L'Allemagne menacée par une démographie atone

[politicien]

Bonjour,

Il faut remettre l'enfant au cœur de la politique familiale allemande : c'est le bilan qu'ont tiré les instituts économiques Ifo, DIW et ZEW, mercredi 2 octobre, à l'issue d'une évaluation commune. "Il devrait y avoir un plus grand investissement dans ce domaine", affirme leur communiqué, résumant l'étude présentée.

Extension des allocations parentales pour inciter à davantage de division du travail entre les partenaires, ou encore réforme de la déclaration d'impôts des conjoints (les bénéficiaires doivent choisir entre recevoir leurs allocations familiales ou bénéficier d'un abattement forfaitaire par enfant sur leur feuille d'impôt) sont d'autres pistes évoquées pour améliorer la prise en charge de l'enfant.
Un objectif qui ne devrait pas engendrer de conflit politique, précisent les instituts, alors que vient d'être réélue une chancelière, Angela Merkel, dont le bilan en la matière est pourtant largement sujet à critique. Première économie européenne, le pays voit en effet sa place menacée par une démographie vieillissante.

70 MILLIARDS D'EUROS DE MOINS
Fin septembre, quelques jours à peine après la réélection de Mme Merkel et la victoire de son parti, la CDU, le patron de la Banque centrale allemande, Jens Weidmann, a rappelé qu'il manquera 1,5 million de personnes sur le marché du travail allemand en 2020, si l'on ne tient pas compte de l'immigration : "Un recul de 2,5 % qui coûtera quelque 0,3 point de pourcentage de potentiel de croissance annuelle", a calculé celui qui dirige la Bundesbank depuis deux ans et demi. "En 2020, l'activité économique pèsera 70 milliards d'euros de moins qu'elle ne pèserait sans cet effet démographique", a insisté M. Weidmann.

Selon lui, les dirigeants allemands doivent aller puiser dans les "réserves" de main-d'œuvre du pays, notamment les femmes. Et pour attirer les femmes sur le marché du travail, il faut augmenter l'offre de garde des jeunes enfants, quasi inexistante – au lieu de leur offrir une indemnité pour rester à la maison et s'occuper de leur progéniture –, a-t-il déclaré, visant une mesure récemment adoptée par le gouvernement.

(...)

L'intégralité de cet article à lire sur Le Monde.fr

Qu'en pensez vous ?

[Nombrilist]

Il fallait bien au moins 3 instituts économiques pour s'en rendre compte. Sans rire, ils expliquent qu'il va falloir faire venir des femmes étrangères pour augmenter le nombre de naissances, plutôt que de développer la politique familiale allemande. A mourir de rire. Ah il est beau le modèle allemand. Humain et tout.

[freeze]

bah ils feront venir des turcs ^^

[Jeff Van Planet]

Nombrilist, vous faites erreur.
Il est dit dans l'article qu'il veulent changer de politique, car là bas, pour l'instant, les femmes reçoivent des allocations pour rester à la maison. De plus il n'y à presque pas de crèches.

Il veulent que le taux d'activité des allemandes augmente.

Rien à voir avec "faire venir des femmes étrangères".

[Nombrilist]

Ah oui, autant pour moi, j'ai eu les yeux qui se sont croisés. Moi je trouve que leur politique nataliste ne va pas assez loin. 66% du salaire pour élever son enfant à la maison, ce n'est pas suffisant. Il faudrait 100% et là je suis sur que ça marcherait très bien.

[Jeff Van Planet]

66% du salaire, plus allocs ou demi part fiscale.

Mais, il me semble, que la raison principale pour que les Allemandes restent chez elles à s'occuper de leurs enfants est le manque de crèches(quelqu'un peut il confirmer ou infirmer?).

Et aussi avec les départs à la retraites des anciens, ils vont manquer de MO et veulent profiter de ces femmes au foyer pour combler ce vide.
Bon sachant qu'ils n'ont pas de SMIC, si les femmes arrivent en masse sur le marcher du travail, offre et demande oblige, les salaires risquent de baisser.

Alors l'un dans l'autre, je ne sais pas ce qui est le mieux pour eux^^

[freeze]

avoir le choix non ?

[Nombrilist]

"Mais, il me semble, que la raison principale pour que les Allemandes restent chez elles à s'occuper de leurs enfants est le manque de crèches(quelqu'un peut il confirmer ou infirmer?)."

Il y a deux raisons: le manque de crèche et la culture (une femme qui confie son enfant à quelqu'un d'autre, c'est très mal vu, et quelque part, je comprends fort bien cela). Si c'est 66% de 1500 euros, OK. Si c'est 66% de 500 euros, on comprend bien que même avec des allocations de 200 euros, la femme ne peut pas se permettre de vivre au foyer.

[Ramdams]

"Si c'est 66% de 500 euros, on comprend bien que même avec des allocations de 200 euros, la femme ne peut pas se permettre de vivre au foyer.

Est-ce réellement spécifique à l'Allemagne ? Il faudrait comparer avec le taux de fécondité des pays occidentaux, à prestations équivalentes.

[mordred]

Allemagne : 11.500.000 morts 1914/1939

France : "que" 3.000.000 morts

[Nombrilist]

"Est-ce réellement spécifique à l'Allemagne ? Il faudrait comparer avec le taux de fécondité des pays occidentaux, à prestations équivalentes."

Sauf erreur, il n'y a pas de prestation équivalente à celle de la France.

[Jeff Van Planet]

<<Sauf erreur, il n'y a pas de prestation équivalente à celle de la France.>> il y à surement mieux.

Sinon, ce que voulais dire Ramdams, je pense, est que, si on met les prestations à l'équivalent par rapport au taux de fécondité(preuve par trois) est-ce que le taux est si différent.

Je n'ai pas la réponse, mais c'est une question intéressante.

[Nombrilist]

" il y à surement mieux."

Où ça ? Et c'est quoi "mieux" ?

[Ramdams]

"Est-ce réellement spécifique à l'Allemagne ? Il faudrait comparer avec le taux de fécondité des pays occidentaux, à prestations équivalentes."

Sauf erreur, il n'y a pas de prestation équivalente à celle de la France.

Équivalentes à l'Allemagne, je voulais dire.

<<Sauf erreur, il n'y a pas de prestation équivalente à celle de la France.>> il y à surement mieux.

Sinon, ce que voulais dire Ramdams, je pense, est que, si on met les prestations à l'équivalent par rapport au taux de fécondité(preuve par trois) est-ce que le taux est si différent.

Je n'ai pas la réponse, mais c'est une question intéressante.

Oui, c'est bien cela. Il faudrait étudier la corrélation entre prestations familiales et taux de fécondité pour voir si c'est réellement la faiblesse de ces prestations qui décourage les femmes à avoir des enfants. Je pense que c'est effectivement surtout culturel. D'après ce qu'avance Wikipédia, l'Allemagne est hostile aux politiques incitatives qui lui rappellent son passé nazi, et pour la RFA, communiste.

En France, on a une conception beaucoup plus joyeuse de la fécondité (sans doute héritée du catholicisme). À titre anecdotique, les contes pour enfants en français se terminent généralement par "ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants" tandis que les contes anglophones les finissent par "and they lived happily ever after". Et c'est aussi valable pour les autres langues.

[Jeff Van Planet]

Je confirme, c'est valable aussi pour d'autres langues <<se casaron y vivieron felices para siempre>> en espagnole ou <<casaram et vieram feliz para sempre>> en Portugais.