Des policiers stratèges contre les mafias

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politicien
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Message non lu par politicien » 15 mars 2011, 21:35:00

Bonjour,

Le service de renseignements sur la criminalité organisée recense 25.000 noms d'individus ou sociétés suspects. Image  La lutte contre les mafias, triades et autres gangs qui écument la France ne se joue plus uniquement l'arme au poing et les menottes au ceinturon. Dans la plus grande discrétion, le ministère de l'Intérieur s'est doté depuis septembre 2009 d'un service d'intelligence criminelle à la française visant à passer au crible, une à une, les organisations d'envergure internationale versées dans la drogue, les trafics d'armes ou encore la traite des êtres humains. Mission? Détecter leur stratégie et imaginer de nouvelles ripostes répressives.  Installé au cœur de la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ), à Nanterre (Hauts-de-Seine), le Service d'information, de renseignement et d'analyse stratégique sur la criminalité organisée (Sirasco) sort pour la première fois des schémas classiques en traquant le crime non plus en fonction de spécialités, mais région par région, clan par clan, famille par famille, caïd par caïd. Issus de la police, de la gendarmerie mais aussi du contre-espionnage, les vingt enquêteurs qui composent cette unité sont tous accrédités au secret défense au regard des informations ultrasensibles qu'ils sont amenés à traiter. Car cette vigie policière d'un genre particulier centralise des données opérationnelles émanant de tous les services répressifs français, monégasques ou croates, mais aussi d'Interpol, de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), des Douanes ou encore des services fiscaux.  «Prendre l'information partout où elle se trouve»   «Nous nous focalisons sur les hommes, et dans une moindre mesure les femmes, qui composent les groupes, quelles que soient leurs spécialités, commente le commissaire Dimitri Zoulas, patron du Sirasco. Nous essayons de révéler des liens et de prévenir les futures menaces criminelles…» En dix-huit mois d'existence, ce service a créé une précieuse base de données baptisée Vasco, désormais alimentée par quelque 25.000 noms d'individus ou de sociétés qui menacent le pays d'une manière ou d'une autre. Tous les services viennent y piocher de l'information, agrémentée de photos, sur les bandes corses de la Brise de Mer ou du Petit Bar, sur les figures du grand banditisme retranchées le long d'une colonne vertébrale allant de Lille à Ajaccio, en passant par Marseille et Lyon .   «Nous ne nous intéressons pas au petit trafiquant qui va ramener cent kilos de “stups” dans sa cité de Nanterre, décrit le commissaire Zoulas. Nous suivons des gens tout droit sortis du film La Haine et qui se sont hissés en haut de la pyramide, à la tête de structures transnationales capables d'importer trois ou quatre tonnes de marchandise en passant quelques coups de fil.» Selon nos informations, plus de cinquante équipes de ce type ont été identifiées entre la France, l'Espagne et bien sûr le Maroc. Toutes ont eu une part considérable dans l'importation de 250 tonnes de cannabis l'an dernier et dans la production des 50 tonnes d'herbe cultivées dans l'Hexagone, pour un chiffre d'affaire global situé entre 1 et 1,5 milliard d'euros réinvestis dans des SCI chypriotes, des affaires au Maghreb ou de l'immobilier de luxe à Dubaï.  Outre les gangs africains et la nébuleuse asiatique, et en particulier les bandes chinoises qui tissent actuellement des filières de proxénétisme en France, le Sirasco s'intéresse beaucoup aux gangs de voleurs et de «casseurs» issus des Balkans. En outre, il déshabille jour après jour la pègre albanophone dont les membres sont des «semi-grossistes» dans les trafics d'héroïne et de cigarettes. Environ 150 d'entre eux sont sous les verrous. Ayant déjà fourni une quinzaine de «notes vertes» dites «d'analyse stratégique de la menace» et 80 «notes blanches» «d'analyse opérationnelle ou de renseignement», le Sirasco vient d'affiner sa connaissance de la criminalité africaine en décryptant 36 filières nigérianes de proxénétisme entre 2006 et 2010. Concentrés sur trois ou quatre groupes mafieux russophones, l'unité intelligence criminelle dépêche, en accord avec l'administration pénitentiaire, des limiers spécialisés dans le «traitement des sources» afin de recueillir les confidences d'une sélection de détenus qui connaissent le milieu sur le bout des doigts. «On leur propose de discuter, au cas par cas, confie un policier. Le but du jeu est de prendre l'information partout où elle se trouve…»  Qu'en pensez vous ?   A plus tard,  
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Burdigala
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Message non lu par Burdigala » 16 mars 2011, 00:05:00

Un sujet qui m'interresse beaucoup, j'en parlerai des heures, mais tout écrire ici...  disons que ce service de police est necessaire car il centralise les infos sur différents domaines de criminalité alors qu'avant chaque service spécifique de police (stup, BRB, OCRB, Brigade des moeurs et du proxéniétisme, etc...) avaient leurs propres infos ce qui pouvait freiner la transmission d'infos capitales dans certaines affaires pouvant être communes entre certains services, dés lors ça ne peut qu'être avantageux dans la lutte contre la criminalité organisée.

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