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plaisir des yeux... plaisir des sens ...des moments d 'eternité
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L'EXPO MONET
- domi
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la pie
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à l'expo MONET j ai beaucoup aimé ce tableau que je ne connaissais pas ...
La note entr’aperçue de l’oiseau, posé là
par REYMOND Nathalie
MONET Claude - La pie
Huile sur toile, 89x130, musée d’Orsay, Paris
Au premier regard, ce tableau apparaît comme un quasi-monochrome blanc. La neige recouvre entièrement le paysage le plus simple qui soit : un champ, une barrière, des arbres nus, des toits, le ciel -quelques bandes de blancs variables, et quelques accents sombres, comme calligraphiés-. Mais, si l’on scrute la peinture, lentement le blanc disparaît et la couleur éclate.
Les reproductions ne rendront jamais la subtilité de toutes ces variations sur la lumière pure, diffractée par les prismes imperceptibles des cristaux de neige, tous ces tons chauds dans le soleil, froids dans l’ombre, ces oranges, ces jaunes, ces bleus, ces violets en sous-couches et la transparence des superpositions de matière. Elles ne donneront pas l’épaisseur de la touche, ses directions multiples (virgules en premier plan, arabesques sur les arbres, tirets minces dans le ciel), la qualité presque crémeuse -gustative autant que tactile- de la surface peinte.
Il s’agit pour Monet de sélectionner des formes dans le fouillis de la nature, sans trahir ce fouillis, de retenir une combinaison formée par le hasard (un "effet") sans trop l’organiser, de saisir l’instant qui passe, sans le figer. Il s’agit de rendre les jeux mouvants de la lumière et de l’ombre, sans détruire l’unité du tableau, d’exalter les rapports des multiples couleurs, sans les altérer, de montrer des vibrations, des transparences, sans brouiller le regard. Il s’agit de trouver le difficile équilibre entre une analyse (observer tous les succulents détails de la réalité) et une synthèse(montrer un paysage reconnaissable), tout en préservant l’unité picturale et la luminosité spécifique de la surface peinte . Impression. Une journée de neige, un peu brumeuse, où la lumière est douce, où les ombres sont longues et les bruits effacés.
Le format étiré accentue l’effet de calme, de même que la composition, très simple -une séries de bandes horizontales, un peu plus denses parce que plus contrastées au centre [1]- tandis que les teintes subtiles, l’écriture nerveuse des touches, et la matière solide de la pâte picturale, confèrent au tableau une présence d’une surprenante intensité. Alors on n’ose plus parler de théorie, de lumière diffractée, de couleurs complémentaires, de contrastes simultanés et pourtant, tout est là, non avoué, non démontré, mais vécu dans un éblouissement tendre, une harmonie du presque rien.
Le titre, fait référence à un élément discret et pourtant fondamental de la figuration : l’oiseau sur la barrière à gauche, est un point de passage entre l’avant et l’arrière, entre la terre et le ciel ; il résume en son plumage l’opposition de l’éclairage total, du blanc, réflexion de toutes les couleurs et de l’absence de lumière, du noir qui absorbe tous les rayons.
La pie, le tableau de Monet, ne décrit pas les choses, il fait advenir "le moment (...) /intenable" [2], quasi insaisissable, du poème, de la peinture. Un équilibre délicieusement instable se crée entre l’apparence du monde et le geste qui la transcrit, au point qu’on ne sait plus trop où se situe le réel : sont-ce les couleurs, les lignes, les textures, ou bien la note entr’aperçue de l’oiseau posé là ? Le visible, pli ténu de l’espace, ride du temps qui passe, devient apparition et silence.
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à l'expo MONET j ai beaucoup aimé ce tableau que je ne connaissais pas ...
La note entr’aperçue de l’oiseau, posé là
par REYMOND Nathalie
MONET Claude - La pie
Huile sur toile, 89x130, musée d’Orsay, Paris
Au premier regard, ce tableau apparaît comme un quasi-monochrome blanc. La neige recouvre entièrement le paysage le plus simple qui soit : un champ, une barrière, des arbres nus, des toits, le ciel -quelques bandes de blancs variables, et quelques accents sombres, comme calligraphiés-. Mais, si l’on scrute la peinture, lentement le blanc disparaît et la couleur éclate.
Les reproductions ne rendront jamais la subtilité de toutes ces variations sur la lumière pure, diffractée par les prismes imperceptibles des cristaux de neige, tous ces tons chauds dans le soleil, froids dans l’ombre, ces oranges, ces jaunes, ces bleus, ces violets en sous-couches et la transparence des superpositions de matière. Elles ne donneront pas l’épaisseur de la touche, ses directions multiples (virgules en premier plan, arabesques sur les arbres, tirets minces dans le ciel), la qualité presque crémeuse -gustative autant que tactile- de la surface peinte.
Il s’agit pour Monet de sélectionner des formes dans le fouillis de la nature, sans trahir ce fouillis, de retenir une combinaison formée par le hasard (un "effet") sans trop l’organiser, de saisir l’instant qui passe, sans le figer. Il s’agit de rendre les jeux mouvants de la lumière et de l’ombre, sans détruire l’unité du tableau, d’exalter les rapports des multiples couleurs, sans les altérer, de montrer des vibrations, des transparences, sans brouiller le regard. Il s’agit de trouver le difficile équilibre entre une analyse (observer tous les succulents détails de la réalité) et une synthèse(montrer un paysage reconnaissable), tout en préservant l’unité picturale et la luminosité spécifique de la surface peinte . Impression. Une journée de neige, un peu brumeuse, où la lumière est douce, où les ombres sont longues et les bruits effacés.
Le format étiré accentue l’effet de calme, de même que la composition, très simple -une séries de bandes horizontales, un peu plus denses parce que plus contrastées au centre [1]- tandis que les teintes subtiles, l’écriture nerveuse des touches, et la matière solide de la pâte picturale, confèrent au tableau une présence d’une surprenante intensité. Alors on n’ose plus parler de théorie, de lumière diffractée, de couleurs complémentaires, de contrastes simultanés et pourtant, tout est là, non avoué, non démontré, mais vécu dans un éblouissement tendre, une harmonie du presque rien.
Le titre, fait référence à un élément discret et pourtant fondamental de la figuration : l’oiseau sur la barrière à gauche, est un point de passage entre l’avant et l’arrière, entre la terre et le ciel ; il résume en son plumage l’opposition de l’éclairage total, du blanc, réflexion de toutes les couleurs et de l’absence de lumière, du noir qui absorbe tous les rayons.
La pie, le tableau de Monet, ne décrit pas les choses, il fait advenir "le moment (...) /intenable" [2], quasi insaisissable, du poème, de la peinture. Un équilibre délicieusement instable se crée entre l’apparence du monde et le geste qui la transcrit, au point qu’on ne sait plus trop où se situe le réel : sont-ce les couleurs, les lignes, les textures, ou bien la note entr’aperçue de l’oiseau posé là ? Le visible, pli ténu de l’espace, ride du temps qui passe, devient apparition et silence.
« La règle d’or de la conduite est la tolérance mutuelle, car nous ne penserons jamais tous de la même façon, nous ne verrons qu’une partie de la vérité et sous des angles différents. »
Gandhi, extrait de Tous les hommes sont frères
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