Aux Etats-Unis, le piège des prêts étudiants

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Adeline
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Aux Etats-Unis, le piège des prêts étudiants

Message non lu par Adeline » 30 avr. 2015, 15:27:59

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C’est devenu le cauchemar des familles américaines : financer les études des enfants. Le système des prêts étudiants, pierre angulaire de l’architecture universitaire américaine, est devenu une machine incontrôlable. Avec 1 160 milliards de dollars cumulés (1 069 milliards d’euros) à la fin 2014, la dette étudiante a dépassé celle des cartes de crédit ou des prêts automobile. Les trois quarts des étudiants commencent leur carrière lestés d’une dette de 30 000 à 100 000 dollars envers leur banque et plus de 10 % d’entre eux finissent par se déclarer en faillite.
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Nombrilist
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Re: Aux Etats-Unis, le piège des prêts étudiants

Message non lu par Nombrilist » 30 avr. 2015, 18:19:29

Ah le libéralisme ! Qu'est ce que c'est beau ! ça permet aux jeunes de s'épanouir, c'est fou.

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Ramdams
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Re: Aux Etats-Unis, le piège des prêts étudiants

Message non lu par Ramdams » 30 avr. 2015, 19:18:06

Quel rapport avec le libéralisme ? Les études sont hors de prix dans les pays anglo-saxons et les anciennes colonies britanniques (qui ne sont pas des modèles à suivre). Mais dans beaucoup de pays d'européens, les frais d'inscription à l'université sont nuls ou dérisoires. Le système universitaire français est très inégalitaire et très injuste, notamment envers les familles de classe moyenne.

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Re: Aux Etats-Unis, le piège des prêts étudiants

Message non lu par Nombrilist » 30 avr. 2015, 19:47:08

Quel rapport avec le libéralisme ? Simple: les études gratuites (ou presque), c'est de l'étatisme car ce sont les impôts de tout le monde qui paient pour cela. Le système universitaire français, inégalitaire ? Tu plaisantes ? Il a des défauts, mais pas celui-là. Au contraire, l'ascenseur social fonctionne plus facilement ici qu'aux USA. D'ailleurs, je l'ai moi-même pris.

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Ramdams
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Re: Aux Etats-Unis, le piège des prêts étudiants

Message non lu par Ramdams » 30 avr. 2015, 19:58:22

Le système français est inégalitaire car il fait plein tarif aux classes moyennes tandis que les étudiants d'origine modeste se voient offrir logement étudiant, bourses et priorité pour les jobs Crous (ce qui est absurde puisqu'ils n'en ont pas besoin) et que ceux de famille aisée peuvent facilement débourser 400 € de frais d'inscription par an. Dans certains pays européens, tous les étudiants peuvent librement accéder aux études, indépendamment des conditions de ressources de leurs parents.

L'étatisme, c'est faire en sorte que seul l'Etat puisse avoir la mainmise sur les universités (ce qui est globalement le cas en France), pas de permettre à chacun d'accéder aux études supérieures.

Il me paraît nécessaire de rendre les universités sélectives (non pas sur la base d'un concours mais celui d'un examen d'entrée), cela éviterait la flambée des frais d'inscription. Et pour garder le caractère universel, être détenteur du baccalauréat ne devrait même plus être une condition nécessaire pour s'inscrire. Il suffirait de réussir la sélection, avec ou sans bac.

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Re: Aux Etats-Unis, le piège des prêts étudiants

Message non lu par Nombrilist » 30 avr. 2015, 20:03:46

Plein tarif, c'est 20 000 euros par année d'université. 400 euros de frais d'inscription, c'est quand même pas la mer à boire la classe moyenne. Après, pour les jobs, de toute façon ce n'est pas le mieux quand on étudie. Les stats ne sont pas en faveur des jobistes, malheureusement. La flambée des prix d'inscription est due à l'autonomie que tu défends, Ramdams.

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Re: Aux Etats-Unis, le piège des prêts étudiants

Message non lu par Ramdams » 30 avr. 2015, 20:22:05

Les jobs étudiants ne sont pas le mieux mais ils sont, dans les faits, nécessaires pour assurer ses arrières. Personnellement, mes parents sont de classe moyenne et d'une année à l'autre, j'ai perdu mon statut de boursier. J'étais échelon 0 mais cela me permettait au moins de payer 5 € de frais d'inscription contre 400 €, de voyager gratuitement dans les transports en commun du domicile au lieu d'études et cela m'octroyait des APL un peu plus confortables. Pour un dépassement de 200 € sur les revenus annuels de mes parents, j'ai perdu tous ces avantages. Et je t'assure que 400 €, ce n'est pas facile à sortir.

Le manque d'autonomie des facs autorise certaines d'entre elles à jouer les cigales. On en a eu la preuve dans un sujet que j'ai posté et auquel tu as répondu. Elles peuvent dépenser à foison sans inquiétude puisqu'elles savent désormais que les facs les plus vertueuses paieront à leur trop dépensé. Je ne suis pas sûr que ce soit un bon système. L'Etat peut encadrer les frais d'inscription, tout en accordant l'autonomie des universités. C'est-à-dire que si elles dépensent trop, elles ont l'interdiction d'augmenter les recettes (= frais d'inscription) et doivent de fait jouer sur les dépenses.

La logique libérale ne consiste pas à maintenir dans la précarité ses citoyens mais à adapter l'offre à la demande. C'est pourquoi je plaide pour une sélection à l'entrée des universités, qui permet de garantir à la fois le mérite et l'égal accès à l'université, sans entrave financière.

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Re: Aux Etats-Unis, le piège des prêts étudiants

Message non lu par Nombrilist » 30 avr. 2015, 20:26:07

Financièrement, je ne comprends pas comment ton système fonctionne. Qui paie quoi dans ton système ?

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Re: Aux Etats-Unis, le piège des prêts étudiants

Message non lu par Ramdams » 30 avr. 2015, 20:35:24

L’État accorde une dotation à ses universités, comme actuellement. Mais si elles ont du mal à se financer, elles se débrouillent pour le dire vulgairement. Elles cherchent de nouvelles recettes (qui ne peuvent pas reposer sur une hausse des frais d'inscription) et/ou elles baissent certaines dépenses. Les universités ne seraient en outre plus tenues d'avoir un compte en équilibre et d'affecter systématiquement toutes les recettes à des postes de dépenses précis.

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Re: Aux Etats-Unis, le piège des prêts étudiants

Message non lu par Nombrilist » 30 avr. 2015, 21:14:00

Et comment tu fais rentrer des sous ?

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Ramdams
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Re: Aux Etats-Unis, le piège des prêts étudiants

Message non lu par Ramdams » 01 mai 2015, 13:54:30

Par exemple, les universités devraient davantage développer la formation continue. C'est un secteur en plein essor, avec une forte demande, auquel elles répondront mieux que les centres de formation. C'est également le meilleur moyen pour les universités d'être proches du milieu de l'entreprise.

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Re: Aux Etats-Unis, le piège des prêts étudiants

Message non lu par Nombrilist » 01 mai 2015, 14:08:48

La formation continue rapporte des sous à l'université ? Je ne connais pas. Je ne sais pas comment ça fonctionne. ça rapporte combien par élève ?

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Re: Aux Etats-Unis, le piège des prêts étudiants

Message non lu par Ramdams » 01 mai 2015, 14:17:25

Je suis inscrit à des cours d'anglais et de néerlandais. Étant demandeur d'emploi, je me suis juste acquitté des 40 € de droits d'inscription, le reste étant à la charge de la région, qui a la formation professionnelle comme compétence. Si je n'étais pas demandeur d'emploi, j'aurais du débourser 7 € par heure de cours. Si ma formation était financée par mon employeur, cela lui aurait coûté 11 € par heure.

L'université dans laquelle je suis inscrite est une énorme usine à gaz, avec des bâtiments de 6 étages et des salles ultra-équipées, qui ne sont en réalité utilisées qu'un quart du temps. Il y aurait moyen d'en faire quelque chose. Sans parler des professionnels ultra-qualifiés, qui changent des formateurs recrutés via Pôle-Emploi des centres de formation, qui demandent 4000 € par salarié à former.

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Re: Aux Etats-Unis, le piège des prêts étudiants

Message non lu par Nombrilist » 01 mai 2015, 14:24:50

11 euros de l'heure, ce n'est pas lourd. Une formation c'est quoi ? 20 heures ? Pour que ça représente quelque chose, il faudrait des milliers de formés chaque année pour une université. Le budget d'une université, ça tourne autour de 100 millions d'euros par an il me semble. Et il faut financer la recherche. La recherche, ça coûte très très très cher.

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Re: Aux Etats-Unis, le piège des prêts étudiants

Message non lu par Ramdams » 01 mai 2015, 14:31:14

Nombrilist » 01 Mai 2015, 13:24:50 a écrit :11 euros de l'heure, ce n'est pas lourd. Une formation c'est quoi ? 20 heures ? Pour que ça représente quelque chose, il faudrait des milliers de formés chaque année pour une université.
C'est pour cela que je plaide pour un large développement de l'offre des universités en formation continue. On ne cesse de lire ici et là que l'un des talons d'Achille concerne son système de formation professionnelle. On est largement en retard sur ce sujet par rapport à nos voisins. L'université, comme son nom l'indique, doit être universelle et donc s'adapter à tous publics. Or, en France, c'est quasi-exclusivement le lieu des jeunes étudiants néobacheliers.

Les universités n'ont rien à y perdre.

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