Promotion et de protection des droits de la femme: l'expérience algérienne présentée à Midrand (Afrique du sud)

[Adeline]

ALGER- Le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Mohamed Larbi Ould Khelifa, a présenté jeudi à Midrand (Afrique du sud), l'expérience algérienne en matière de promotion et de protection des droits de la femme.

Intervenant lors de la session plénière de la conférence des présidents des parlements africains, M. Ould khelifa a mis en exergue le rôle "de la femme dans le développement et le renforcement de la paix et de la stabilité dans les pays".

Il a souligné à cette occasion l'importance de "l'autonomisation de la femme dans l'édification de l'Etat de droit et la réalisation des objectifs de bien-être et de sécurité".

M. Ould Khelifa a présenté par ailleurs un exposé sur l'expérience algérienne en matière de promotion et de protection des droits de la femme au sein de la société et dans les domaines socioéconomique et politique, un processus qui s'est renforcé, a-t-il dit, à la faveur des réformes engagées par le président de la République Abdelaziz Bouteflika.

Ces réformes ont permis à l'Algérie d'être parmi les premiers pays aux plans arabe et africain en matière de représentation féminine au parlement.

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Qu'en pensez vous ?

[johanono]

Au royaume des aveugles, le borgne est roi.

[Feiteron]

Au royaume des aveugles, le borgne est roi.

[Adeline]

vous pouvez développer ? désolée, je ne comprends pas où vous voulez en venir. Le fait que l'Algérie soit le premier pays africain en matière de représentation féminine au parlement, vous pose un problème ?

[Feiteron]

Disons que je reste très vigilant quand aux évolutions promises de certains pays... De plus je trouve le proverbe très bien choisi car il illustre bien le fait que chaque évolution à ce sujet là en Afrique est perçue comme un changement historique.

[Ramdams]

vous pouvez développer ? désolée, je ne comprends pas où vous voulez en venir. Le fait que l'Algérie soit le premier pays africain en matière de représentation féminine au parlement, vous pose un problème ?

Rectificatif : l'Algérie n'est pas "le premier pays africain" mais "l'un des premiers du monde arabe". Le premier, c'est le Rwanda je crois, où les femmes sont mêmes plus nombreuses que les hommes au Parlement.

Ensuite, c'est un raisonnement biaisé : le Parlement sud-africain a sûrement plus de pouvoirs en tant qu'institution d'un pays démocratique que le Parlement de l'Algérie.

Enfin, féminisation du pouvoir n'est pas égal à démocratisation. La femme de Mugabe va prendre le pouvoir au Rwanda, au prochain décès de ce dernier et honnêtement, il est difficile de s'en réjouir.

[johanono]

Cela veut dire qu'il faut relativiser les mérites de l'Algérie concernant les droits de la femme. Les pays africains sont tous assez arriérés en la matière : donc pour tous ces pays, l'Algérie est peut-être un exemple à suivre, en effet. Mais elle reste probablement loin des standards européens.

[Baltorupec]

vous pouvez développer ? désolée, je ne comprends pas où vous voulez en venir. Le fait que l'Algérie soit le premier pays africain en matière de représentation féminine au parlement, vous pose un problème ?

Rectificatif : l'Algérie n'est pas "le premier pays africain" mais "l'un des premiers du monde arabe". Le premier, c'est le Rwanda je crois, où les femmes sont mêmes plus nombreuses que les hommes au Parlement.

Ensuite, c'est un raisonnement biaisé : le Parlement sud-africain a sûrement plus de pouvoirs en tant qu'institution d'un pays démocratique que le Parlement de l'Algérie.

Enfin, féminisation du pouvoir n'est pas égal à démocratisation. La femme de Mugabe va prendre le pouvoir au Rwanda, au prochain décès de ce dernier et honnêtement, il est difficile de s'en réjouir.

Tu dois te tromper, Mugabe-Rwanda sonnait bizarrement à mon oreille et en effet Mugabe est un homme d'état Zimbabwéen, c'est Kagame qui est au Rwanda.

[Ramdams]

Je pense que la méprise est de ton côté. Il n'y avait de toute façon aucun lien entre mes trois remarques : j'ai parlé de la femme de Mugabe pour montrer que les femmes ont beau prendre le pouvoir en Afrique, cela n'améliore pas la situation des pays concernés. Aujourd'hui le Libéria, demain le Zimbabwe, etc.

D'ailleurs, malgré la féminisation de son Parlement, le Rwanda est un pays qui bafoue allègrement les droits de l'homme.

[Baltorupec]

Les femmes ont toujours eu beaucoup d'importance en politique, surtout dans les régimes autoritaires où les despotes comptent beaucoup sur leurs épouses. L'épouse de Ben Ali était la clé de voute du régime tunisien. Il me semble que madame Assad n'est pas en reste non plus.

Dans beaucoup de pays la situation des femmes devraient rester difficile. La mécanisation et l'urbanisation de ces pays est encore faibles et ça reste des pays ruraux et manuels, en conséquence chacun fait avec son physique.

L'égalité homme-femme tels que nous le concevons nous occidentaux n'est possible que dans un milieu mécanisé, commerçant, urbain et permettant un contrôle des naissances. En bref, un endroit ou la carrure joue un faible rôle. Dans des situations ou le physique est primordial, il y a une répartion sexuée des rôles sociétales, ce qui souvent confine les femme à des situations d'intérieur et de faible rôle politique affiché.

[johanono]

Le cas des pays asiatiques est très intéressant.

Les femmes y ont souvent occupé de hautes fonctions politiques, et ceci de façon plus ancienne qu'en Europe. Par exemple, la première femme au monde à avoir été Premier ministre est Sirimavo Bandaranaike au Sri Lanka en 1960. La seconde femme au monde à avoir occupé ce poste est Indira Gandhi en Inde en 1966. Plus tard, Benazir Bhutto devint Premier ministre du Pakistan en 1988, Khaleda Zia devint Premier ministre du Bangladesh en 1991, Megawati Sukarnoputri devint présidente indonésienne en 2001. On pourrait aussi évoquer le rôle politique d'Aung San Suu Kyi en Birmanie.

Mais toutes ces femmes ont un point commun : ce sont des filles de (ou femmes de) grandes personnalités politiques masculines. Car dans ces pays, la vie politique est monopolisée par quelques grandes filles qui se transmettent le pouvoir de génération en génération, ou de maris en épouses. Ces femmes furent donc amenées à occuper de hautes fonctions politiques à la suite de leurs pères ou de leurs maris respectifs.

Mais est-ce à dire que la condition des femmes dans ces sociétés est enviable ? Cela se discute, quand même. On ne peut pas juger de la condition des femmes dans certaines sociétés uniquement à l'aune de leur représentation politique : c'est là un critère très réducteur.