Il s'agissait du dernier président blanc sud-africain, prix Nobel de la paix, qui a permis la fin de l'apartheid et la libération de Mandela.
Frédérik De Klerk était le Gorbatchev sud-africain, il en avait un peu le physique, il en avait le parcours, il en avait la trempe.
https://www.parismatch.com/Actu/Interna ... ue-1630264Paris Match a écrit :
«Mandela me manque» : quand Frederik De Klerk se confiait à Match
Paris Match | Publié le 11/11/2021 à 13h18 |Mis à jour le 11/11/2021 à 13h57
Un entretien avec Olivier Royant
En 2019, le directeur de Paris Match Olivier Royant, décédé depuis, avait rencontré Frederik De Klerk pour évoquer, vingt-cinq ans après la fin de l'Apartheid, le souvenir de Nelson Mandela. Revoici cet entretien avec l'ancien président d'Afrique du Sud, qui a partagé le prix Nobel de la paix avec le grand leader noir.
Paris Match.
Cinq ans après sa mort, vous avez rédigé 14 lettres à l’attention de Nelson Mandela*. Pourquoi lui écrivez-vous ?
Frederik Willem De Klerk. Mandela me manque. J’écris à celui qui, au fil du temps, était devenu mon ami. Au début, les terribles violences dans le pays donnaient lieu, entre nous, à des échanges pleins de hargne. Nous soupçonnions les plus radicaux dans ses rangs, lui m’accusait de ne pas vouloir contrôler les flambées de violence. Au sein du gouvernement d’union nationale, nous avons coopéré étroitement. Quand des négociations étaient au point mort, que chacun se retrouvait dos au mur, nos négociateurs se tournaient vers nous et disaient : “Maintenant, c’est à vous deux de résoudre cela !” Et l’on désamorçait les tensions. A la retraite, nous nous rendions souvent visite l’un à l’autre. Nous parlions très régulièrement au téléphone. Nous aimions dîner ensemble à la maison.
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