Nombrilist a écrit : ↑24 nov. 2021, 10:37:12
johanono a écrit : ↑24 nov. 2021, 10:32:40
Un ministre ne peut pas non plus démissionner à chaque désaccord avec le président. Sinon, il ne resterait plus grand monde au gouvernement. Il y a un principe de réalité politique qui fait qu'un ministre doit accepter les arbitrages politiques qui lui sont défavorables. Et on n'est pas obligé de réduire cette acceptation d'arbitrages politiques défavorables à la simple volonté de continuer à percevoir une jolie rémunération.
Quand ton désaccord concerne le cœur même de ta fonction (secrétaire d'Etat aux droits de l'Homme), je suis désolé, mais tu ne peux pas rester. C'est comme si un Mélenchon était resté membre des affaires sociales d'un gouvernement qui aurait fait passer une loi de type El Khomri.
Peut-être... On ne va pas refaire l'histoire, ni débattre de la question de savoir si elle aurait dû démissionner à ce moment-là. Peut-être qu'elle aurait dû, mais qu'elle n'a pas eu le courage... En tout cas, je dis simplement qu'on ne peut réduire son choix de rester à une volonté de continuer à toucher du fric.
Ce qui est certain, c'est que la Franc lui a permis d'accéder à un niveau de vie et à une notoriété qu'elle n'aurait peut-être pas obtenus au Sénégal.
Yakiv a écrit : ↑24 nov. 2021, 12:38:22
La droite a gagné la bataille de la sémantique sur ce sujet.
Je m'explique.
Je ne suis pas complètement largué en politique et sur les idéologies d'habitude.
Mais "Woke", j'avais pas encore compris ce que c'était qu'il était déjà clair que l'adjectif était péjoratif et que ça représentait un truc tout pourri. En plus, je ne sais pas si ça le fait à quelqu'un d'autre, mais à chaque fois que je lis ce terme je visualise le cuisto japonais en train de faire sauter ses légumes.
Grâce au terme "Woke", on a réussi par exemple à faire passer le mouvement "Me Too" jusque là plus ou moins considéré comme légitime à une conception d'excités gauchistes.
Et depuis, à chaque fois qu'une réflexion porte sur les discriminations, j'ai l'impression que c'est automatiquement classé dans "Woke", donc c'est de la m...., fermez le ban.
Je pense qu'il aurait déjà fallu commencer par traduire le terme.
Woke = Eveil
Wokisme = Eveillisme.
Parce que j'en ai un peu marre de voir le jap cuisiner là.
Littéralement, le terme "woke" désigne le fait d'être éveillé aux problèmes de justice sociale. Effectivement, ce terme est désormais souvent employé de façon péjorative, pour désigner l'activisme des défenseurs de la cause de certaines minorités (surtout quand il consiste à vouloir réécrire l'histoire ou réinventer la langue française).
Alors la droite a-t-elle gagné une bataille sémantique ? Si tel est le cas, tant mieux, l'exploit est suffisamment rare pour être souligné.
Nolimits a écrit : ↑24 nov. 2021, 14:01:17
Le wokisme, c'est toutes les idées qui émergent des idées des gauchistes radicaux :
l'intersectionnalité (le fait de dire que certaines discriminations peuvent s'additionner), la non-mixité pour les réunions de personnes subissant des discriminations, la dénonciation de systèmes d'oppression (le pouvoir légal et économique se fonderait sur l'oppression de certaines minorités), la dénonciation des préjugés liés au genre, etc.En fait, l'expression "wokisme" ressemble à ce qu'on appelait avant "gauchisme". Elle a été beaucoup moquée et peu de gens s'en revendiquent.
ICI
J'ose espérer qu'il n'y a pas que les gens de droite pour rejeter les idées radicales de gauche.
J'ose espérer qu'il n'y a pas que les gens de gauche pour rejeter les idées radicales de droite.
Le wokisme au sens où on l'entend aujourd'hui est une notion un peu plus précise que le gauchisme. La question raciale est en effet centrale dans le mouvement woke (pas exclusive, mais centrale). Il s'agit de défendre la cause de certaines minorités soi-disant opprimées, d'effacer de l'histoire certaines personnalités qui, à l'aune de valeurs d'aujourd'hui, auraient eu un comportement un peu trop raciste ou colonialiste, etc.
Jadis, le gauchisme s'inspirait de la philosophie marxiste et reposait sur une idée de lutte des classes (sous-entendu : des classes sociales). Là, on est dans une logique raciale.