Une petite fille de 8 ans a le crane cassé lors d'une charge de flics

[merlin]

une petite fille en tort ???
elle avait pas adhéré aux jeunesses renaissantes ???

[les orteils]

C'est ton hypothèse, débrouille toi !

[Yakiv]

Pas sûr qu'on arrive à discuter intelligemment de ce sujet sur ce fil.

[Nolimits]

Pas sûr qu'on arrive à discuter intelligemment de ce sujet sur ce fil.

Modo : tu es expérimenté, beaucoup et en effet, l'expérience montre qu'un sujet où dès le départ il est demandé de modifier le titre, parce que l'information a été torturée pour arriver à lui donner un sens voulu finit...verrouillé. pour l'instant on en est aux sarcasmes du Balto avec une Suze...mais ça ne saurait tarder.

[Yakiv]

Oui...

Pour moi ce sujet doit être plus technique qu'idéologique.
Le débat entre pro-flics et anti-flics me paraît inopportun, voire dangereux.
Donc non, on ne peut pas dire que l'enfant n'avait qu'à pas se retrouver là, que c'est de la faute des parents, etc.
Que ce serait-il passer si la fille avait été tuée ?
Que se passe-t-il quand il y a un accident mortel au travail ? L'employé aura beau avoir fait une grosse connerie, il y a une enquête où tout est décortiqué, l'embauche, la formation, les moyens qu'il avait pour travailler, les protections, etc. Et c'est normal.
Eh bien pour la police, ça doit être pareil.
Procédures pas respectées = sanctions.
Je ne vois pas pourquoi la police serait le seul corps de métier auquel on ne demande pas de bien faire son travail.
Exiger de bien faire son travail, ça veut dire qu'on les sanctionne lorsqu'ils "laisse faire" et on les sanctionne lorsqu'ils font mal.
Tout ça, c'est l'enquête qui devra le déterminer. C'est ce qui me vient en tête par rapport à la réponse de Johanono.

Et à côté de ça, il est bien évident qu'il ne faut pas empêcher les FDO de "charger" une foule, d'utiliser des LBD, etc.
Ces méthodes engendrent des risques, donc il ne faut pas attendre un risque 0. Oui on peut déplorer des victimes collatérales lorsque les FDO font leur boulot, c'est malheureusement inévitable.
Et j'en reviens encore une fois au respect des procédures, c'est le seul moyen de réduire ces risques au maximum tout en donnant la possibilité aux FDO de faire le boulot.

Enfin, on peut se demander si ce sujet mérite un fil politique ou si on est pas dans le fait divers.
Je n'ai pas la réponse. Je ne crois absolument pas à la systématisation et à l'étatisation d'une répression sanglante en France (au-delà des c....... que subissent tous les corps de métier). Et d'un autre côté, on sait aussi que l'IGPN n'est sûrement pas à la hauteur du travail qu'il y aurait à faire (en termes de moyens, peut-être volonté ?).

[Camille]

L'IGPN n'est pas à la hauteur, elle a entre autres été épinglée aussi bien par l'ONU, Amnesty international et le Conseil de l'Europe. Mais il n'y a pas eu le début d'une réforme : les ministres de l'Intérieur qui se sont succédé sont des idéologues qui se comportent comme des représentants syndicaux. Quand Castaner avait évoqué la possibilité de réformer la police, il a été lynché et remercié, remplacé par Darmanin.

Edit modo : inutile

[johanono]

Je repose une question précise. Il y a une manifestation non autorisée. Que doit faire la police dans ce cas ? Doit-elle charger ou non ? Et la présence d'une fillette constitue-t-elle un motif pour empêcher la police de charger ?

[Camille]

Le devoir de la police est effectivement de distinguer les contrevenants et les personnes fragiles d'une manifestation au lieu de rentrer dans le tas. Et bien sûr de donner un préavis (ce qui n'a pas été respecté ici).

Si on ne sait pas le faire, alors on change de métier et on devient artisan-boucher.

[Yakiv]

Je repose une question précise. Il y a une manifestation non autorisée. Que doit faire la police dans ce cas ? Doit-elle charger ou non ? Et la présence d'une fillette constitue-t-elle un motif pour empêcher la police de charger ?

Elle doit chargée en fonction du risque, la réponse devant toujours être proportionnée.
Ensuite, elle doit effectuer les sommations d'usage, ce qui n'aurait pas été fait apparemment.
Et elle doit tenir compte du contexte aussi, si elle a connaissance d'un enfant au milieu de la foule, oui elle doit prendre cette information en considération dans l'évaluation du risque.
C'est comme ce qui s'est passé en Israël, au bout d'un moment tu dois aussi te rendre compte que tu es en train de charger un cercueil... et avoir l'intelligence de faire un peu gaffe.
C'est pour ça que je dis que le sujet est bien plus technique qu'idéologique.

[johanono]

Le devoir de la police est effectivement de distinguer les contrevenants et les personnes fragiles d'une manifestation au lieu de rentrer dans le tas. Et bien sûr de donner un préavis (ce qui n'a pas été respecté ici).

Si on ne sait pas le faire, alors on change de métier et on devient artisan-boucher.

Donc si je veux participer à une manifestation non autorisée, je viens avec mon fils, et ça me garantit l'impunité ?

[Camille]

Le devoir de la police est effectivement de distinguer les contrevenants et les personnes fragiles d'une manifestation au lieu de rentrer dans le tas. Et bien sûr de donner un préavis (ce qui n'a pas été respecté ici).

Si on ne sait pas le faire, alors on change de métier et on devient artisan-boucher.

Donc si je veux participer à une manifestation non autorisée, je viens avec mon fils, et ça me garantit l'impunité ?

Non, les flics te cueillent individuellement, et mettent ton fils à l'écart de la manif.

[johanono]

Je repose une question précise. Il y a une manifestation non autorisée. Que doit faire la police dans ce cas ? Doit-elle charger ou non ? Et la présence d'une fillette constitue-t-elle un motif pour empêcher la police de charger ?

Elle doit chargée en fonction du risque, la réponse devant toujours être proportionnée.
Ensuite, elle doit effectuer les sommations d'usage, ce qui n'aurait pas été fait apparemment.
Et elle doit tenir compte du contexte aussi, si elle a connaissance d'un enfant au milieu de la foule, oui elle doit prendre cette information en considération dans l'évaluation du risque.
C'est comme ce qui s'est passé en Israël, au bout d'un moment tu dois aussi te rendre compte que tu es en train de charger un cercueil... et avoir l'intelligence de faire un peu gaffe.
C'est pour ça que je dis que le sujet est bien plus technique qu'idéologique.

Il y a aussi un aspect idéologique et politique. Est-ce qu'on accepte, oui ou non, que la police charge face à des troubles à l'ordre public, et est-ce qu'on accepte les dégâts collatéraux qui peuvent en résulter ?

Si on refuse les dégâts collatéraux, alors on donne à la police la consigne de ne pas intervenir, quitte à garantir l'impunité des délinquants/émeutiers/fauteurs de troubles.

Si on considère que force doit rester à la loi et à la préservation de l'ordre public, alors on admets que les policiers puissent intervenir dès qu'il y a des troubles à l'ordre public, pour les faire cesser, et on admet les dégâts collatéraux éventuels.

[johanono]

Allez, dans le même ordre d'idées :

Ardennes : un adolescent meurt dans un accident après un refus d'obtempérer

Un adolescent de 15 ans est décédé dans la nuit de dimanche à lundi 16 mai dans un accident de la route après un refus d'obtempérer, les quatre autres occupants du véhicule ayant été placés en garde à vue, a indiqué à l'AFP le procureur de Charleville-Mézières.

suite

Un jeune de 15 ans est mort. C'est très triste. Flics fautifs ?

[Camille]

Si on considère que force doit rester à la loi et à la préservation de l'ordre public, alors on admets que les policiers puissent intervenir dès qu'il y a des troubles à l'ordre public, pour les faire cesser, et on admet les dégâts collatéraux éventuels.

On accepte les dommages collatéraux dans des opérations militaires, pas pour disperser des attroupements de supporters...

Encore une fois, réponse proportionnée.

[Yakiv]

Il y a aussi un aspect idéologique et politique. Est-ce qu'on accepte, oui ou non, que la police charge face à des troubles à l'ordre public, et est-ce qu'on accepte les dégâts collatéraux qui peuvent en résulter ?

Si on refuse les dégâts collatéraux, alors on donne à la police la consigne de ne pas intervenir, quitte à garantir l'impunité des délinquants/émeutiers/fauteurs de troubles.

Si on considère que force doit rester à la loi et à la préservation de l'ordre public, alors on admets que les policiers puissent intervenir dès qu'il y a des troubles à l'ordre public, pour les faire cesser, et on admet les dégâts collatéraux éventuels.

On n'accepte pas n'importe quels dégâts collatéraux.
C'est pas oui ou non, tout ou rien.
Il y a une évaluation bénéfices / risques à faire, comme en médecine.
Chaque corps de métier se l'applique avec plus ou moins de formalisme.
C'est donc à l'enquête de déterminer si la charge était la réponse adaptée et si le risque pris était inconsidéré ou non.
On ne peut pas et il ne faut pas prendre partie dans ce genre d'affaire pour un camp ou pour l'autre en claquant des doigts.