Italie : le Premier ministre Enrico Letta annonce sa démission

[politicien]

Bonjour,

Incisif et plein d'énergie, le jeune Premier ministre Matteo Renzi a invité l'Italie à un "changement radical et immédiat" lundi devant les sénateurs, dans un discours pro-européen où il n'est guère entré dans le détail de son programme. "L'avenir de l'Italie n'est pas de pleurer du matin au soir, ou d'être la lanterne rouge de l'Europe", "l'Italie veut devenir un lieu d'opportunités", a lancé le fougueux président du Conseil dans un discours d'une heure, en grande partie improvisé.

Volontiers provocateur, l'ex-maire de Florence, 39 ans, a rappelé qu'il n'avait pas l'âge requis pour siéger au Sénat (40 ans) et que l'abolition de cette Chambre sous sa forme actuelle figurait en bonne place dans son programme. "J'espère être le dernier Premier ministre à réclamer la confiance du Sénat", a-t-il même lancé, en préambule de son discours, alors que l'existence même de son gouvernement, formé vendredi dernier, dépend du vote de confiance des sénateurs, attendu dans la soirée.

Plaidoyer pour l'Europe
À contre-courant du sentiment antieuropéen qui croît dans la péninsule, Matteo Renzi, représentant de "la génération Erasmus", s'est livré à un vibrant plaidoyer pour l'Union européenne, dont l'Italie assurera la présidence tournante semestrielle à compter du 1er juillet. "La tradition européenne et européiste représente la meilleure partie de l'Italie ainsi que sa certitude d'avoir un avenir", a-t-il dit. "Ce ne sont pas Angela Merkel et Mario Draghi qui nous demandent de tenir nos comptes publics en ordre", a-t-il poursuivi en évoquant la gigantesque dette de la troisième économie de la zone euro, plus de 130 % du PIB. "Nous devons le faire par respect pour nos enfants, pour ceux qui viendront après nous", a-t-il lancé, alors que le pays sort timidement de la récession après deux années dans le rouge.

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[Nombrilist]

"Ce ne sont pas Angela Merkel et Mario Draghi qui nous demandent de tenir nos comptes publics en ordre"

Le nier, c'est l'avouer.

[johanono]

Renzi m'a tout l'air du jeune arriviste qui se veut "moderne", qui veut donner une image d'homme jeune et dynamique, qui s'affiche avec femme et enfants dans les media, mais qui mène une politique dans la droite ligne de celle de ses prédécesseurs. Réformer le Sénat, c'est bien, mais c'est un peu léger pour dessiner une politique alternative. A part ça, il réitère son engagement européen : que les Italiens ne se fassent aucune illusion, Renzi mènera la même politique d'austérité que Letta, qui lui-même menait la même politique d'austérité que l'autre urluBerlu. Il n'y a guère que le style et la posture des uns et des autres qui changent.