Qu'en pensez vous ?Concertation, négociations. Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a donné mardi le coup d'envoi d'un dialogue social que le gouvernement entend inscrire dans la durée, en recevant tour à tour les organisations patronales et syndicales. L'objectif de cette première journée d'entrevues bilatérales était d'écouter les partenaires sociaux pour préparer la grande Conférence sociale prévue d'ici la mi-juillet.
Sur la forme, les partenaires sociaux ont unanimement salué cette volonté de concertation, qu'il s'agisse des organisations patronales ou syndicales.
"On n'est pas mécontent que ce ne soit pas les mêmes interlocuteurs. Aujourd'hui, nous ne sommes pas venus à Matignon à reculons", a notamment lancé le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault.
Un éventuel coup de pouce au SMIC, la retraite, la situation de l'emploi ou encore le pouvoir d'achat des salariés étaient notamment à l'ordre du jour de ces entrevues.
Une réunion plénière entre le gouvernement et les partenaires sociaux est d'ores et déjà prévue le 5 juin prochain pour définir un accord sur la méthode, le calendrier et les sujets qui seront abordés lors de la grande Conférence sociale qui pourrait s'étaler sur plusieurs jours, selon le ministre du Travail Michel Sapin, qui participait aux entrevues de mardi avec ses collègues Marisol Touraine (Affaires sociales), Marylise Lebranchu (Fonction publique) et Arnaud Montebourg (Redressement productif).
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Concernant le pouvoir d'achat, il a demandé que les aides publiques aux entreprises soient octroyées "en priorité aux entreprises qui aident leurs salariés à sortir de la zone SMIC". "Nous avons parlé du coup de pouce au SMIC, sans qu'on nous dise le niveau", a-t-il également précisé devant les journalistes.
M. Chérèque s'est par ailleurs félicité du fait que le gouvernement préparait un décret étendant aux salariés ayant commencé à travailler à 18 ans et justifiant de 41 annuités de cotisation le départ à la retraite à 60 ans. "Nous sommes heureux que soit ainsi repris le dispositif 'carrières longues' que nous avions défendu lors de la réforme de 2003", a-t-il souligné. Il a précisé que la CFDT demandait que les périodes de chômage soient prises en compte par le projet de décret dans le calcul des annuités cotisées.
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"Plutôt qu'un coup de pouce au SMIC, l'amélioration du pouvoir d'achat des salariés, qui est essentielle, doit se faire par exemple par des baisses de charges", a-t-il plaidé.
"Un coup de pouce au SMIC peut détruire des emplois, mais également freiner des embauches", a plaidé pour sa part la présidente du Mouvement des entreprises de France (MEDEF) Laurence Parisot, reçue en fin d'après-midi et qui a demandé que la Conférence sociale comporte également "un volet économique".
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