Qu'en pensez vous ?Lundi soir, le gouvernement grec a annoncé sans crier gare qu'il accélérait le calendrier de la présidentielle qui doit désigner le successeur de Carolos Papoulias, 85 ans, avec un premier tour avancé de deux mois, au 17 décembre. Si le Parlement rejette le candidat officiel, cela peut entraîner des législatives et l'arrivée au pouvoir d'une gauche radicale opposée aux réformes imposées par la troïka. Ce scénario, et la crainte d'un détricotage des réformes en cas d'arrivée au pouvoir du parti Syriza, a fait plonger mardi la Bourse d'Athènes, qui a cédé 12,78 %, une chute inédite en vingt-sept ans.
Le scrutin peut compter jusqu'à trois tours
Mardi, au cours d'une brève allocution, le Premier ministre Antonis Samaras a annoncé que le candidat proposé par le gouvernement était Stavros Dimas, 73 ans, membre de son parti Nouvelle Démocratie (conservateur), ancien commissaire européen à l'Emploi puis à l'Environnement dans les années 2000 et bref ministre des Affaires étrangères de novembre 2011 à mai 2012. En Grèce, en effet, ce sont les députés qui votent sur le nom du candidat proposé par le gouvernement. Le scrutin peut compter jusqu'à trois tours, prévus les 17, 23 et 29 décembre. Aux deux premiers tours, le candidat doit réunir deux tiers des 300 députés pour être élu. Au troisième tour, la majorité requise tombe à trois cinquièmes. Mais cette majorité de 180 députés est encore très élevée pour un gouvernement de coalition droite-socialistes, qui, dimanche encore, sur le vote du budget, n'a rassemblé que 155 voix.
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Syriza a adouci son discours ces dernières semaines, avec notamment une visite de plusieurs responsables aux banquiers de la City de Londres, mais les marchés sont inquiets d'un possible abandon des réformes économiques. Mardi, le parti s'est félicité d'une décision qui était "une nécessité, pas un choix", et a prédit que le processus aboutirait à la mise en place sous sa direction d'un "gouvernement de salut national en 2015". "Le risque d'un retour de bâton politique et d'un renversement des réformes est très réel", ont estimé dans une note les analystes de la banque Berenberg. La convocation-surprise de la présidentielle, un coup de poker pour M. Samaras, arrive pile au moment où le pays a négocié avec le reste de la zone euro une extension de deux mois de son plan de soutien, qui devait s'achever fin décembre. Cette date-butoir était impossible à tenir, la troïka n'ayant déjà pas approuvé le budget.
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Grèce : mardi noir et incertitude politique
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Grèce : mardi noir et incertitude politique
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Re: Grèce : mardi noir et incertitude politique
Go Syriza ! Mélenchon doit être au taquet à l'heure qu'il est.
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Re: Grèce : mardi noir et incertitude politique
C'est les grecs qui vont nous sortir de la mouise !
Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait.
Re: Grèce : mardi noir et incertitude politique
Il faut préciser la raison pour laquelle la troïka n'a pas approuvé le budget : il y a dans les comptes grecs 70 milliards qui n'existent pas, ou plus exactement 70 milliards d'impôts impayés par les contribuables. De ce fait, il est possible sinon probable qu'il y aura une nouvelle restructuration de la dette grecque d'ici quelques mois. Si cette restructuration tombe au moment des élections, cela peut faire le jeu de Syriza.politicien » Mar 09 Déc 2014, 19:41:03 a écrit :
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La convocation-surprise de la présidentielle, un coup de poker pour M. Samaras, arrive pile au moment où le pays a négocié avec le reste de la zone euro une extension de deux mois de son plan de soutien, qui devait s'achever fin décembre. Cette date-butoir était impossible à tenir, la troïka n'ayant déjà pas approuvé le budget.
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Re: Grèce : mardi noir et incertitude politique
C'est surtout l'effet de la 2ème occupation de l'Ecole Polytechnique : http://nevivonspluscommedesesclaves.net ... ?article54
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Re: Grèce : mardi noir et incertitude politique
On en vient à souhaiter que Syriza arrive au pouvoir et sorte la Grèce de la Zone Euro histoire de foutre les foies aux austériens et de leur montrer que tout peut arriver s'ils s'obstinent.
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Re: Grèce : mardi noir et incertitude politique
Exactement
Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait.
Re: Grèce : mardi noir et incertitude politique
Dans ce cas, il y a un risque non négligeable de coup d'Etat selon les copains de l'occupation de l'Ecole Polytechnique...El Fredo » Mar 9 Déc 2014 - 21:37 a écrit :On en vient à souhaiter que Syriza arrive au pouvoir et sorte la Grèce de la Zone Euro histoire de foutre les foies aux austériens et de leur montrer que tout peut arriver s'ils s'obstinent.
Re: Grèce : mardi noir et incertitude politique
Oui, enfin, l'article précise qu'ils ont du adoucir leur discours pour donner des gages à la City...
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Re: Grèce : mardi noir et incertitude politique
S'ils sortent de la ZE sans sortir de l'UE ça peut le faire je pense. Même si la ZE est dirigée par des incompétents, l'appartenance à l'UE a jusqu'à présent été un rempart assez efficace contre les régimes autoritaires (dans une certaine mesure, cf. la Hongrie qui malgré les reculs reste démocratique). Le poids des sanctions mettrait vite les putschistes à genou. Le scénario du pire serait un décrochage de la Grèce du bloc occidental au profit de la Russie mais je n'y crois pas trop.Nico37 » 09 Déc 2014, 23:35 a écrit :Dans ce cas, il y a un risque non négligeable de coup d'Etat selon les copains de l'occupation de l'Ecole Polytechnique...El Fredo » Mar 9 Déc 2014 - 21:37 a écrit :On en vient à souhaiter que Syriza arrive au pouvoir et sorte la Grèce de la Zone Euro histoire de foutre les foies aux austériens et de leur montrer que tout peut arriver s'ils s'obstinent.
If the radiance of a thousand suns were to burst into the sky, that would be like the splendor of the Mighty One— I am become Death, the shatterer of Worlds.
Re: Grèce : mardi noir et incertitude politique
Il semble peu probable qu'un compromis acceptable par les deux parties soit possible entre Syriza et la troïka. Voir à ce sujet l'article de la Tribune "Grèce : que fera Syriza une fois au pouvoir"Nico37 » Mar 09 Déc 2014, 22:35:26 a écrit :Dans ce cas, il y a un risque non négligeable de coup d'Etat selon les copains de l'occupation de l'Ecole Polytechnique...El Fredo » Mar 9 Déc 2014 - 21:37 a écrit :On en vient à souhaiter que Syriza arrive au pouvoir et sorte la Grèce de la Zone Euro histoire de foutre les foies aux austériens et de leur montrer que tout peut arriver s'ils s'obstinent.
Si Alexis Tsipras se retrouve au pouvoir, il sera donc confronté à un dilemme : soit accepter les contraintes de l'UE et décevoir ses électeurs, soit faire sortir la Grèce de l'euro.
S'il déçoit ses électeurs, le risque est qu'aux prochaines échéances, ce soit Aube Dorée qui arrive au pouvoir. Et là, ce sera non seulement sortie de l'euro mais sortie de l'UE.
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Re: Grèce : mardi noir et incertitude politique
Syriza ne veut qu'une sortie de l'euro ? C'est beaucoup de vent pour rien donc puisque cela signifie qu'ils cautionnent la bureaucratie bruxelloise (même s'ils entendent la changer, selon le discours habituel). La Grèce restera dans une zone de libre-échange, contraire à leurs principes.
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Re: Grèce : mardi noir et incertitude politique
Tsipras a quand même l'arme atomique entre ses mains: la menace de la sortie de l'euro. La Grèce n'a plus rien à perdre et l'UE a parcontre tout à y perdre.
Re: Grèce : mardi noir et incertitude politique
Economiquement, l'UE n'a rien à perdre en cas de sortie de la Grèce de la zone euro. Une telle sortie de la Grèce de la zone euro serait désastreuse sur le plan de l'affichage politique : elle ruinerait les desseins des européistes zélés. C'est pour cela que tous ces européistes sont prêts à tout pour "sauver l'euro".
Plus généralement, on constate que les politiques d'austérité pratiquées depuis quelques années conduisent au mécontentement généralisé des peuples européens. Dans de nombreux pays, les partis dits "extrémistes" réalisent de gros scores électoraux. On en vient à parler de possible coup d'Etat en Grèce. Et dans de nombreux pays européens, l'Allemagne est désormais détestée comme aux pires heures du régime nazi. Et après, on vient nous dire que l'UE et l'euro, c'est la paix. Or c'est l'inverse.
Plus généralement, on constate que les politiques d'austérité pratiquées depuis quelques années conduisent au mécontentement généralisé des peuples européens. Dans de nombreux pays, les partis dits "extrémistes" réalisent de gros scores électoraux. On en vient à parler de possible coup d'Etat en Grèce. Et dans de nombreux pays européens, l'Allemagne est désormais détestée comme aux pires heures du régime nazi. Et après, on vient nous dire que l'UE et l'euro, c'est la paix. Or c'est l'inverse.
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Re: Grèce : mardi noir et incertitude politique
"Economiquement, l'UE n'a rien à perdre en cas de sortie de la Grèce de la zone euro. Une telle sortie de la Grèce de la zone euro serait désastreuse sur le plan de l'affichage politique : elle ruinerait les desseins des européistes zélés. C'est pour cela que tous ces européistes sont prêts à tout pour "sauver l'euro"."
Tu rigoles ? Si la Grèce sort, ce serait la preuve définitive que l'UE et la BCE ne sont pas solidaires les uns des autres vis à vis de la dette en euros. Par conséquent, les attaques par les marchés reprendraient de plus belle. Espagne, Portugal et Italie seraient aux premières loges.
Tu rigoles ? Si la Grèce sort, ce serait la preuve définitive que l'UE et la BCE ne sont pas solidaires les uns des autres vis à vis de la dette en euros. Par conséquent, les attaques par les marchés reprendraient de plus belle. Espagne, Portugal et Italie seraient aux premières loges.
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