arrêts de travail n'ont cessé de tomber: le trafic des aéroports grecs sera ainsi paralysé de 12 heures à 16 heures locales (10H-14H GMT), les transports terrestres perturbés, et les écoles fermées. Les grandes organisations syndicales du privé, GSEE et du public, ADEDY, ont également appelé à des rassemblements à Athènes, à l'écart d'un autre rendez-vous du Front syndical communiste PAME.
Le gouvernement a pour sa part lancé un emprunt obligataire, comptant sur l'effet psychologique de l'annonce du plan. L'émission à dix ans d'un montant de cinq milliards d'euros a fait se ruer les investisseurs pour une demande d'environ quinze milliards d'euros. Le porte-parole du gouvernement, Georges Pétalotis s'est déclaré "très satisfait" de cette "très grande demande qui signifie quelque chose, est un signe". Très attendue, l'opération était considérée comme un test de la capacité du pays à rassurer les marchés et à emprunter seul.
Après la Commission européenne, et le FMI, qui s'en était félicité mercredi, le président de la Banque Centrale Européenne, Jean-Claude Trichet a pour sa part complimenté la Grèce pour ses mesures d'austérité "substantielles". Il a par contre jugé qu'une aide du Fonds monétaire international (FMI) à la Grèce, autre qu'une assistance technique, ne lui paraissait pas "appropriée".
Alors que le Premier ministre, Georges Papandréou, a indiqué attendre désormais "la solidarité de l'Europe", le porte-parole grec a souligné que pour pouvoir "emprunter comme empruntent les autres pays européens", la Grèce demande à ses partenaires "une déclaration claire et nette", qu'elle est "un pays crédible, sur laquelle tous peuvent compter". La chancelière allemande Angela Merkel, qui doit recevoir vendredi Georges Papandréou, va lui dire "très clairement" que la Grèce doit résoudre elle-même ses problèmes budgétaires, a de son côté affirmé le ministre allemand de l'Economie.La Grèce a besoin d'emprunter plus de 20 milliards d'euros d'ici mai pour faire face à ses échéances sur sa dette publique, qui s'est creusé à 113,4% du PIB en 2009, tandis que le déficit public s'envolait à 12,7% du PIB.
Qu'en pensez vous ? A plus tard,
Au lendemain de l'annonce des mesures d'austérité décidées par le gouvernement socialiste, les Grecs ont la g..... de bois. Jeudi soir, 10.000 manifestants communistes et de la gauche radicale se sont rassemblés dans le centre d'Athènes pour protester contre le serrage de vis imposé par le gouvernement. Un défilé réunissant 2.000 personnes, selon la police, avait eu lieu un peu plus tôt, à Salonique, une ville du Nord. Dans la capitale, les manifestants portaient des banderoles appelant à faire "la guerre à la guerre des capitalistes" et dénonçant les "mesures anti-populaires du gouvernement". Le sol du centre d'Athènes était jonché de tracts appelant les manifestants à faire grève vendredi, jour où doit être voté par le parlement le train de mesures destinées à faire économiser 4,8 milliards d'euros à la Grèce. Quelque 300 syndicalistes communistes avaient occupé dans la matinée le ministère des Finances. La police a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser une cinquantaine de manifestants après des heurts survenus en marge d'un rassemblement.
La journée de vendredi s'annonce chaude. Les annonces de grève de 24 heures ou d'arrêts de travail n'ont cessé de tomber: le trafic des aéroports grecs sera ainsi paralysé de 12 heures à 16 heures locales (10H-14H GMT), les transports terrestres perturbés, et les écoles fermées. Les grandes organisations syndicales du privé, GSEE et du public, ADEDY, ont également appelé à des rassemblements à Athènes, à l'écart d'un autre rendez-vous du Front syndical communiste PAME.
Le gouvernement a pour sa part lancé un emprunt obligataire, comptant sur l'effet psychologique de l'annonce du plan. L'émission à dix ans d'un montant de cinq milliards d'euros a fait se ruer les investisseurs pour une demande d'environ quinze milliards d'euros. Le porte-parole du gouvernement, Georges Pétalotis s'est déclaré "très satisfait" de cette "très grande demande qui signifie quelque chose, est un signe". Très attendue, l'opération était considérée comme un test de la capacité du pays à rassurer les marchés et à emprunter seul.
Après la Commission européenne, et le FMI, qui s'en était félicité mercredi, le président de la Banque Centrale Européenne, Jean-Claude Trichet a pour sa part complimenté la Grèce pour ses mesures d'austérité "substantielles". Il a par contre jugé qu'une aide du Fonds monétaire international (FMI) à la Grèce, autre qu'une assistance technique, ne lui paraissait pas "appropriée".
Alors que le Premier ministre, Georges Papandréou, a indiqué attendre désormais "la solidarité de l'Europe", le porte-parole grec a souligné que pour pouvoir "emprunter comme empruntent les autres pays européens", la Grèce demande à ses partenaires "une déclaration claire et nette", qu'elle est "un pays crédible, sur laquelle tous peuvent compter". La chancelière allemande Angela Merkel, qui doit recevoir vendredi Georges Papandréou, va lui dire "très clairement" que la Grèce doit résoudre elle-même ses problèmes budgétaires, a de son côté affirmé le ministre allemand de l'Economie.La Grèce a besoin d'emprunter plus de 20 milliards d'euros d'ici mai pour faire face à ses échéances sur sa dette publique, qui s'est creusé à 113,4% du PIB en 2009, tandis que le déficit public s'envolait à 12,7% du PIB.
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« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire »
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Avec 5% du PIB consacré à l armée, le taux le plus élevé de l UE, les dirigeants grecs seraient bien inspirés de recentrer leurs priorités.
- Nombrilist
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- avatabanana
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Il n'y a pas eu de manifestations contre l'argent dépensé au delà du raisonnable.
Une sortie de la zone euro me semble être la seule solution viable pour les pays qui ne font rien pour maîtriser leurs dépenses publiques.
Payer pour la Grèce aujourd'hui c'est s'engager à payer pour le Portugal, l'Espagne et l'Irlande demain.
Et probablement pour la France après-demain.
L'Allemagne a beau être solide, je ne suis pas convaincu qu'elle va accepter longtemps d'être la vache à lait de l'Europe. D'ailleurs le pourrait-elle longtemps ?
Une exclusion de la Grèce de l'Euro aurait un effet exemplaire pour les pays qui n'ont pas le courage de résister à leur opinion publique et laissent glisser leurs dépenses publiques de fonctionnement.
Une sortie de la zone euro me semble être la seule solution viable pour les pays qui ne font rien pour maîtriser leurs dépenses publiques.
Payer pour la Grèce aujourd'hui c'est s'engager à payer pour le Portugal, l'Espagne et l'Irlande demain.
Et probablement pour la France après-demain.
L'Allemagne a beau être solide, je ne suis pas convaincu qu'elle va accepter longtemps d'être la vache à lait de l'Europe. D'ailleurs le pourrait-elle longtemps ?
Une exclusion de la Grèce de l'Euro aurait un effet exemplaire pour les pays qui n'ont pas le courage de résister à leur opinion publique et laissent glisser leurs dépenses publiques de fonctionnement.
- Nombrilist
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Il y a de quoi être écoeuré, surtout pour quelqu'un de ma génération qui a vécu dans le mythe d'un idéal des peuples européens, la perspective d'une Europe fédérale et aux droits essentiels unifiés. Comme dit golgoth "le néo-libéralisme m'a tuer"
Ce qui distingue principalement l'ère nouvelle de l'ère ancienne, c'est que le fouet commence à se croire génial. K M
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- avatabanana
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Ce n'est pas l'avis d'Angella
On a fait l'erreur, poussé pour des raisons diverses, d'intégrer dans la zone euro des pays qui étaient parvenu à limiter leur déficit budgétaire à 3% sans remarquer que c'était un fait exceptionnel obtenu probablement grâce à des mesures exceptionnelles pour certains et par de fausses déclarations pour d'autres.
Nous voici avec un ensemble très hétéroclite de pays de niveaux de vie très différents et qui pour certain ne souhaitent (ou ne peuvent) faire aucun effort pour restreindre leur train de vie fictif.
Pourquoi ne pas imaginer la sortie de la zone euro de certains pays sans pour autant les rejeter définitivement. Comme d'autres pays (exemple la Roumanie) ils rejoindront la zone euro quand ils auront assaini leurs finances c'est à dire après avoir eu le courage de réduire leurs dépenses publiques.
On a fait l'erreur, poussé pour des raisons diverses, d'intégrer dans la zone euro des pays qui étaient parvenu à limiter leur déficit budgétaire à 3% sans remarquer que c'était un fait exceptionnel obtenu probablement grâce à des mesures exceptionnelles pour certains et par de fausses déclarations pour d'autres.
Nous voici avec un ensemble très hétéroclite de pays de niveaux de vie très différents et qui pour certain ne souhaitent (ou ne peuvent) faire aucun effort pour restreindre leur train de vie fictif.
Pourquoi ne pas imaginer la sortie de la zone euro de certains pays sans pour autant les rejeter définitivement. Comme d'autres pays (exemple la Roumanie) ils rejoindront la zone euro quand ils auront assaini leurs finances c'est à dire après avoir eu le courage de réduire leurs dépenses publiques.
Il n'est question de ni virer la Grèce, ni d'afaiblir le fédéralisme européen.
Mais pas non plus de pénaliser des pays associés qui se décarcassent pour limiter leurs débits, en les obligeant de jouer les mécènes.
La formule adoptée répond à ces obligations antinomiques, et c'est très bien.
Mais il est clair qu'une rothodoxie plus grande et mieux contrôlée évitera ces dérappages.
Mais pas non plus de pénaliser des pays associés qui se décarcassent pour limiter leurs débits, en les obligeant de jouer les mécènes.
La formule adoptée répond à ces obligations antinomiques, et c'est très bien.
Mais il est clair qu'une rothodoxie plus grande et mieux contrôlée évitera ces dérappages.
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)
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