8 salariés sur 10 bénéficient de primes diverses

Venez discuter des problèmes du travail dans notre pays, mais aussi des problèmes sociaux ( retraites, chomage...)
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politicien
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Message non lu par politicien » 11 août 2009, 21:36:00

Bonjour,     Mieux vaut tard que jamais ! Les ministères de l'Économie et du Travail ont rendu publique il y a quelques jours une étude intéressante portant sur la structure des rémunérations … en 2006 dans les entreprises de plus de dix salariés. On y apprend ainsi que le salaire de base représentait il y a trois ans «en moyenne 86,3 % de la rémunération brute totale, les primes 12,4 % et la rémunération pour heures supplémentaires ou heures complémentaires 1,3 %». En 2006, plus de huit salariés sur dix ont touché une prime (d'ancienneté, de contraintes de poste, de performance individuelle ou de performance collective) et des compléments de salaire (13e mois, primes de vacances ou de fin d'année, avantages en nature…). 49 % des ouvriers bénéficiaient il y a trois ans d'une prime d'ancienneté (contre 15 % des cadres) et un tiers d'une prime de contraintes de poste. À l'opposé, près d'un cadre sur deux percevait une prime de performance individuelle contre un quart des ouvriers.   Plus l'entreprise est grande, plus la part des primes dans la rémunération et la proportion des salariés en bénéficiant est importante. «Dans les entreprises de 10 à 19 salariés, cette part est de 9,5 % et près de sept salariés sur dix touchent des primes, note l'étude. Dans les entreprises de 500 salariés ou plus, elle atteint 13,6 % de la rémunération brute et près de neuf salariés sur dix sont concernés.»    Les salariés les mieux lotis travaillaient dans l'énergie, où la part des primes s'établissait à 18,5 %, dans les industries des biens intermédiaires (16,4 %) et dans les activités financières (15,3 %). À l'inverse, la prime s'élevait à 10 % dans la construction et était en dessous de ce niveau dans les services aux particuliers, l'éducation ou la santé.     Quant aux «heures sup», un tiers des salariés avait touché une rémunération supplémentaire à ce titre même si, à l'époque, les quantités réalisées dans les entreprises étaient mal mesurées ou déclarées. L'étude confirme cependant que ce mode de rémunération concernait, sans surprise, essentiellement les ouvriers : plus d'un sur deux, pour un total de 3,2 % de leur rémunération totale. Les cadres, soumis à une organisation du temps de travail calculé sur l'année ou au forfait en jours, n'étaient que 0,2 % seulement à en bénéficier.    43 % des salariés ont enfin touché une prime d'intéressement, de participation ou d'épargne salariale, représentant un surcroît de rémunération équivalent à 7,8 % de la masse salariale des salariés bénéficiaires. Plus d'un cadre sur deux s'est vu attribuer en 2006 de telles primes, contre 41 % des ouvriers et un tiers des employés.   selon l'enquête annuelle de la DARES (service d'études des ministères du Travail et de l'Economie)    (le figaro)    Qu'en pensez vous ?     A plus tard,   
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mps
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Message non lu par mps » 11 août 2009, 21:44:00

Supernikou va nous dire que c'est faux ou que ce n'est pas assez ... icon_biggrin
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)

lancelot
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Message non lu par lancelot » 12 août 2009, 15:36:00

Les 35H ont obligé de fait les employeurs a négocier des accords de RTT, que ce soit au niveau des branches ou des entreprises.
L'évolution salariale étant a cette époque pratiquement gelée pour cause de cout des 35H, de nombreuses primes sont venues s'ajouter a la rémunération souvent stagnante. C'est un résultat logique des négociations syndicats / élus du personnel et direction des branches ou des établissements.

c'est souvent intéressant pour l'employeur et peut être motivant pour le salarié.

Attention toutefois, car les critères d'obtention des primes peuvent être parfaitement subjectifs et supprimés à la tête du client. C'est notamment vrai dans le transport ou la prime conventionelle de "bon chauffeur" est vraiment distribuée suivant la seule et unique volonté de l'employeur.

La encore, la structure de la rémunération est extrèmement variable d'un secteur d'activité à un autre, certaines primes sont même ingérables dans le sens ou les négociateurs, sans doute fort peu inspirés ont signé un texte qui est proprement innaplicable.
Exemple : la prime de vacances dans la convention SYNTEC (bureau d'études, SSII, cabinets conseils)

Si quelqu'un veut s'y coller (les conventions sont dispos sur legifrance.gouv.fr) je suis preneur d'explications.  icon_lol

 

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mps
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Message non lu par mps » 12 août 2009, 18:07:00

Les primes répondent à deux objectifs :augmenter les revenus des travailleurs hors barêmes, et je crois sans quote-part patronnale ;

Récompenser les meilleurs éléments, au lieu de leur donner la même chose qu'aux refuzniks.

Il n'y a aucun objectivité à ces libéralités, par plus qu'à la notion de "bon élément". Cela reste donc à l'appréciation du patron, et c'est bien comme cela.

Si ces libéralités étaient soumises à suffrage, à contrôle syndical, ou autres mêlages d'oignons, ce ne seraient pous des libéralités.

Les autres touchent leur salire convenu, et n'ont donc aucune raison de se sentir lésés.
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)

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