Qu'en pensez vous ?Les premières primes contre dividendes versées par les entreprises sont bien inférieures aux 700 euros anticipés par Bercy. Crise oblige, les sommes attribuées à chaque salarié tournent plutôt aux alentours de 300 euros.
Beaucoup d'entreprises ont décerné la fameuse «prime contre dividendes» à reculons. Et de fait, les montants versés sont loin des attentes du gouvernement, souligne une étude réalisée par le cabinet Deloitte à partir des premiers retours de négociations dans les entreprises. Alors que le ministre du Travail, Xavier Bertrand, tablait avant l'été sur le versement d'une prime de 700 euros en moyenne par salarié dans les entreprises qui ont versé des dividendes en hausse, la réalité tournerait davantage autour de 300 euros. Quant au montant maximum versé, il plafonne à 600 euros.
Deux raisons à cela. La première est que cette prime, souhaitée par Nicolas Sarkozy pour «redonner du pouvoir d'achat aux salariés en période de reprise», a plus été perçue par les entreprises comme une contrainte supplémentaire que comme une opportunité de motiver leurs troupes.
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L'autre facteur tient au contexte économique. «L'incertitude ambiante rend les entreprises prudentes», constate Philippe Burger, associé chez Deloitte. L'évolution de la situation économique est d'ailleurs perceptible à travers le déroulement des négociations. «Avant l'été et le trouble qu'il a jeté sur les marchés financiers, les entreprises pensaient octroyer des primes de l'ordre de 500 à 600 euros. Aujourd'hui, les discussions tournent plutôt autour de 150 euros à 200 euros par salarié», précise Philippe Burger. La crise réduit la prime comme peau de chagrin.
Les augmentations salariales peu affectées
Certaines entreprises, telle Rhodia par exemple, ont été plus généreuse que d'autres. Mais il convient de ne pas apprécier ces chiffres bruts, sans les mettre en rapport avec la politique d'intéressement, de participation ou d'augmentation salariale de l'entreprise, avertit le consultant. «Certaines sociétés avaient déjà des outils de partage de la valeur ajoutés très généreux, et qui fonctionnaient bien. Ce qui expliquent qu'elles aient versé des primes moins importantes», estime-t-il.
L'étude apporte aussi son lot de bonnes surprises. La prime contre dividendes ne semble pas avoir impacté aussi négativement les salaires que le craignaient les syndicats.
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Les entreprises n'ont que jusqu'au 31 octobre pour se mettre d'accord sur le montant de la prime, faute de quoi elles s'exposent à une sanction pénale.
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Elles distribuent généralement un montant fixe et égal à chaque salarié. Mais si la prime se pérennise, elles pourraient par la suite affiner leurs critères de distribution». Retrouvez l'intégralité de cet article sur Le Figaro.fr
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