Elections : L'Espagne envoie un message anti austérité

[wesker]

A l'heure où l'austérité semble être la règle unique, la règle d'or qui se pratique en Europe, ili semblerait que les démocraties se réveillent et expriment des réserves et des critiques à l'égard d'une politique qui, non seulement ne permets pas d'atteindre les objectifs qu'elle fixe, malgré les souffrances endurées par les plus modestes mais creusent des difficultés et des incertitudes, auprès d'entreprises qui voient leur activité se réduire. Cette nouvelle donne, en Espagne favorisera t-elle l'émergence de majorité claires, pouvant réussir, tout de même à conduire les réformes nécessaire tout en tenant compte des attentes, aussi, que le peuple exprime, par ses bulletins de vote ? C'est la question à laquelle les nouveaux élus et responsables politiques devront répondre !


https://fr.news.yahoo.com/elections-esp ... 05276.html

[Nombrilist]

Une excellente nouvelle. La vraie gauche monte en Europe. Dommage qu'en France on ait un parti qui parasite tout.

[wesker]

Nombrilist, l'Espagne exprime une critique des politiques d'austérité, on ne peut pas réellement dire qu'elle accorde sa confiance à ce que tu appelles la vraie gauche. Cette dernière doit encore convaincre, faire la démonstration de son réalisme, et de la pertinence de son projet. Un projet d'avenir ne peut se réduire à revendiquer, et à réclamer la fin d'une politique et de la générosité pour tous, il faut évaluer les possibilités économiques, permettre le maintien d'une confiance et assurer un avenir aux entreprises et aux citoyens afin que le pays puisse honorer ses échéances budgétaires tout en respectant les attentes, sociales, réalistes de sa population.

La droite est confrontée aux mêmes difficultés ne pouvant se limiter à proposer une hyper austérité, de poursuivre, en plus fort les réformes qu'une certaine gauche démocrate mets, partiellement en oeuvre. Maintenant il appartient, aux instances européennes de respecter le vote des peuples ou de poursuivre, de façon dogmatique une politique dont les effets, sur l'activité, sur le chômage et sur l'endettement peuvent paraître insuffisant aux citoyens au vu des consentements, des efforts qu'ils accomplissent.

[politicien]

Les Espagnols ont adressé dimanche soir un sévère avertissement à l'establishment politique, entrouvrant les portes de Barcelone et de Madrid aux "indignés", à l'issue d'élections municipales et régionales où l'antilibéral Podemos a globalement confirmé sa troisième place. À Barcelone, la liste de la militante anti-expulsions Ada Colau est arrivée en tête devant celle du maire sortant Xavier Trias, un nationaliste conservateur : elle a obtenu onze sièges contre dix pour celui-ci, cinq pour Ciudadanos (centre droit) et quatre pour le Parti socialiste catalan.

À Madrid, la liste Ahora Madrid de Manuela Carmena, comprenant notamment Podemos, est deuxième après celle du Parti populaire (20 conseillers contre 21 conseillers) mais pourrait gouverner avec l'appui du Parti socialiste (neuf sièges), Ciudadanos arrivant quatrième (sept sièges). Dimanche soir peu avant minuit, la liesse a gagné les partisans de cette ancienne juge de 71 ans qui ont fêté ce qu'ils considèrent comme une victoire, dans cette capitale de l'Espagne tenue par la droite depuis vingt-trois ans, berceau du mouvement des Indignés contre la corruption et l'austérité.

"L'espoir a gagné" (Manuela Carmena)
Non loin du musée du Prado, ils hurlaient de joie en écoutant l'ex-magistrate évoquer un moment "extraordinaire" après une campagne financée par les seuls dons des militants. "C'est merveilleux, enfin, cette ville cessera d'être triste", se réjouissait Nacho Lopez, un acteur de 38 ans, dénonçant la politique "revancharde" de la droite face à la culture. Pendant ce temps, à Barcelone, d'autres fêtaient la victoire de la liste d'Ada Colau, 41 ans, égérie des Indignés, soutenue par Podemos comme Manuela Carmena et qui, comme elle, avait hésité à se lancer en politique.

(...)

L'intégralité de cet article à lire sur Le Point.fr

[Nolimits]

Ce sera extrêmement intéressant à suivre en tout cas !

[Ramdams]

Je ne suis pas pro-Podemos mais on voit que les choses évoluent dix fois plus vite dans les démocraties réelles que sont la Grèce ou l'Espagne que dans le pays archi-conservateur qu'est la France. Ce sera également intéressant à suivre, tout comme la gouvernance grecque l'est depuis janvier.

[Nombrilist]

Nombrilist, l'Espagne exprime une critique des politiques d'austérité, on ne peut pas réellement dire qu'elle accorde sa confiance à ce que tu appelles la vraie gauche. Cette dernière doit encore convaincre, faire la démonstration de son réalisme, et de la pertinence de son projet. Un projet d'avenir ne peut se réduire à revendiquer, et à réclamer la fin d'une politique et de la générosité pour tous, il faut évaluer les possibilités économiques, permettre le maintien d'une confiance et assurer un avenir aux entreprises et aux citoyens afin que le pays puisse honorer ses échéances budgétaires tout en respectant les attentes, sociales, réalistes de sa population.

Blablabla. Ils n'ont encore rien fait que tu les traites déjà d'incapables.

[fan2machiavel]

Je ne suis pas pro-Podemos mais on voit que les choses évoluent dix fois plus vite dans les démocraties réelles que sont la Grèce ou l'Espagne que dans le pays archi-conservateur qu'est la France. Ce sera également intéressant à suivre, tout comme la gouvernance grecque l'est depuis janvier.

C'est surtout que la Grèce et l'Espagne sont dans une situation bien plus catastrophique que celle de la France

[Ramdams]

Oui. C'est pourquoi j'espère un effondrement de la situation économico-sociale en France pour créer l'électrochoc dont le pays a besoin. Et ce n'est pas un fan de Machiavel qui s'y opposera, je pense.

[wesker]

Nombrilist

Je ne crois pas, à moins de m'être mal exprimé, avoir affirmé que cette famille politique était des incapables, je dis simplement qu'elle est porteuse d'un refus, de la part de ses électeurs de poursuivre des politiques économiques et budgétaires, que l'on peut qualifier d'austérité et qui ne produisent pas les résultats escomptés au regard des efforts consentis. Sauf que, pour respecter les attentes en matière sociale, il faut bien qu'il y ait des entreprises qui créent les emplois et les richesses qui, seules peuvent garantir le financement de ces dernières. C'est donc une difficile équation, que la droite n'a pas su résoudre et refuse, encore d'en débattre, à laquelle cette formation sera confrontée, c'est le sens de mon intervention.

De là à prédire si elle y parviendra ou non, je ne suis pas actuellement en capacité de l'affirmer, c'est lors de leurs exercices des responsabilités que nous pourrons l'évaluer...

[politicien]

Bonjour,

Ada Colau est en passe de devenir la première maire « indignée » d’Espagne. La liste de cette militante contre les expulsions de familles frappées par la crise est arrivée en tête des élections municipales à Barcelone, dimanche 24 mai.

A 41 ans, elle menait la liste Barcelone ensemble, alliance de plusieurs partis de gauche, intégrant notamment la jeune formation antilibérale Podemos, portée par le souffle du mouvement des « indignés », qui avait occupé les places d’Espagne en 2011. Elle obtient onze sièges, contre dix pour celle du maire nationaliste conservateur sortant, cinq pour Ciudadanos (centre droit) et quatre pour le Parti socialiste catalan.

Devant des militants euphoriques, Ada Colau, en larmes, a déclaré dimanche soir qu’avec sa liste c’est « l’espoir » qui a gagné : « Le désir de changement a vaincu la campagne de la peur, de la résignation, et avec ça c’est nous tous qui gagnons, surtout Barcelone. »

(...)

Accusée par ses rivaux d’être populiste, inexpérimentée et radicale, Ada Colau a rallié les suffrages de plus de 176 000 électeurs, faisant de la deuxième ville la plus peuplée d’Espagne, avec 1,6 million d’habitants, le premier bastion des « indignés ».

Son visage rond aux cheveux courts et ondulés était déjà célèbre dans le pays. Son travail à la tête de la Plate-forme des victimes des hypothèques (Plataforma de Afectados por la Hipoteca, PAH), une organisation qui a empêché des milliers d’expulsions de familles surendettées, l’a convertie en héroïne des victimes de la crise.

« Contrairement à certains de ses collègues militants qui ne sont actifs que dans les bibliothèques, elle a une trajectoire constituée de réalités tangibles », note le quotidien espagnol El Pais.

C’est d’ailleurs aux plus pauvres et à une meilleure redistribution des richesses qu’Ada Colau veut consacrer ses premières mesures une fois au pouvoir : paralyser les expulsions dans la ville ; convertir les appartements vides en logements sociaux ; forcer les entreprises à réduire les prix de l’eau, du gaz, de l’électricité ; ou encore lancer un revenu mensuel minimal de 600 euros pour les familles au bord de la misère.

(...)

L'intégralité de cet article à lire sur Le Monde.fr

[Ramdams]

Assez étonné des résultats de Barcelone. Les Catalans étaient il y a encore un an très impatients d'obtenir l'indépendance de la province et aujourd'hui, ils semblent emprunter une voie complètement différente. Sans doute parce qu'ils ont malheureusement compris la quasi-impossibilité pour eux d'obtenir leur indépendance.

[wesker]

A force de reconduire les mêmes familles politiques, avec les mêmes responsables, candidats...qui ne semblent pas obtenir de résultat satisfaisant malgré les efforts auxquels les citoyens consentent, ils se tournent, de manière assez légitime, vers ceux qui osent promouvoir une alternative, même si cette dernière peut sembler promettre beaucoup et être dans une facilité....mais la droite et les démocrates en Espagne ont ils fait la preuve de leurs capacités à répondre aux préoccupations des espagnols et aux difficultés liées à la crise, de l'immobilier notamment ?

[Narbonne]

C'est exactement cela, la crise espagnole est profonde et beaucoup plus qu'en France. Les 2 partis traditionnels ont, tous les deux, échoué.
Le catalans en votant Podemos pensent qu'ils obtiendront l'indépendance et qu'ainsi ils s'en sortiront (c'est la province la plus riche d'Espagne).

[wesker]

En France, nous avons le pluralisme mais la constitution de grandes familles politiques, les Républicains, pour la droite et, à l'avenir assez proche, les démocrates pour la "gauche" risque de nous placer dans une situation de bipartisme relatif, estimant que ni le front de gauche ni le FN ne sont, actuellement suffisamment crédible et convaincant, structurés pour incarner une authentique alternative auprès de citoyens qui trouvent une réponse illusoire dans l'abstention, cette situation est néfaste.

Par ailleurs, je ne peux que constater et entendre le message des citoyens, qui en votant pour ce type de famille politique essayent d'user de moyens démocratiques pour, à la fois exprimer leur volonté de changement d'orientation, exprimer leur défiance à l'égard d'une gauche et d'une droite qui trop enfermés dans leur certitude finissent par se déconnecter des réalités populaires et refuser de rester prisonnier d'un système bipartisan aux conséquences idéologiques et politiques qu'ils jugent néfaste !