Logos a écrit : ↑22 juin 2019, 01:30:53
pierre30 a écrit : ↑21 juin 2019, 17:23:28
Il y a des gens qui se scandalisent.
Le changement vise certaines personnes qui travaillent par intermittence et complètent leurs revenus en utilisant ce système.
En quoi ce changement vise spécifiquement ces gens-là ?
Tous ceux qui n'ont pas cotisé plus de 6 mois sur 24 le font volontairement ? Sur quoi on s'appuie pour l'affirmer ?
Une politique qui viserait uniquement ces abus passerait plutôt par des contrôles ciblés. Et un encadrement renforcé
des chômeurs (pourquoi la personne n'a pas candidaté à tel poste, obligation de projet professionnel etc). Là on prend une massue pour écraser quelques mouches.
De plus, face à un comportement il faut aussi chercher les causes. Parmi les chômeurs qui ont accès à des CDI et qui ont de bonne perspectives d'évolution, combien choisissent cette combine ? Presque aucun vu qu'ils savent que leur CV est important. Et que le jeu n'en vaut pas la chandelle.
Des allergiques au boulot, resquilleurs ou baba-cool dans l'âme, il y en aura toujours. Mais si on a de plus en plus de gens qui magouillent car ils ont perdu tout espoir d'améliorer leur sort par la voix "normale", il faut aussi se poser des questions. Dans une société où genre 30% de la population n'a d'autre perspective que des contrats courts, mal payés et une retraite ridicule, faut pas s'attendre à des miracles.
Le miracle serait qu'ils comprennent qu'il faut faire autrement et qu'ils se mettent à bosser.
Sur le fond moral de l'affaire, le système d'assurance chômage est un système d'assurance. En conséquence, il couvre les aléas de carrière qui étant des aléas ne sauraient être qu'exceptionnels, et il ne peut-être un système social de redistribution favorisant les moins ouvrageux.
Le fait que les syndicats de salariés et les syndicats patronaux soient contre ce futur décret, après un constat établi d'échec des négociations paritaires, indique que c'est un projet qui fait mal et donc un excellent projet. Le patronat déteste la taxation des contrats courts, qui vont l'obliger à considérer le sujet autrement qu'en traitant les salariés les plus modestes comme du Kleenex. Les syndicats de salariés sont contre la révision à la baisse des allocations de chômage, qui va mal avec leurs théories arriérées.