Elections au Royaume-Uni : David Cameron dans un épais brouillard

[Ramdams]

C'est bien fait pour les travaillistes, les indépendantistes écossais savourent leur revanche. L'UKIP fait pire que prévu et devrait se contenter de deux sièges.

Au vue des résultats, la politique "d'austérité" de Cameron ne doit pas être si affreuse que cela.

[albert]

Au vue des résultats, la politique "d'austérité" de Cameron ne doit pas être si affreuse que cela.

Les travaillistes ne proposent pas une alternative crédible. On voit que partout en Europe, les sociaux-libéraux font la même chose que les conservateurs.

[Ramdams]

Avec près de 70 % de participation, on ne peut pas dire que les Britanniques aient voté pour le Parti conservateur par dépit.

[Jeff Van Planet]

C'est bien fait pour les travaillistes, les indépendantistes écossais savourent leur revanche. L'UKIP fait pire que prévu et devrait se contenter de deux sièges.

Au vue des résultats, la politique "d'austérité" de Cameron ne doit pas être si affreuse que cela.

[albert]

Ce succès de Cameron n'est pas sans rappeler celui de Merkel. Dans les deux cas, on voit que la force de la droite repose surtout sur l'incapacité des sociaux-libéraux à proposer une alternative aux électeurs. Et, dans le cas britannique, il faut tenir compte de la montée des indépendantiste écossais et de l'UKIP.

[johanono]

La victoire des travaillistes est à rapprocher des récentes victoires de Merkel en Allemagne et Netanyahou en Israël. Dans tous les cas, les sondages annonçaient un résultat serré, voire une légère avance de l'opposition de gauche face au sortant de droite. Dans tous les cas, nos esprits bien-pensants français se prenaient à rêver d'une victoire de la gauche dans les pays concernés. Et dans tous les cas, il y eut finalement une franche victoire du sortant de droite. Nos esprits bien-pensants en seront donc pour leurs frais.

[Jeff Van Planet]

Ce succès de Cameron n'est pas sans rappeler celui de Merkel. Dans les deux cas, on voit que la force de la droite repose surtout sur l'incapacité des sociaux-libéraux à proposer une alternative aux électeurs. Et, dans le cas britannique, il faut tenir compte de la montée des indépendantiste écossais et de l'UKIP.

ED était trop à gauche pour beaucoup d'électeurs, durant la campagne il s'est recentré mais à parement pas assez recentrer pour gagner.

[Ramdams]

Avec 331 sièges, les conservateurs obtiennent la majorité absolue (325 sièges nécessaires) à la Chambre des Communes.


Le Figaro

[albert]

ED était trop à gauche pour beaucoup d'électeurs, durant la campagne il s'est recentré mais à parement pas assez recentrer pour gagner.

Il était surtout trop à gauche pour les médias britanniques ! Et il s’est trop recentré pour être une alternative à Cameron. C’est ce qu’explique Philippe Marlière dans un entretien aux InRocks :

Ed Miliband a été diabolisé par la presse Tory, qui compose 70% de la presse britannique, parce qu’il était soi-disant trop à gauche. En réalité son problème a été de vouloir faire des compromis avec tout le monde dans son parti. Il n’a pas été blairiste, mais il n’a pas complètement rompu avec le blairisme. Son programme était un programme de compromis, qui ne préconisait pas une austérité brutale comme les conservateur, mais une austérité à petite dose.

La conclusion que l’on peut en tirer pour la social-démocratie européenne c’est qu’une social-démocratie qui essaye d’être gestionnaire, de donner un visage un peu plus humain au capitalisme financier, échoue. Son message est dilué, invisible, et démobilise l’électorat. Cela permet à un électorat conservateur, qui sait pourquoi il vote, de se mobiliser, et de gagner.

[Jeff Van Planet]

Alors la solution aurait été d'en faire un méluche? un marchant de rêves basés sur des calcules d’apothicaires? Je ne pense pas: rendons nous aux évidences: même aux USA, par le système de primaires, aucuns extrémiste arrive à être mandaté pour la présidence, aucuns. Ce qui me pousse à conclure que les gens ne veulent ni gauche ni droite, mais avoir un pays géré de façon responsable.

[johanono]

Cette promesse pourrait suffire à mobiliser l'électorat écossais fortement attaché à l'UE et le convaincre de porter ses voix sur les travaillistes. Ça avait déjà motivé beaucoup d'électeurs en faveur du Oui à l'indépendance, dont le score avait dépassé les prévisions sans atteindre la majorité.

Manifestement, ta prévision s'est avérée fausse. L'Ecosse est traditionnellement acquise aux travaillistes : or ce sont les nationalistes écossais qui y ont remporté un immense succès, en laminant les travaillistes. Les nombreux sièges perdus par les travaillistes en Ecosse ont pesé très lourd dans le résultat final.