En substance, Baltoruptec (et d'autres peut-être avec lui) semble considérer que la France serait devenu un État policier, à cause des violences policières ou des assignations à résidence dans le cadre de l’État d'urgence.
J'ai donc répondu ce qui suit :
Et voici un nouvel exemple. Aujourd'hui encore, on apprend que des casseurs ont pu sévir en toute impunité, à Paris, à Nantes et à Rennes, en marge des manifestations contre la loi travail. Il paraît que nous sommes toujours en État d'urgence. Si la France avait été un État policier, ils auraient été embastillés depuis longtemps, sans autre forme de procès. Mais au lieu de ça, ces voyous continuent à sévir.Pour ce qui est des violences policières, je veux bien qu'on s'excite sur tel ou tel fait divers justifié par une situation exceptionnelle (150 morts à Paris), mais quand même ! J'ai plutôt l'impression que c'est l'anarchie qui, au quotidien, règne en France. Quelques exemples, si tu veux :
- des agriculteurs qui saccagent le bien public et bloquent des villes sans que personne ne leur dise rien,
- des manifestations contre la loi el Khomri qui donnent lieu à de graves scènes de violence sans que la police ne fasse rien, ou si peu,
- des cités de non-droit, parfois pudiquement qualifiés de "territoires perdus de la République", où la police n'ose plus pénétrer,
- des chauffeurs de taxis qui se permettent, eux aussi, des bloquer des grandes villes sans que personne ne leur dise rien,
- des "gens du voyage" qui se permettent de bloquer des autoroutes et de saccager certaines villes pour faire libérer certains amis, sans que personne ne leur dise rien, ou si peu.
On continue ?
Et pourquoi la police n'ose-t-elle pas rétablir l'ordre ? Comme je l'ai déjà dit maintes et maintes fois, le pouvoir politique a une sacro-sainte peur de la "bavure policière" qui pourrait générer des émeutes (rappelons-nous de la mort du gugusse de Sivens, qui a suscité de nombreuses manifestations, ou plus récemment du tabassage d'un lycéen qui a justifié l'attaque de deux commissariats à Paris sans que, là encore, personne ne dise rien). Donc aujourd'hui, les forces de police préfèrent laisser faire, pour éviter de potentielles "bavures". C'est ainsi qu'on tombe dans l'anarchie.
Pour moi, la France est un pays où la police renonce désormais à faire son travail, et certainement pas un pays où la police est omniprésente.