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par Nico37 » 02 oct. 2013, 22:44:50
Exemples parmi d'autres (et je ne suis pas docteur d'Etat) concernant Métronome :
p. 26, Vercingétorix ne meurt pas trois ans après sa capture, mais six (en 46 avant JC).
p. 27, LM parle d’un palais sur l’Île de la Cité (il ne sera construit que deux siècles plus tard)
p. 32 : En 481, Clovis n’était pas encore chrétien (baptême entre 496 et 500).
p. 52 : le mythe de Saint-Denis est présenté comme une réalité (la descente de la butte Montmartre par un décapité qui tient sa tête dans ses mains).
p. 55-59 : L’auteur prend fait et cause pour le mythe de l’empire gaulois… Il y a eu des usurpations en Gaule, certes, mais il ne s’agissait aucunement d’un « réveil » gaulois.
p. 81 : Mérovée est présenté comme un authentique chef franc. Le personnage reste légendaire, du moins en partie. Difficile de séparer la légende de la réalité…
p. 128 : Aucun historien ne fait état d’amours coupables entre Dagobert et Saint Eloi…
p. 132-133 : A l’époque, la polygamie n’était pas réprimée fortement. Il a fallu attendre plusieurs siècles, le Xe-XIe siècle notamment. Charlemagne a vécu avec de nombreuses concubines et épouses en même temps…
p. 134 : La charrue à boeufs est visiblement une invention d’Eginhard, premier biographe de Charlemagne. Il s’agissait de dévaloriser les Mérovingiens. C’est de lui qu’est venu le mythe des « rois fainéants ».
p. 218 : Philippe Auguste a été sacré en 1179, car il a été associé au trône du vivant de son père, Louis VII, qui est mort l’année suivante. Philippe Auguste n’avait que 15 ans à la mort de son père. S’il a été surnommé Auguste, c’est juste parce qu’il est né en août…
p. 247 : L’Hôtel de Ville de Paris a été agrandi en fait sous Louis-Philippe, incendié lors de la Semaine Sanglante en mai 1871, puis reconstruit quasiment à l’identique entre 1874 et 1882.
p. 250 : L’emploi de l’expression « monarchie absolue » est totalement anachronique.
p. 257 : La revendication officielle de la Couronne de France a été plus tardive. Ce n’est qu’en octobre 1337 qu’Edouard III ne reconnaît plus Philippe VI comme roi de France, et ce n’est que le 26 janvier 1340 qu’il se proclame officiellement roi d’Angleterre et de France.
p. 261 : Il s’agissait des maréchaux de Normandie et de Champagne. L’auteur parle juste de « maréchaux », donc il y a ambiguïté. Ce n’étaient pas des maréchaux de France.
p. 262 : La naissance du Tiers-Etat avec Etienne Marcel est quelque chose de fort douteux, de très controversé. Certes, les historiens libéraux, au XIXe siècle, ont fait d’Etienne Marcel un champion de la démocratie libérale, de la représentation populaire, car il avait voulu changer le mode de représentation du « commun peuple » aux Etats Généraux. Toutefois, aux Etats Généraux de 1302, on a bel et bien convoqué le clergé, la noblesse et la bourgeoisie des villes. Selon Augustin Thierry dans son Essai sur l’histoire du Tiers Etat (page 33 de l’édition de 1866), « la voix du commun peuple fut recueillie dans ce grand débat au même titre que celle des barons et des dignitaires de l’Eglise. » En note, il nous dit qu’on disait indifféremment « le tiers état, le commun état, et le commun ». La Chronique de Guillaume de Nangis emploie le mot communiarum.
pp. 268 et 282 : Cette rumeur faisant de Jeanne d’Arc la demi-soeur de Charles VII est complètement absurde. Elle apparaît dans le livre L’Affaire Jeanne d’Arc. Visiblement, cette « thèse » a été imaginée en 1802 par un préfet, Pierre Caze. Il vaut mieux lire la biographie écrite par Colette Beaune (chez Perrin, rééditée en poche « Tempus »), qui fait bien le point sur la vie de Jeanne d’Arc.
p. 268 : La liaison entre Louis d’Orléans et Isabeau de Bavière n’est pas prouvée.
p. 282 : L’entrée des troupes de Charles VII dans Paris date de 1436 (avec le connétable de Richemont).
p. 297 : Charles IX n’a probablement pas été l’instigateur de la Saint-Barthélémy. Une des hypothèses qui rallie le plus d’avis (aucun avis n’est certain sur la question) est qu’il a été mis devant le fait accompli et a dû valider le mouvement, afin de ne pas perdre la face… un peu comme l’a fait Henri III lorsque la Ligue fut créée en 1576…
p. 302 : Aucune allusion au siège de Paris, qui a vu une terrible famine en 1590. Rien non plus pour l’entrée de Henri IV à Paris le 22 mars 1594. Pourtant, ce sont des événements importants tant pour l’histoire de Paris que pour l’histoire de France…
p. 326 : Le mythe de la Bastille comme prison de torture ne tient plus. Ce n’était pas le goulag !
p. 361 : « Ah ! c’est la mer ! » n’a pas été prononcé en 1944 par le général de Gaulle. Cela a été écrit à la fin du tome 2 des Mémoires de Guerre, paru en 1956.
ETC.