intégralité de l'article ...Ce café, c’est une longue histoire. Depuis que la Dédée a pris sa retraite de bistrotière, il y a près de dix ans, et fermé le dernier rade du village qui ouvrait en soirée, tout le monde macérait tranquillement dans une nostalgie de fond de verre. Le bon vieux temps, tout ça. Ah, les soirées chez la Dédée ! Le sirop pour les gamins. Le baby. Le blanc sec. Ferme et tendre. Toujours polie. Même avec les derniers couchés. Et ces fêtes… Ces fêtes d’été qui commençaient par hasard et finissaient dans la rue…
Et puis rien. On poussait des soupirs en regardant le passé se délabrer. Puis se délabrer encore. Les pas de porte fermés. On soupirait quand revenait l’été, de ne pas pouvoir veiller tard en compagnie d’inconnus. On soupirait.
Mais un soir, on n’en a plus pu.
A quelques-uns – une demi-douzaine – on s’est dit : m..... On s’y met. On fonce. On va pas se regarder s’enliser dans l’ennui sans rien dire, en évoquant béatement le passé, ou ces villages de Creuse qui savent encore bouillonner.
Plus de café pour faire durer la vie ?
On en ouvre un !
J'ai adoré cet article, plein d'optimisme ... et vous ?