Les entreprises privilégient les travailleurs indépendants à l'emploi salarié, notamment pour baisser leurs coûts. Mais elles ne savent pas bien encore comment les encadrer.
Se doter de compétences plus pointues pour moins cher. Voilà l'enjeu pour les employeurs d'aujourd'hui, selon une étude EY sur la «gig economy» ou «l'économie des petits boulots». Elle résume le paradoxe des entreprises qui ont besoin d'experts (56% des entreprises interrogées ont recours à des travailleurs non-salariés pour mener à bien des projets pour lesquels leurs salariés n'ont pas les compétences nécessaires) mais cherchent avant tout à réduire les coûts liés à leur masse salariale (55% voient les travailleurs non-salariés comme un moyen de limiter le coût du travail).
L'étude met au jour la difficile mutation des formes de travail qui coexistent actuellement. D'un côté, les travailleurs «contingents», c'est-à-dire qui travaillent pour les entreprises sans en faire partie à l'instar des travailleurs «free lance», des consultants ou des auto-entrepreneurs travaillant pour une plateforme, permettent aux entreprises de surmonter plus facilement la résistance au changement chez leurs salariés et de s'adapter aisément aux pics de demande. Mais ces dernières ont bien du mal à gérer ces non-salariés.
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«Les entreprises veulent baisser leurs coûts et améliorer leur capacité à répondre de façon flexible aux demandes changeantes des consommateurs, conclut EY. Les travailleurs non-salariés demandent davantage de flexibilité et d'autonomie. En travaillant ensemble et collaborant pour surmonter les risques liés à ce nouveau modèle, entreprises et indépendants peuvent surfer sur une vague qui les mènera tous vers la prospérité économique et la performance.»
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2017 ... laries.php
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