Grèce : mardi noir et incertitude politique

[politicien]

Bonjour,

Marine Le Pen, présidente du Front national, espère "la victoire de Syriza", le parti grec de la gauche radicale, lors des élections législatives en Grèce le 25 janvier. "Je suis complètement cohérente", soutenir Syriza "ne fait pas de moi une militante d'extrême gauche", a affirmé mardi sur LeMonde.fr la dirigeante frontiste. Au FN, "nous ne sommes pas d'accord avec tout leur programme, notamment sur le plan de l'immigration. Mais nous nous réjouirons de leur victoire", a-t-elle ajouté. Selon elle, "il y a une fracture en Europe qui passe par la reprise en main des peuples contre le totalitarisme de l'Union européenne et de ses complices, les marchés financiers".

(...) L'intégralité de cet article à lire sur Le Point.fr[/align]

[Nombrilist]

Ils ne sont pas loin de la majorité absolue. Ce sera historique !

[Ramdams]

Syriza pourrait s'allier aux centristes ? Quelle drôle d'affaire.

[Nombrilist]

Ils sont à 4 sièges de la majorité absolue selon le sondage. Pourquoi s'allieraient-ils aux centristes ?

[Ramdams]

Si Syriza n'a que 147 sièges, une contre-coalition de 153 sièges pourrait se constituer. C'est peu probable (ne serait-ce parce qu'Aube Dorée est présente dans l'hémicycle) mais théoriquement possible.

D'ailleurs, de ce point de vue, c'est Aube Dorée qui permettra à Syriza d'obtenir la majorité.

[Nombrilist]

Ce n'est pas possible puisqu'il y a le PC et Aube Dorée qui feraient 30 sièges à eux deux. Non, Syriza pourrait alors piocher quelques députés PC.

[Ramdams]

Oui. Après, c'est toujours un risque d'avoir un gouvernement minoritaire : il s'expose en permanence à la possibilité d'une motion de censure votée par les 153 autres.

Le chemin de Syriza sera semé d'embûches.

[Ramdams]

Grèce : quand Syriza ménage l'Église

La puissance de l'Église orthodoxe déborde largement le champ du religieux ! Et Tsipras, qui le sait, multiplie les signes bienveillants à son égard.

Si Alexis Tsipras venait à gagner les élections législatives de dimanche, il serait le premier chef d'État grec à ne pas être marié. Le leader de Syriza, athée déclaré, vit en concubinage, et est le père de deux enfants non baptisés. Tout pour déplaire à la puissante Église orthodoxe grecque ! Mais dans un pays où 90 % de la population se déclare de confession orthodoxe, le leader du Syriza (gauche radicale) a compris l'importance de séduire un électorat croyant. Depuis un an, Tsipras a opéré un rapprochement avec le clergé. (...)

Plus récemment, Alexis Tsipras était invité au Pirée par l'archevêque Ieronymos, le chef de l'Église grecque, pour fêter l'Épiphanie. L'archevêque était également présent lors de l'enterrement du père du leader. De même sur les questions du mariage et de l'adoption pour les homosexuels, Alexis Tsipras est resté très prudent. "C'est un sujet difficile et nous allons l'étudier, mais cela ne fait pour l'instant pas partie de notre programme", a-t-il souligné lors d'un débat télévisé.

"Syriza d'aujourd'hui n'a rien à voir avec les partis d'extrême gauche, proche du léninisme et anticléricaux. Il a ouvert un dialogue avec l'Église grecque, plutôt bien accueilli des deux côtés", soutient Georges Patronos, professeur de théologie.

Dans son programme, le Syriza affirme qu'il mettra fin aux exonérations fiscales nombreuses en Grèce. Mais les discours virulents d'Alexis Tsipras et d'autres membres du parti se dirigent davantage contre les oligarques, notamment les armateurs, que contre l'Église. Or, le clergé, selon des estimations circulant dans la presse grecque, possède une fortune variant de 700 millions à 2,5 milliards d'euros.

Par ailleurs, Alexis Tsipras interrogé sur le réseau social Twitter au sujet de la séparation de l'Église et de l'État défendue par son parti ne s'est pas engagé outre mesure. "Une rationalisation de la relation est nécessaire", a-t-il évasivement répondu. Pour Georges Patronos, "Syriza au pouvoir n'osera pas entreprendre la séparation de l'Église et de l'État. La société grecque est encore régie par l'orthodoxie et elle n'est pas prête à un tel changement".

Le Point

[Agatha kh]

Formidable !
Demain, en cas de victoire de l'extrême gauche, on rasera donc gratis...au fait, avec quel pognon déjà ?

[albert]

Syriza n’a aucun intérêt à se lancer dans des débats sociétaux secondaires, il doit conserver toute son énergie pour régler les problèmes économiques, qui sont prioritaires aujourd’hui.

[Ramdams]

On voit que Syriza, par la voix de son leader, recule sur l'imposition des biens de l'Eglise, deuxième propriétaire terrien de la Grèce. Ce n'est pas rien.

[albert]

On voit que Syriza, par la voix de son leader, recule sur l'imposition des biens de l'Eglise, deuxième propriétaire terrien de la Grèce. Ce n'est pas rien.

Je ne sais pas s’il a raison de reculer sur ce point, d’ailleurs il faudra voir s’il recule vraiment ou bien s’il se montre juste prudent pour l’instant. On ne peut pas mener plusieurs batailles simultanément, surtout lorsque les batailles s’annoncent rudes. La priorité de Syriza va être d’affronter l’UE sur la question de sa dette et de l’austérité, et il aura besoin d’une certaine cohésion pour gagner cette bataille. Alors qu’il mette les autres sujets un peu de côté, cela ne me choque pas.

[Lucas]

C'est bien ce que je disais Syriza s'adoucit à l'approche des élections, et quand ils auront été élu, pas sur qu'ils changent beaucoup de chose. C'est cela la responsabilité d'être au pouvoir et non plus dans l'opposition.

[Ramdams]

Oui. Contestataires, ils deviendront contestés. Je suis curieux de voir des manifestations d'opposition matées par le gouvernement Syriza.

[Nombrilist]

C'est bien ce que je disais Syriza s'adoucit à l'approche des élections, et quand ils auront été élu, pas sur qu'ils changent beaucoup de chose. C'est cela la responsabilité d'être au pouvoir et non plus dans l'opposition.

Faut voir. On verra si l'adoucissement est pour l'élection ou bien si elle est réelle.