http://www.leparisien.fr/sevres-92310/l ... eur-d-une-Les tracts portent en haut à gauche l'étoile d'Action Directe, groupuscule d'extrême gauche des années 80, et en haut à droite «à la mémoire de», avec les noms des dirigeants du groupe Jean-Marc Rouillan, Georges Cipriani, Nathalie Ménigon et Joëlle Aubron, décédée en 2006.
Ils mentionnent notamment les phrases suivantes: «A bas la dictature capitaliste. Flics, vos jours sont comptés. Nous commencerons l'extermination par le 92».
«Dans des tracts reçus vendredi matin, Action Directe annonce qu'il va +se réactiver+ et parmi ces cibles, figurent notamment les forces de police des Hauts-de-Seine», a indiqué une source proche de l'enquête.
Résurgence ou acte isolé ?
Ces tracts ont été envoyés neuf jours après l'appel par le parquet de la mesure de semi-liberté accordée à l'ancien leader d'Action Directe, Jean-Marc Rouillan. Il est le dernier membre du groupuscule à passer ses jours et ses nuits en prison pour les assassinats du PDG de Renault, Georges Besse, en 1986, et d'un ingénieur général de l'armement, René Audran, en 1985.
Action Directe n'existe plus. Ce qui est difficile c'est de savoir si c'est une résurgence de l'extrême gauche ou si c'est un acte isolé», a assuré un enquêteur à l'AFP.
La police parisienne se disait récemment inquiète de l'intensification des actions de l'ultra-gauche, notamment en raison de la tenue en France du G8 et du G20. Interrogé par l'AFP, le syndicat de police Alliance espère que «l'administration prendra la mesure d'une telle menace. Si elle est avérée».
80 attentats attribués à Action Directe
Le groupe terroriste d'extrême gauche Action directe (AD) a revendiqué ou s'est vu attribuer près de 80 attentats, dont plusieurs meurtriers, entre sa création en 1979 et son démantèlement en 1987
Les quatre membres du noyau dur ou «branche internationale» de l'organisation --Jean-Marc Rouillan, Nathalie Ménigon, Joëlle Aubron et Georges Cipriani-- avaient été arrêtés le 21 février 1987 dans le Loiret.
Ils avaient été condamnés à deux reprises, en 1989 et 1994, à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une période de sûreté de 18 ans, maximum légal à l'époque, pour des assassinats et tentatives d'assassinats de grandes figures de l'Etat.
Joëlle Aubron, libérée en juin 2004 après l'opération d'une tumeur au cerveau, est décédée en mars 2006, à 46 ans, d'un cancer aux poumons.
Nathalie Ménigon, 53 ans, a obtenu un régime de semi-liberté durant l'été 2007, puis une libération conditionnelle en août 2008, après deux accidents vasculaires cérébraux en détention. Georges Cipriani est en semi-liberté depuis avril 2010.
Quant à Régis Schleicher, un des animateurs de la branche d'AD spécialisée dans les hold-up, il a vu sa peine aménagée en juillet 2009. Max Frérot, considéré comme l'artificier de la branche lyonnaise du groupe, a fait l'objet d'une libération conditionnelle en juillet 2010.
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