Interviewé dans le 20 heures de France 2, lundi soir, le président syrien se défend notamment d'utiliser des armes chimiques et accuse la France de soutenir les terroristes.
Imperturbable. Alors que son pays est depuis quatre ans en proie à une rébellion armée et djihadiste, Bachar el-Assad a assuré à plusieurs reprises que la France soutenait les «terroristes» en Syrie. «Dès les premières semaines du conflit, des terroristes se sont infiltrés en Syrie avec l'appui d'Etats occidentaux et régionaux», a-t-il affirmé d'emblée alors que David Pujadas lui demandait qu'elle était sa responsabilité dans la guerre qui ravage son pays. Puis d'insister un peu plus tard au cours de l'entretien alors que le journaliste de France 2 lui demande s'il serait prêt à renouer le dialogue avec la France: «C'est vous qui avez aidé les terroristes (...) Comment peut-on avoir un dialogue avec un pays qui soutient les terroristes? (...) Que le gouvernement français cesse son appui aux terroristes dans mon pays.» Dans un entretien exclusif accordé au Figaro en septembre 2013, le dirigeant syrien avait déjà mis la France en garde. «Dans la mesure où la politique de l'État français est hostile au peuple syrien, cet État sera son ennemi.» En deux ans, sa rhétorique a visiblement peu évolué.
Assad assure utiliser «que des armes conventionnelles»
Interrogé sur l'usage d'armes non conventionnelles car non ciblées, notamment des barils explosifs largués par les airs, le président syrien nie fermement. «Nous n'avons jamais entendu parler, au sein de notre armée, d'armes aveugles», affirme Bachar el-Assad. «Nous avons des bombes conventionnelles et des armements classiques.»
Alors que David Pujadas réitère sa question sur l'usage spécifique de barils explosifs, le président syrien rétorque: «C'est quoi les barils explosifs? Pouvez-vous me dire ce que c'est?» Le journaliste lui montre alors une photo d'«un baril explosif largué d'un hélicoptère», tout en rappelant que «seule l'armée syrienne possède des hélicoptères». «Ce n'est pas une preuve. Je n'ai jamais vu une chose de ce genre dans notre armée», conclut le président syrien. «Dans notre armée, nous n'utilisons que des bombes conventionnelles qui nécessitent de viser, nous n'avons aucun armement qui puisse être utilisé aveuglément. C'est tout», assène-t-il une nouvelle fois, affirmant que cet usage serait contraire à ses intérêts.
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Ces responsables français «sont venus en Syrie mais nous ne sommes pas allés en France. Ils sont peut-être venus pour échanger des informations mais quand vous voulez avoir ce type de collaboration, il faut de la bonne volonté des deux côtés», a poursuivi Bachar al-Assad, en laissant entendre que tel n'est pas le cas du côté de Paris. Le président syrien n'a pas précisé quand ces responsables français sont venus en Syrie. Il assure que c'est Paris qui a fait la demande d'une rencontre. «Nous les avons rencontrés. Il y a eu une réunion avec eux», a-t-il dit, assurant n'avoir «rien à demander aux services de renseignements français».
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