Grand chantier de Manuel Valls, la place Beauvau prépare le lifting du renseignement alors que le gouvernement s'apprête à prendre des mesures pour freiner le départ de mineurs pour le djihad. "Il y aura une communication" sur les questions de terrorisme "dans les prochains jours en conseil des ministres", a annoncé le nouveau ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, lors d'une rencontre avec son homologue autrichienne, Johanna Milk-Leitner. "J'aurai l'occasion de m'exprimer", a-t-il ajouté.
Cette "communication", début mai, interviendra en même temps que la mise en oeuvre d'un grand lifting du renseignement placé sous la coupe de l'Intérieur. Un chantier lancé il y a un an par Manuel Valls, deux ans après les ratés dans l'affaire Merah. Selon des sources gouvernementales, ce conseil des ministres sera "dédié" à la façon dont le gouvernement entend lutter contre les filières djihadistes en France, particulièrement vers la Syrie, où des mineurs, de plus en plus nombreux, se rendent pour combattre.
Lutter contre les départs de Français en Syrie
Il s'agit de "mettre en musique" des mesures préconisées le 24 mars lors d'un conseil restreint de défense tenu à l'Élysée, autour du chef de l'État, consacré à ces sujets. Un "plan d'actions" y avait été décidé dont celui de "renforcer les moyens" face à la multiplication des départs de Français en Syrie. S'agissant des mineurs, "à destination de ce pays et d'autres", il est question de rétablir l'obligation d'une autorisation de sortie du territoire national, récemment supprimée.
(...)
Les textes de décret sont prêts. Ce devait être effectif le 1er mai, "plutôt début mai", selon une source à Beauvau. Idem pour le renseignement dit de proximité, jusqu'à présent traité par la Sous-Direction de l'information générale (SDIG), née elle aussi de la réforme de 2008 et qui a accueilli une partie des ex-RG. Parent pauvre du renseignement, face au mastodonte DCRI, elle se transforme - le 1er mai également - en Service central du renseignement territorial (SCRT) pour surveiller les mouvements sociaux, dérives sectaires, violences urbaines et mouvements ultras à droite et à gauche, ces derniers relevant plutôt de la DCRI.
(...)
L'intégralité de cet article à lire sur Le Point.fr
Qu'en pensez vous ?