Le poete a toujours raison...
- avatabanana
- Messages : 1038
- Enregistré le : 06 oct. 2009, 00:00:00
Sauf quand il raisonne comme un C...
On connait depuis la mort de Jean Ferrat une débauche d'hommage, émanant de tous les milieux de droite comme de gauche.
Il y a, à ne pas douter, probablement une orchestration (brillante au demeurant) visant des fins économiques. On tente de faire un mini coup à la Michaël Jackson même si probablement on n'espère pas la vente de 31 millions d'albums... mais enfin quelques centaines de milliers c'est toujours bon à prendre.
Personnellement si je respecte l'homme (comme tous d'ailleurs) et si je compatis à la douleur naturelle de ses proches, je m'étonne de l'importance et de l'unanimité des hommages rendus à ce chanteur/auteur/compositeur. En effet si je reconnais volontiers une grande qualité à ses œuvres je trouve excessif cette béate admiration qu'à mon sens ne mérite pas un homme qui a essayé, peut-être sans en prendre conscience ou bien tardivement, de nous entrainer dans un abîme de totalitarisme. Jean Ferrat avec son talent populaire était probablement un agent du communisme plus efficace que les penseurs qu'il représentait. Il a essayé de détruire notre république à l'occasion d'un grand soir espéré.
Certes il n'était pas seul dans cette aventure. De nombreux intellectuels (ce qui prouvent que tout le monde peut se tromper) dont il était le chantre, ont essayé, au sortir de la guerre puis jusqu'aux année 80, de nous entraîner vers une république qui n'aurait eu de démocratique que le nom tout comme celles des pays de l'Est.
N'oublions pas qu'au lendemain de la guerre, la gauche était largement majoritaire dans ce pays (PC, PS, radicaux étaient aux envions de 70%)
Heureusement qu'en 1945 il y a eu de Gaulle pour calmer les revendications d'un PCF victorieux (premier parti de France) , Yalta pour calmer les russes, les américains, à coup de milliards, pour convaincre enfin les socialistes en 1947 d'abandonner ce qui était le projet de nombreux intellectuels.
Se tromper est humain, se tromper quand on est intellectuel est un peu moins excusable, mais ne pas reconnaître que l'on s'est trompé est à mes yeux beaucoup plus grave surtout si notre voix a porté loin.
Si Ferrat s'est mis en berne vers le début des années 70 c'est probablement du fait des événements de Tchécoslovaquie de 68.
Je pesne qu'il aurait probalement du reprendre la parole haut et fort après la chute du mur alors que l'aventure communiste prenait fin sous les coups des hommes même qui étaient sensés vivre heureux dans ce régime.
Il s'est tu en 1990 comme en 1970.
Pour moi il est mort une deuxième fois à cette date.
Ce qui s'est passé en 2010 est une chose très triste pour sa famille et ses proches mais pour moi l'homme public était mort depuis 30 et 20 ans et sans reconnaître ses erreurs.
Alors certes il est difficile au soir d'une vie d'intégrer intellectuellement qu'on s'est trompé tout au long de cette vie. C'est probablement le cas de nombreux anciens encore aujourd'hui.
On connait depuis la mort de Jean Ferrat une débauche d'hommage, émanant de tous les milieux de droite comme de gauche.
Il y a, à ne pas douter, probablement une orchestration (brillante au demeurant) visant des fins économiques. On tente de faire un mini coup à la Michaël Jackson même si probablement on n'espère pas la vente de 31 millions d'albums... mais enfin quelques centaines de milliers c'est toujours bon à prendre.
Personnellement si je respecte l'homme (comme tous d'ailleurs) et si je compatis à la douleur naturelle de ses proches, je m'étonne de l'importance et de l'unanimité des hommages rendus à ce chanteur/auteur/compositeur. En effet si je reconnais volontiers une grande qualité à ses œuvres je trouve excessif cette béate admiration qu'à mon sens ne mérite pas un homme qui a essayé, peut-être sans en prendre conscience ou bien tardivement, de nous entrainer dans un abîme de totalitarisme. Jean Ferrat avec son talent populaire était probablement un agent du communisme plus efficace que les penseurs qu'il représentait. Il a essayé de détruire notre république à l'occasion d'un grand soir espéré.
Certes il n'était pas seul dans cette aventure. De nombreux intellectuels (ce qui prouvent que tout le monde peut se tromper) dont il était le chantre, ont essayé, au sortir de la guerre puis jusqu'aux année 80, de nous entraîner vers une république qui n'aurait eu de démocratique que le nom tout comme celles des pays de l'Est.
N'oublions pas qu'au lendemain de la guerre, la gauche était largement majoritaire dans ce pays (PC, PS, radicaux étaient aux envions de 70%)
Heureusement qu'en 1945 il y a eu de Gaulle pour calmer les revendications d'un PCF victorieux (premier parti de France) , Yalta pour calmer les russes, les américains, à coup de milliards, pour convaincre enfin les socialistes en 1947 d'abandonner ce qui était le projet de nombreux intellectuels.
Se tromper est humain, se tromper quand on est intellectuel est un peu moins excusable, mais ne pas reconnaître que l'on s'est trompé est à mes yeux beaucoup plus grave surtout si notre voix a porté loin.
Si Ferrat s'est mis en berne vers le début des années 70 c'est probablement du fait des événements de Tchécoslovaquie de 68.
Je pesne qu'il aurait probalement du reprendre la parole haut et fort après la chute du mur alors que l'aventure communiste prenait fin sous les coups des hommes même qui étaient sensés vivre heureux dans ce régime.
Il s'est tu en 1990 comme en 1970.
Pour moi il est mort une deuxième fois à cette date.
Ce qui s'est passé en 2010 est une chose très triste pour sa famille et ses proches mais pour moi l'homme public était mort depuis 30 et 20 ans et sans reconnaître ses erreurs.
Alors certes il est difficile au soir d'une vie d'intégrer intellectuellement qu'on s'est trompé tout au long de cette vie. C'est probablement le cas de nombreux anciens encore aujourd'hui.
Hum, connais tu vraiment les chansons de Jean Ferrat ?
Le Bilan 1980
Camarade 1968
Le Bilan 1980
Ah ils nous en ont fait avaler des couleuvres
De Prague à Budapest de Sofia à Moscou
Les staliniens zélés qui mettaient tout en oeuvre
Pour vous faire signer les aveux les plus fous
Vous aviez combattu partout la bête immonde
Des brigades d’Espagne à celles des maquis
Votre jeunesse était l’histoire de ce monde
Vous aviez nom Kostov ou London ou Slansky
Au nom de l’idéal qui nous faisait combattre
Et qui nous pousse encore à nous battre aujourd’hui
Ah ils nous en ont fait applaudir des injures
Des complots déjoués des dénonciations
Des traîtres démasqués des procès sans bavures
Des bagnes mérités des justes pendaisons
Ah comme on y a cru aux déviationnistes
Aux savants décadents aux écrivains espions
Aux sionistes bourgeois aux renégats titistes
Aux calmniateurs de la révolution
Au nom de l’idéal qui nous faisait combattre
Et qui nous pousse encore à nous battre aujourd’hui
Ah ils nous en ont fait approuver des massacres
Que certains continuent d’appeler des erreurs
Une erreur c’est facile comme un et deux font quatre
Pour barrer d’un seul trait des années de terreur
Ce socialisme était une caricature
Si les temps on changé des ombres sont restées
J’en garde au fond du coeur la sombre meurtrissure
Dans ma bouche à jamais le soif de vérité
Au nom de l’idéal qui nous faisait combattre
Et qui nous pousse encore à nous battre aujourd’hui
Mais quand j’entends parler de "bilan" positif
Je ne peux m’empêcher de penser à quel prix
Et ces millions de morts qui forment le passif
C’est à eux qu’il faudrait demander leur avis
N’exigez pas de moi une âme de comptable
Pour chanter au présent ce siècle tragédie
Les acquis proposés comme dessous de table
Les cadavres passés en pertes et profits
Au nom de l’idéal qui nous faisait combattre
Et qui nous pousse encore à nous battre aujourd’hui
C’est un autre avenir qu’il faut qu’on réinvente
Sans idole ou modèle pas à pas humblement
Sans vérité tracée sans lendemains qui chantent
Un bonheur inventé définitivement
Un avenir naissant d’un peu moins de souffrance
Avec nos yeux ouverts et grands sur le réel
Un avenir conduit par notre vigilance
Envers tous les pouvoirs de la terre et du ciel
Au nom de l’idéal qui nous faisait combattre
Et qui nous pousse encore à nous battre aujourd’hui
Camarade 1968
C'est un joli nom, camarade
C'est un joli nom, tu sais
Qui marie cerise et grenade
Aux cent fleurs du mois de mai
Pendant des années, camarade
Pendant des années, tu sais
Avec ton seul nom comme aubade
Les lèvres s'épanouissaient
Camarade, camarade
C'est un nom terrible, camarade
C'est un nom terrible à dire
Quand, le temps d'une mascarade,
Il ne fait plus que frémir
Que venez-vous faire, camarade
Que venez-vous faire ici
Ce fut à cinq heures dans Prague
Que le mois d'août s'obscurcit
Camarade, camarade
C'est un joli nom, camarade
C'est un joli nom, tu sais
Dans mon coeur battant la chamade
Pour qu'il revive à jamais
Se marient cerise et grenade
Aux cent fleurs du mois de mai
T'es vraiment kon François, fallait créer une SCI.
Ce qui est frappant, c'est que Ferrat, comme tant d'autres (lire Plisnier, Faux Passeports) ont cru au communisme jusqu'à la nausée.
Mais que les medias ne parlent nullement de ce retour à l'humanisme et à la raison.
Bizarre ...
Mais que les medias ne parlent nullement de ce retour à l'humanisme et à la raison.
Bizarre ...
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)
Je connais mal le répertoire de Ferrat mais à priori d'après ce que j'ai compris c'était plutôt le bon gars avec le coeur sur la main. Qu'il ait cru longtemps à des mythes ne fait pas de lui une exception, loin de là.
Ce qui distingue principalement l'ère nouvelle de l'ère ancienne, c'est que le fouet commence à se croire génial. K M
- avatabanana
- Messages : 1038
- Enregistré le : 06 oct. 2009, 00:00:00
Je connaissais bien sûr la chanson "camarade" mais je trouvais le texte disons un peu "soft".
J'ai découvert aujourd'hui 1980 qui me semble en effet plus forte.
Le fait qu'elle n'ait pas eu le succès de la première, me l'avait fait passée inaperçue.
Néanmoins, une seule chanson pour se dédouaner d'une carrière entière vouée au soutien du communisme me parait un peu court.
Il aurait du s'engager plus avant dans la contrition.
D'ailleurs sa chanson 1980 met en avant les erreurs des autres mais en aucun cas celle qui lui incombe à lui : "avoir faire le panégyrique de ce système".
De cela il aurait du clairement dire qu'il s'était trompé.
J'ai découvert aujourd'hui 1980 qui me semble en effet plus forte.
Le fait qu'elle n'ait pas eu le succès de la première, me l'avait fait passée inaperçue.
Néanmoins, une seule chanson pour se dédouaner d'une carrière entière vouée au soutien du communisme me parait un peu court.
Il aurait du s'engager plus avant dans la contrition.
D'ailleurs sa chanson 1980 met en avant les erreurs des autres mais en aucun cas celle qui lui incombe à lui : "avoir faire le panégyrique de ce système".
De cela il aurait du clairement dire qu'il s'était trompé.
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