Qu'en pensez vous ?Le parquet de clermont-ferrand a ouvert une enquête sur le groupe de pneumatiques français qui ne déclarerait pas les arrêts de travail de ses salariés. Le groupe nie catégoriquement l'accusation.
La fraude coûterait environ un milliard d'euros par an. Le parquet de Clermont-Ferrand vient d'ouvrir une enquête préliminaire à l'encontre de Michelin, qu'il soupçonne de tricher avec la Sécurité sociale. Selon TF1 qui a révélé l'affaire, le géant des pneumatiques, dissimulerait les accidents du travail et empêcherait ses salariés de prendre leurs arrêts maladie. L'entreprise réputée pour sa politique protectrice et paternaliste comptabiliserait ainsi quinze fois moins d'accidents de travail que la moyenne.
Plusieurs autres médias comme la radio Europe 1 ou le site Atlantico.fr évoquent des documents attestant de dissimulation d'arrêt de travail et de pratiques dissuasives à l'égard des salariés comme des pressions et du harcèlement téléphonique en cas d'arrêt. «Cela dure depuis au moins une dizaine d'années», assure Jacques Chambon, l'un des responsables du syndicat CGT dans l'entreprise. Le syndicaliste relate qu'il arrive qu'un agent de maîtrise qui accompagne un salarié blessé à la médecine du travail fasse pression sur le médecin pour que l'arrêt de travail ne soit pas accordé.
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Le dispositif des absences indemnisés
Accusations qualifiées d'ubuesques par le géant des pneumatiques. «Ces accusations sont très graves et fausses. Nous sommes scandalisés. Tous les accidents du travail sont déclarés chez Michelin», certifie Frantz Bléhaut, directeur France du groupe qui réfute également les rumeurs de caisse noire et de versements en liquide qui ont fusé dans la journée. Le directeur parle en revanche d'un dispositif appliqué de longue date dans l'entreprise, et d'après lui de façon constante dans l'industrie, qui pourrait expliquer l'absence des arrêts de travail. Il s'agit des «absences indemnisées», également décrites par le syndicat des cadres, CFE-CGC.
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Médiatisation
Cette pratique et d'éventuels écarts pourraient cependant être à l'origine des plaintes des salariés. La direction confirme que le sujet est évoqué de temps en temps avec les représentants du personnel et qu'elle y est très attentive, tout comme elle contrôle soigneusement l'application des règles. Selon la CGT, l'enquête ouverte par le tribunal de Clermont-Ferrand intervient pourtant suite à la convocation d'un salarié par la police.
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