Intéressant. Mais il y a des arguments aux quels je n'adhère pas.asterix a écrit : ↑11 nov. 2019, 19:56:43
Je crois que je me suis mal expliqué. Je ne nie pas la phobie. Je pense qu'elle n'a pas les proportions que l'on pense, parce que la phobie n'est pas graduelle, alors que l'opinion que l'on a des musulmans, elle, elle est bien graduelle.
Alors justement, si. L'islam est politique. C'est notre éternelle erreur occidentale de penser que l'Islam n'est qu'une religion. L'Islam est le fondement constitutionnel de nombreux pays. Si ce n'est pas politique je meurs. Mais dire cela ne fait pas de moi un islamophobe. Cela fait de moi un homme critique sur l'islam, dans une graduation que je suis seul à savoir. L'islamophobie est une foule. Tout le monde sait que la foule n'est jamais ni la somme ni la moyenne des individus qui la composent, mais une entité d'opinion totalement de synthèse, qui ne correspond en rien, finalement, aux individus qui la compose. Car pour faire partie de cette foule, chaque individu doit refouler plus de la moitié de ce qu'il pense, et cautionner ce qu'il ne pense pas, pour ne pas se faire éjecter de cette foule (c'est tout le problème des GJ). C'est donc une phobie de synthèse, totalement artificielle, mais bien réelle pourtant je le concède. Mais elle ne représente pas la pensée moyenne des individus. D'ailleurs les sondages le prouvent, car eux par contre constituent une réelle moyenne de l'opinion. Et ils démontent que si beaucoup de français sont sceptiques et méfiants sur les intentions musulmanes, fort peu rejettent les musulmans.
C'est pour cela que je n'ai jamais voulu adhérer au moindre parti politique. Parce qu'il m'aurait fallut en épouser la partie des pensées et des valeurs, qui ne sont pas tout à fait mienne. Donc je dis ce que je veux sur l'islam, mais en aucun cas je n'adhère à un mouvement de phobie, car j'aurai alors le sentiment d'être un cas pathologique, la phobie constituant un dérèglement mental ou cérébral.
Alors oui, je ne souhaite rien t'infliger, il est vrai que dire "l'islam est politique" peut me faire amalgamer à l'islamophobie. Mais alors comment expliquer que je sois par ailleurs un type qui fréquente les arabes et qui est passionné par l'histoire et la composition ethnique et religieuse du moyen orient, au point de passer des vacances au Liban en pleine période de la puissance de daesh (2015). Si ça c'est de l'islamophobie… j'ai même faillit acheter un teeshirt "hezbollah" à un milicien qui gardait une mosquée de Baalbek, récemment attaquée par des membres d'Al Nosra, proche de la frontière syrienne, milicien armé comme Pancho Villa, tellement content de voir un français ( il m'a mis un turban sr la tête, on a fait un selfie)… Mais je me suis dis qu'il ne fallait quand même pas mettre en pétard les douanes de Roissy CDG.
Et pour info, même les chrétiens libanais maronites pensent, comme les chiites ou les sunnites pour leur propre religion, que le christianisme au Liban est politique autant que religieux. La famille maronite amie qui nous a accueilli là bas nous l'a certifié, du grand père jusqu'à la tante. A noter que les milices hezbollah ne se mettent pas qu'au service des chiites, mais du pays tout entier, pour aider l'armée régulière à assurer la sécurité, pour l'anecdote.
Par exemple tu dis que l'islam est politique parce que des états sont des théocraties. Je vais te faire une réponse du berger à la bergère: le vatican est un état, il est de religion catholique, le royaume uni a une monarchie dont les souverains ne peuvent pas être catholiques car le monarque est le chef de l'église anglicane. Si le christianisme n'est pas politique je meurs
J'espère que tu ne prendras pas mal la petite blagounette, mais là où je veux en venir c'est que le faite qu'un état adopte une constitution de type théocratie ne fait pas de la religion une idéologie politique.
D'ailleurs ces pays ne sont pas des démocraties, tout comme a peut près tous les pays qui une idéologie utopique comme n'importe quelle religion ou le socialisme ou le nationalisme.
Quand plusieurs groupes s'affrontent, la neutralité disparaît. C'est ce dont on disait avec pierre sur dans le fil sur la laïcité. Pour résumer cette conversation grosso modo je disait que le monsieur qui a pris à parti la dame voilée l'a fait juste pour attiser les passions et faire perdre la rationalité du débat. Ce qui provoque les radicalisations car plus les réactions sont virulentes et plus il faut prendre clairement un camps. C'est ce qui se passe en Israël ou comme tu le décris au Liban. C'est d'ailleurs leurs seule but à ces radicaux qui s'en prennent à une dame voilée juste pour attiser les passions, ou à un Ménard qui nous balance sans preuves qu'un pourcentage énorme des repas servis dans les cantines est halal: c'est pour permettre aux islamophobes de sortir et crier à l'invasion ou au grand remplacement et ainsi mettre en face d'eux des gens qui devront parler ou plutôt crier aussi fort qu'eux pour se faire entendre. Mais dans l'opération de plus en plus de gens basculent dans la radicalité dans les deux camps.
Le but étant de faire vaciller la démocratie et notre modèle républicain pour le remplacer par du nationaliste identitaire. Mais au faite, qu'est-ce que je disais dans la dernière phrase de mon paragraphe précédent?