Faut-il une coalition militaire pour lutter contre Daech ?

[wesker]

A la vérité, cette idée d'une grande coalition fut celle de la Russie, mais les divergences geostratégiques priment, jusque là, sur la nécessaire cohésion afin de frapper l'Etat islamique.

D'ailleurs, le point de réticence des diverses parties prenantes à cette coalition réside, justement sur la volonté de préserver influence ou de résoudre des conflits, tensions qui ne sont pas toujours directement liées à l'Etat islamique. Mais, pour ma part, je me réjouis de voir que la position de la France a évolué et intègre désormais la dimension équilibrée, la volonté de construire et définir des objectifs stratégiques communs avec les forces qui acceptent de participer à cette coalition !

[Jean]

A la vérité, cette idée d'une grande coalition fut celle de la Russie, mais les divergences geostratégiques priment, jusque là, sur la nécessaire cohésion afin de frapper l'Etat islamique.

D'ailleurs, le point de réticence des diverses parties prenantes à cette coalition réside, justement sur la volonté de préserver influence ou de résoudre des conflits, tensions qui ne sont pas toujours directement liées à l'Etat islamique. Mais, pour ma part, je me réjouis de voir que la position de la France a évolué et intègre désormais la dimension équilibrée, la volonté de construire et définir des objectifs stratégiques communs avec les forces qui acceptent de participer à cette coalition !

Bien obligé d'évoluer car nous n'avons pas de partisans au sol réellement efficaces et nos bombardements apparaissent bien faibles à côté de ceux des autres nations.

C'est soit rallier une coalition où notre faiblesse sera diluée soit se retirer...

[noix-muscade]

Je n'ai aucune connaissance militaire me permettant d'évaluer l'impact de nos bombardements en Syrie et en Irak contre daech.
Qui a vraiment des connaissances de ce type sur le site ?

[wesker]

En vérité, en dehors des généraux et autres chefs d'état majors, nous ne pouvons le savoir, en revanche, au vu de l'implantation et des moyens dont dispose l'Etat islamique, construire une large coalition, redéfinissant, clarifiant des objectifs militaires et désignant des cibles stratégiques semble être la stratégie la plus en mesure de réussir à s'opposer à cet obscurantisme dont nul ne souhaite la progression.

[Jean]

Je ne suis pas non plus un spécialiste mais j'ai le sentiment qu'il y a très peu de cibles stratégiques dans ce genre de guerre (hors les puits de pétrole que curieusement on ne semble pas viser. Les russes se targuent d'avoir détruit 283 camions citernes sur les 1000 dont DAECH disposerait...??? )

Par ailleurs la découverte de plusieurs kilomètres de souterrains par les kurdes qui ont libéré une ville récemment (dont j'ai oublie le nom ) laisse à penser que des bombardements ont peu d'effet sur ceux qui s'y enterrent (probablement les terroristes)

Par ailleurs quelques bombes quotidiennes sur une zone plus grande que la France ne me semble pas pouvoir changer grand chose.

[Narbonne]

Je suppose :
1) limiter les revenus de daesh
2) faire partir la population de racca (par exemple) pour casser l'expansion territoriale. Sans expansion, Daesh dépérira.

[wesker]

S'interroger sur les revenus, les débouchés commerciaux de cette organisation semblerait un moyen efficace de lutter contre sa progression. Interroger, également Israël sur sa position vis à vis de l'Etat islamique permettrait d'appréhender son degré de participation à la coalition internationale, enfin surmonter les divergences geostratégiques semble, pour construire cette coalition...le point le plus difficile !

[politicien]

L'engagement dans une nouvelle guerre à l'issue plus qu'incertaine ne fait pas consensus outre manche.

Six avions Typhoon et deux Tornado sont prêts à rejoindre dès jeudi huit appareils de combat de la Royal Air Force déjà déployés sur la base britannique d'Akrotiri à Chypre, pour étendre les frappes aériennes contre Daech d'Irak à la Syrie. Le Parlement britannique devait voter mercredi dans la soirée en faveur de l'entrée en action du Royaume-Uni dans le ciel syrien, après plus de dix heures d'un débat grave et souvent houleux. Plusieurs dizaines d'élus travaillistes s'apprêtaient à joindre leurs voix à celles du Parti conservateur au pouvoir pour soutenir la proposition de David Cameron, malgré l'hostilité de leur leader, le pacifiste Jeremy Corbyn. Loin, cependant, du large consensus initialement recherché par le premier ministre. Le Royaume-Uni s'avère très partagé sur ce qui est perçu comme l'engagement dans une nouvelle guerre à l'issue plus qu'incertaine.

(...)

http://www.lefigaro.fr/international/20 ... -syrie.php

[wesker]

Si frapper en Syrie semble nécessaire pour faire reculer l'Etat islamique, les diverses interventions et les conséquences en terme de destabilisation régionale peuvent susciter de légitimes interrogations !

[Clavier56]

Quand on en aura fini de bombarder les camions turcs en Syrie ça commencera en Libye ....au moins on sera plus près avec les terrains de Sicile .....

[wesker]

A force de frapper ces pays sans parvenir à une efficacité réelle on ne fait que multiplier les foyers de radicalisation possible !

[politicien]

Le Pentagone, qui n'avait pas donné de bilan officiel des opérations américaines en Syrie et en Irak visant l'Etat islamique, a affirmé mercredi "qu'environ 2.500 combattants ennemis ont été tués par les frappes de la coalition".

Du temps de la guerre d'Afghanistan comme de la guerre d'Irak, le Pentagone a rarement chiffré les pertes ennemies. Contre l'Etat islamique, le centre des armées américaines est également avare en informations. Mercredi pourtant, Steve Warren, l'un des porte-parole de l'institution, a détaillé en conférence de presse un bilan précis suites aux frappes aériennes en Syrie et en Irak. "En décembre, nous estimons qu'environ 2.500 combattants ennemis ont été tués par les frappes de la coalition en Irak et en Syrie", a déclaré le colonel Warren alors que les dirigeants de la coalition mettent l'accent sur les récentes défaites de l'EI.

Le porte-parole a ajouté que depuis le début des frappes en août 2014, le groupe Etat islamique (EI) a perdu jusqu'à 22.000 km2, soit 40%, des territoires qu'il avait pris en Irak, et environ 2.000 km2, soit 10%, en Syrie.

(...)

http://www.lejdd.fr/International/Moyen ... one-767249

[Narbonne]

"la production pétrolière des djihadistes a été réduite de près de 30%, passant de 45.000 barils par jour à 34.000."
Je suis étonné qu'il faille autant de temps pour réduire cette production. Il y a des milliers de puits de pétrole ? En février 2015, il était dit que EI avait une vingtaine de puits de pétrole.

[wesker]

Préalablement à tout démantèlement des structures étatiques de certains pays, peut être les coalitions militaires seraient inspirés, à l'avenir de tenir compte de ce genre de risque.

Cette organisation qui sème la terreur, sur ces territoires, auprès des populations qui, pour majorité, n'en veulent pas parvient, encore à se financer et dispose de ressources pétrolières....En revanche, il serait intéressant de connaître ses débouchés commerciaux, ses financements et ses liens avec certains pays afin de parvenir à lui couper ses ressources financières, ce qui réduirait, de manière significative, ses capacités de nuisances !

[politicien]

Le ministre turc des Affaires étrangères a indiqué samedi que son pays et l'Arabie Saoudite pourraient mener une opération terrestre contre le groupe Etat islamique en Syrie. "S'il y a une stratégie", a précisé Mevlut Cavusoglu à l'issue de la conférence sur la sécurité de Munich.

Le chef de la diplomatie turque ne comprend pas les critiques à l'encontre de son pays. "Certains disent que la Turquie est réticente à prendre part à la lutte contre Daech. Mais c'est la Turquie qui fait les propositions les plus concrètes", a affirmé samedi le ministre des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu. Pour preuve, ce dernier a annoncé qu'Ankara et Ryad "pourraient participer à une opération terrestre" contre le groupe Etat islamique, en Syrie, "s'il y a une stratégie". Ses propos sont cités par les quotidiens Yeni Safak et Haberturk, alors que le dirigeant participait à la conférence sur la sécurité de Munich, en Allemagne, à laquelle s'est également rendu Manuel Valls.

(...)

http://www.lejdd.fr/International/Moyen ... rie-772691