Steve Jobs, le culte de la perfection

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politicien
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Steve Jobs, le culte de la perfection

Message non lu par politicien » 06 oct. 2011, 12:40:57

Bonjour,
Le patron d'Apple, décédé mercredi à l'âge de 56 ans, a guidé son entreprise vers les sommets grâce à une gestion particulièrement stricte de ses équipes.

Steve Jobs, décédé mercredi à l'âge de 56 ans, avait l'image d'un génie solitaire, toujours à la manœuvre pour les présentations des produits Apple. Adulé pour avoir sauvé son entreprise de la faillite à la fin des années 1990, il a été l'objet d'un véritable culte de son vivant, avec des adeptes, des figurines à son effigie, des sites Internet qui compilaient ses citations et des blogs qui le parodiaient. Des livres, des documentaires et des films lui ont aussi été consacrés. Sa biographie officielle, la première, sortira le 21 novembre.

Loin de l'image de l'entrepreneur solitaire qui l'a accompagné, Steve Jobs était pourtant d'abord un chef d'entreprise qui savait parfaitement s'entourer. «Ce pour quoi je suis le meilleur, c'est trouver un groupe de gens talentueux et fabriquer des choses avec eux», expliquait-il en 1985 au magazine Newsweek, après la sortie du premier Macintosh. «J'engage des gens qui veulent réaliser les meilleures choses au monde», confirmait-il vingt ans plus tard dans un entretien à Business Week.

Ces employés - ils sont plus de 40.000 aujourd'hui - lui sont restés pour la plupart fidèles. Parmi la garde rapprochée de Steve Jobs figuraient jusqu'à sa démission du poste de PDG en août des anciens de NeXT, la société informatique montée après son éviction d'Apple à la fin des années 1980.
(...)

Interventionniste et perfectionniste chez Apple
Travailler avec Steve Jobs n'avait pourtant rien de simple. Sous son ère, le processus de création émanait des plus hautes sphères. Sûr de son fait, le PDG imposait sa vision. Dans les interviews, Jobs citait souvent ce bon mot d'Henry Ford :«Si j'avais demandé à mes clients ce qu'ils attendaient, ils auraient répondu ‘un cheval plus rapide'», et non une voiture. «Ce n'est pas le rôle du client de savoir ce qu'il veut», ironisait-il peu après la présentation de l'iPad.

(...)
Il récupère le projet Macintosh à Jef Raskin, que l'interventionnisme du jeune co-fondateur d'Apple finit par exaspérer. Incontrôlable, Steve Jobs impose déjà son avis, touche à tout et met ses équipes au secret. Vingt ans plus tard, il appliquera les mêmes recettes lors du développement de l'iPhone.

(...)
«Nous n'avons pas encore de produit», a-t-il lancé devant 200 personnes lors de la première grande présentation d'un prototype de l'iPhone en 2006, à quelques semaines seulement du lancement du premier téléphone d'Apple.
(...)

Une université pour transmettre la pensée de Steve Jobs
Pointilleux, Steve Jobs était avant tout un adepte du minimalisme. De retour chez Apple en 1997 après dix ans d'absence, il stoppe la commercialisation du Newton, l'assistant personnel dont l'iPhone est un lointain héritier et renonce aux clones, ces ordinateurs compatibles avec le Mac mais conçus par d'autres fabricants. Apple revient à l'essentiel, les ordinateurs, et réduit ses gammes à quelques produits. «Il faut dire non à un millier de choses pour s'assurer que nous ne faisons pas fausse route ou que nous n'en faisons pas trop», estimait Steve Jobs.

Ce management exigeant fait des ravages parmi les employés et les partenaires d'Apple, contraints de se fondre dans ce moule. «Steve Jobs a mis des personnes mal à l'aise et il en a fait pleurer», a confié Jean-Louis Gassée, ancien dirigeant d'Apple France, au magazine Fortune.
(...)

Au fil des ans, ce tempérament a rejailli à tous les niveaux chez Apple. Plus que le culte de sa personne, c'est le culte de la marque que le co-fondateur d'Apple a cherché à entretenir. Avant même le lancement de nouveaux ordinateurs, il accompagne son retour chez Apple d'une campagne publicitaire, «Think Different», qui associait Apple à des figures telles que Gandhi, Einstein et Picasso.
(...)

Pour s'assurer qu'Apple lui survive, une université a été ouverte en 2008 au sein du groupe américain afin de former les prochaines générations de dirigeants appelés à lui succéder, qui entoureront le nouveau PDG Tim Cook. Avec cette université, Steve Jobs veut garantir que son mode de pensée, qui l'a conduit à distancer la concurrence, sera décortiqué, analysé et conservé «pour que les prochaines générations de dirigeants puissent les consulter et s'en faire les interprètes», écrivait récemment le magazine Fortune. La mission de Steve Jobs, elle, est réussie. Il laisse derrière lui la société la plus valorisée au monde.
Retrouvez l'intégralité de cet article sur Le Figaro.fr
A plus tard,
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johanono
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Re: Steve Jobs, le culte de la perfection

Message non lu par johanono » 06 oct. 2011, 12:58:59

Je ne suis pas un grand spécialiste de l'informatique. Il y en a qui disent que les produits Apple (Mac, IPhone...) sont de moins bonne qualité que les produits concurrents, mais que le génie d'Apple consiste surtout à savoir les vendre !

Quoiqu'il en soit, Steve Jobs aura marqué l'histoire de l'informatique, et peut-être même de l'économie de ces cinquante dernières années. Au début, c'était un inventeur hors pair, et il s'est mué en grand homme d'affaires. Son nom est indissociablement lié à celui de sa société. Il a fait d'Apple une société connue du monde entier, avec une gamme de produits spécifique et originale et vendue dans le monde entier. Quoiqu'on puisse penser de la qualité de ces produits, on est obligé d'admettre que, s'ils se sont vendus aussi bien, c'est aussi parce qu'ils répondaient à des besoins que Jobs et Apple ont su deviner, développer et exploiter.

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El Fredo
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Re: Steve Jobs, le culte de la perfection

Message non lu par El Fredo » 06 oct. 2011, 14:53:52

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Nombrilist
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Re: Steve Jobs, le culte de la perfection

Message non lu par Nombrilist » 06 oct. 2011, 18:18:38

Jobs a su créer le besoin chez grand public pour des produits extrêmement onéreux et non vitaux, les renouvelant tous les ans de manière à tenir la clientèle. Il était célèbre chez les journalistes pour ses fameuses "keynotes". Dans Le Monde, le gars était souvent à la limite de l'orgasme. Si ces journalistes avaient ouvert un dico d'anglais, ils auraient vu que ça se traduit par "discours". Ce qui fait tout de suite moins classe.

Quoi que je puisse en penser, je dois admettre qu'un grand homme qui a su donner du travail à 40 000 personnes de par le monde nous a quitté beaucoup trop tôt.

Garance
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Re: Steve Jobs, le culte de la perfection

Message non lu par Garance » 06 oct. 2011, 18:35:31

Jobs, une icône du néolibéralisme qui a imposé le modèle communiste sur toute la planète, en imposant sa vision économique mondialisante ... je me marre ! :mrgreen:

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Golgoth
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Re: Steve Jobs, le culte de la perfection

Message non lu par Golgoth » 06 oct. 2011, 20:55:07

Un type qui est arrivé à nous vendre des produits chinois au prix de l'Allemand.
T'es vraiment kon François, fallait créer une SCI. :mrgreen2:

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Re: Steve Jobs, le culte de la perfection

Message non lu par Nombrilist » 06 oct. 2011, 20:59:42

Oui enfin moi j'ai rien acheté.

lancelot
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Re: Steve Jobs, le culte de la perfection

Message non lu par lancelot » 06 oct. 2011, 21:14:12

Moi non plus ... icon_biggrin (j'ai toujours été réfractaire aux produits apple)

Bon, c'est un mec qui a très bien réussi ... bravo, mais de la a le comparer à léonard de vinci .... comme j'ai pu l'entendre chez des fans décérébrés .... comptez pas sur moi. icon_cheesygrin

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Re: Steve Jobs, le culte de la perfection

Message non lu par Nombrilist » 06 oct. 2011, 21:19:49

Moi je suis réfractaire aux gadget. Si un mobile coûte plus de 1 €, je ne prends pas.

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Golgoth
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Re: Steve Jobs, le culte de la perfection

Message non lu par Golgoth » 06 oct. 2011, 21:20:49

Quand je dis nous, c'est nous les consommateurs. C'est pas demain que j'achèterais du mac, je prends directement du sino-taiwanais avec acer.
T'es vraiment kon François, fallait créer une SCI. :mrgreen2:

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El Fredo
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Re: Steve Jobs, le culte de la perfection

Message non lu par El Fredo » 06 oct. 2011, 22:00:35

Moi qui suis informaticien, ça me fait nécessairement plus d'effet qu'aux autres. Je n'ai jamais acheté ou possédé de produit Apple, mais j'ai toujours considéré ceux-ci non comme un horizon indépassable mais comme un point de mire, la direction à suivre. Jobs a su à de très nombreuses reprises imposer sa vision à l'industrie qui, quoi qu'on en dise, est très conservatrice. Le WISYWIG, l'ordinateur tout en un avec l'iMac alors que les concurrents s'orientaient vers la modularité, la suppression de la disquette (beaucoup de scepticisme à l'époque), le port USB, le culte de la compatibilité (les premières applications Mac fonctionnent encore sur le dernier OS X malgré les multiples changements d'architecture, et l'interface et les raccourcis clavier sont standardisés), la miniaturisation (le Mac Cube malgré son échec commercial a lancé la mode des barebones), les interfaces tactiles multipoints qu'on sait utiliser sans même y penser, la tablette interactive, etc. Et plus que tout, la démocratisation de l'outil par la recherche systématique de simplicité et d'intuitivité, l'iPhone et l'iPad en sont la preuve, que les concurrents tentent encore d'égaler sans toujours y arriver (Android par exemple).
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Re: Steve Jobs, le culte de la perfection

Message non lu par lancelot » 06 oct. 2011, 23:13:03

En tant qu'informaticien à la retraite, je peux te dire que le tactile, je l'ai utilisé depuis 87 (sous unix) dans bon nombre de PME que j'avais équipé à l'époque.

Ce qui me déplaisait au plus haut point sue les macs, c'était :

le prix
les périphériques dédiés
l'interface système nullisime
les softs non communiquants et non recyclables
l'obligation de faire un chèque conséquent tous les ans
le matos a la traine
la putain de souris (l'enfer du programmeur de l'époque)

Bon ça a changé.

J'utilise maintenant Android ... je suis OK c'est pas top. Mais je m'en fous ... quand je vais aux champignons, je consulte rarement les cours de la bourse au fin fond de ma forêt.

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El Fredo
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Re: Steve Jobs, le culte de la perfection

Message non lu par El Fredo » 07 oct. 2011, 09:39:15

lancelot a écrit :En tant qu'informaticien à la retraite, je peux te dire que le tactile, je l'ai utilisé depuis 87 (sous unix) dans bon nombre de PME que j'avais équipé à l'époque.
Oui, le tactile, mais ici on parle de multipoint. Il y a autant de différence ergonomique entre un tactile et un multipoint qu'entre un clavier et une souris.
Ce qui me déplaisait au plus haut point sue les macs, c'était :

le prix
C'est vrai, mais ils ont aussi permis indirectement de démocratiser leurs innovations sur les PCs.
les périphériques dédiés
Plus vrai depuis bien longtemps (USB, FireWire, etc).
l'interface système nullisime
Pas d'accord, il y a toujours eu de très bons shells sur Mac.
les softs non communiquants et non recyclables
Pas compris. Si par non communicant tu entends compatibilité des formats de fichiers, ça peut se discuter. Je remarque juste qu'un Mac a toujours su lire les disquettes et fichiers PC, l'inverse étant faux la plupart du temps.
l'obligation de faire un chèque conséquent tous les ans
Ah ça :) Cela dit pour les entreprises ça n'est pas différent de ce qu'on trouve chez les fournisseurs de PC.
le matos a la traine
Pas toujours. C'était vrai dans les années 90 (du temps où Jobs n'était plus là, tiens tiens).
la putain de souris (l'enfer du programmeur de l'époque)
Ah oui, la souris 1 bouton, maintenue ainsi uniquement pour des questions de brevet. Sans oublier leurs incarnations ultérieures toutes plus merdiques les unes que les autres. Mais bon, de nos jours on a le choix heureusement (USB Powaaaaa!!!)

Sinon d'accord avec toi c'était loin d'être le paradis, surtout question interopérabilité. Je me souviens du temps où je bossais dans un labo de recherche en microchirurgie, la plupart des gens utilisaient des Macs (sauf le big boss et mézigue), j'avais monté un réseau hétérogène avec des adaptateurs AppleTalk vers Ethernet, et j'en avais bien bavé pour faire marcher l'ensemble en TCP/IP cette saloperie d'AppleTalk et faire du partage de fichier et d'imprimante (merci Linux).
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Re: Steve Jobs, le culte de la perfection

Message non lu par racaille » 10 oct. 2011, 01:27:05

Je n'ai jamais aimé Apple. A l'époque un Apple II monochrome coutait 10.000 balles ou plus alors qu'il était beaucoup moins fun qu'un simple Commodore C64. Après Jobs a pompé le design du Mac sur la console de jeu Vectrex, l'interface graphique et la souris à Xerox. A peine un an plus tard le Mac se faisait littéralement exploser par Amiga, premier ordinateur réellement multitâche. La station NEXT c'était pas mal mais les Imacs étaient vraiment moches et d'un banal qui confine au ringard. Puis Jobs s'est mis dans la tête de copier (et de s'approprier) les tablettes tactiles fonctionnant sous Windows, en pompant au passage la technologie multitouch du contrôleur Lemur de chez Jazzmutant. En fin de compte Jobs était un peu le Madonna de l'informatique : voler les idées des autres, les affadir et les vendre à prix d'or à tous ceux qui sont prêts à boire le Kool-aid jusqu'à la lie.

PS : je n'ai jamais compris la souris Mac, bordel où est le bouton droit ?
Ce qui distingue principalement l'ère nouvelle de l'ère ancienne, c'est que le fouet commence à se croire génial. K M

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Re: Steve Jobs, le culte de la perfection

Message non lu par lancelot » 10 oct. 2011, 08:31:13

La station NEXT c'était pas S Jobs ?

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