Loin des grandes mobilisations pour la Fête du travail, les syndicats apparaissent désunis en ce vendredi 1er mai. Tandis que la CGT conduit des cortèges anti-austérité avec trois autres syndicats, la CFDT accueille de son côté des jeunes pour un «festival» à Paris et FO fait cavalier seul.
Dans la capitale, la CGT, la FSU, Solidaires et l'Unsa défileront côte à côte. Le départ est fixé place de la République à 15 heures en direction de la Nation. Les banderoles seront essentiellement frappées de slogans dénonçant les «politiques d'austérité» en Europe. Mais les syndicats qui ont lancé cette appel «unitaire», boudé par FO et la CFDT, entendent aussi réaffirmer, dans la suite de la vaste mobilisation post-attentats du 11 janvier, qu'ils «sont décidés à défendre» «la démocratie» et «les libertés de pensée et d'expression», sur fond de montée du Front national.
Pour son premier 1er mai à la tête de la CGT, Philippe Martinez espère transformer l'essai de la mobilisation contre l'austérité du 9 avril. Sa centrale, unie à FO notamment, avait alors affirmé avoir mobilisé 300 000 manifestants dont 120 000 à Paris. La police n'avait, elle, recensé que 32 000 personnes dans les rues de la capitale.
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Son traditionnel allié, l'Unsa, défile cette année avec la CGT. Et son secrétaire général Luc Bérille a vivement regretté que la CFDT ait refusé de signer l'appel à une mobilisation unitaire, déplorant que le syndicalisme français ne soit «pas à la hauteur» et se montre «incapable» de se réunir autour du 1er mai, «dans un pays où le FN est le premier parti de France».
Selon un sondage publié jeudi, les syndicats ont fort à faire pour redorer leur image. Moins d'un Français sur deux (45%) juge qu'ils sont utiles. Et seuls 31 % pensent qu'ils sont représentatifs des salariés.
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