La députée socialiste Delphine Batho dans la tourmente

[johanono]

Le scandale des appartements touche le PS

La députée socialiste des Deux-Sèvres et porte-parole de François Hollande, Delphine Batho, refuse de quitter un appartement de la Ville de Paris au loyer bon marché.

Quelques années après Jean-Pierre Chevènement sur une affaire d'appartement loué à un prix trop bas, c'est une députée socialiste qui est épinglée pour ses conditions de logement. La parlementaire PS Delphine Batho, locataire depuis 2001 d'un appartement de 108m2 dans le XIXe arrondissement de Paris, loue son logement seulement 1524 euros, selon Le Monde. L'entourage du maire de Paris, qui déclare que «depuis l'arrivée aux affaires de l'actuelle majorité municipale, aucun logement n'a été attribué à un élu», a été désavoué par Bertrand Delanoë lui-même. Lundi 19 mars, en marge du Conseil de Paris, le maire socialiste a tenu à ce que soient appliquées à sa majorité ses propres décisions, qu'il avait prise notamment à l'encontre de Jean-Pierre Chevènement en novembre 2011.

L'ancien ministre, sénateur du Territoire de Belfort et président du MRC, avait été blâmé par la mairie de Paris pour son occupation depuis 1983 d'un appartement de 120m2 dans le Ve arrondissement de Paris qu'il louait 1519 euros. Ce dernier avait également été épinglé par Jean-Yves Mano, adjoint au maire de Paris en charge du logement. «Au nom du principe républicain d'égalité, (M. Chevènement) devrait comprendre que son appartement pourrait être loué à une famille en besoin», avait-il déclaré.
Un surloyer pour légitimer

L'ancienne présidente de la FIDL et vice-présidente de SOS Racisme assure qu'elle s'acquitte d'un surloyer dont le versement se ferait directement à son bailleur. En outre, la députée, dont le salaire de 7100 euros bruts mensuels auxquels s'ajoutent 6412 euros de frais de représentation, se dédouane en arguant que même «des locataires avec des revenus nettement supérieurs ne paient pas de surloyer pour le même type de logement». Selon la chambre régionale des comptes, il reste plus de 37% d'écart entre ce que Delphine Batho verse et ce que paient les locataires du secteur privé. Si elle nie le caractère social de son logement, son loyer reste en inadéquation avec les prix habituellement pratiqués sur le marché libre.

La Régie immobilière de la ville de Paris (RIVP), dont l'office principal est de s'occuper du logement social à Paris, avait regretté en juin 2011 que certaines «personnalités restent locataires dans son parc de logement». En 2008, la RIVP avait obtenu le départ d'une vingtaine de logements occupés par des députés, sénateurs ou membres du gouvernement, invoquant une complète «transparence, équité et respect du droit». Cette année-là, le directeur de cabinet de la ministre du Logement, Christine Boutin, avait été réprimandé pour son occupation d'un appartement de 190 m2 dont il s'acquittait pour le prix d'un HLM et qu'il avait même sous-loué. Selon la RIVP, Delphine Batho ne serait «sûrement pas éligible» à un tel logement de son parc à cause de son salaire. Elle demande depuis 2009 par courrier à la parlementaire de quitter son logement «par déontologie et exemplarité».

La jeune parlementaire a répondu que c'était «sa personnalité et non sa situation locative qui serait visée par des amalgames injustifiés».

http://www.lefigaro.fr/politique/2012/0 ... -le-ps.php

[Golgoth]

On devrait envoyer les CRS pour l'expulser. Lamentable.

[Nombrilist]

Lamentable en effet. On peut néanmoins se demander pourquoi cette histoire sort maintenant. Mais à la rigueur, peu importe. Fifille n'avait qu'à être plus prudente et Hollande aussi. En campagne, il faut être irréprochable. L'avidité ne paie pas.

[El Fredo]

A noter qu'on en parlait déjà à l'époque de l' "affaire Chevènement" :

http://www.lemonde.fr/politique/article ... 23448.html

Delphine Batho, députée des Deux-Sèvres et proche de Ségolène Royal , bénéficie également d'un logement du parc de la RIVP : 108 m² dans le 19e arrondissement, qu'elle paye 1 524 euros par mois, un loyer là encore majoré, à sa demande selon elle, mais qui reste 20 % au-dessous des prix du marché.

Cela étant dit :

L'entourage du maire de Paris, qui déclare que «depuis l'arrivée aux affaires de l'actuelle majorité municipale, aucun logement n'a été attribué à un élu», a été désavoué par Bertrand Delanoë lui-même.

C'est parfaitement exact puisque Delphine Batho n'est députée que depuis juin 2007 alors qu'elle occupe cet appartement depuis 2001.

Mais il est clair que le loyer (1524€ pour 108m2) est plutôt faible compte même pour un arrondissement populaire, si l'on compare avec le secteur privé, même s'il ne faut pas négliger les augmentations exponentielles des loyers de relocation depuis 10 ans (les augmentations sont plafonnées en cours de bail même dans le privé) :

http://www.nestoria.fr/paris-19e-arrond ... ion/m2-100

Par contre les "indemnités de représentation" de 6412 € sont en fait des indemnités de frais de mandat qui servent en général à payer les assistants parlementaires (Marie Gauthier en l'occurrence) et pas à grossir les poches des députés, il est donc malhonnête d'intégrer cette somme à ses revenus.

[mps]

Combines classiques !

J'ai un jour dû aller chez l'ancien grand ponte du syndicat socialiste belge, un type qui cumulait les mandats bancaires et autres.

Petite cité sociale, chaque fois une porte et une fenêtre, je sonne ... Une accorte servante m'accueille et me fait traverser différentes belles salles pour arriver à un joli bureau. En fait, le camarade offrait une façade "sociale", mais disposait de 4 maisons reliées discrètement par l'intérieur !!!

Pareil pour l'ancien Président du PS belge, qui avait une petite maison sur la place de son patelin. Mais pour le trouver, il fallait rouler 6 kms pour arriver dans un ravissant château au milieu d'un parc !

Commedia del Arte, populace naïve, combines et encore combines ...

[Golgoth]

C'est marrant de voir comment ton ton évolue suivant qui est concerné par les affaires.

[Lucas]

Dans ce genre d'affaire il n'y a ni gauche, ni droite, ni couleur politique, mais il ne me parait pas normal qu'un élu qui gagne bien sa vie reste dans un Hlm.

[Golgoth]

Moi non plus Lucas. Dehors les profiteurs.

[mps]

C'est marrant de voir comment ton ton évolue suivant qui est concerné par les affaires.

Sorry, mais en Belgique, ce genre de détournements est une exclusivité socialiste.

[lyly]

C'est marrant de voir comment ton ton évolue suivant qui est concerné par les affaires.

Sorry, mais en Belgique, ce genre de détournements est une exclusivité socialiste.

Bonne idée tiens. Parlons donc de l'union du peuple belge.

[politicien]

Bonjour,

Non le sujet n'est pas la Belgique, sinon il y a beaucoup de cas dans la classe politique concernant les HLM :

(...)
L'exemplarité est à la base de ce débat qui n'en est pas à ses premières manifestations. Le maire de Paris, Bertrand Delanoë, déclarait cet hiver au Monde que la capitale avait «besoin de logements pour les Parisiens dont les revenus justifient qu’ils y aient accès». Il faisait allusion à l'ancien ministre Jean-Pierre Chevènement, bénéficiaire depuis 1983 un HLM dans le Ve arrondissement de la capitale pour un loyer très avantageux. M. Chevènement avait déjà été épinglé en 2007 par un opposant politique pour son occupation d'un logement social à Belfort.

En novembre dernier, Christophe Grébert, conseiller municipal Modem à Puteaux, révéle que près de 50% des élus de la majorité de sa ville (UMP) habitent dans des logements sociaux. Il a publie même liste et adresses sur son blog, se faisant attaquer en retour par les élus pour la violation de leur vie privée.

En 2008, le directeur de cabinet de la ministre du Logement, Christine Boutin, avait dû quitter son appartement à loyer modéré situé boulevard du Port-Royal dans le XIVe arrondissement à Paris. Il avait été démis de ses fonctions par sa ministre. En 2005, Hervé Gaymard, alors ministre de l'Économie, avait dû quitter l'appartement de fonction de 600 m² de la luxueuse avenue Montaigne mis à sa disposition par Bercy.

À une époque où l'on s'accorde à dire que la crise du logement devient un enjeu politique et social majeur, les politiques doivent-ils renoncer à habiter en HLM ? http://www.newsring.fr/societe/535-les- ... lm/reperes

[Nombrilist]

Les politiques ont les mêmes droits et devoirs qu'un citoyen lambda. C'est tout.

[mps]

Bon. En Belgique, les PS ont usé du système en masse, à Paris, il semble que ce soit tout le monde.

Que conclure de ce profitariat ?

Simplement que le système d'attribution des HLM est totalement inféodé et pourri.

En Belgique, une commission paritaire a été mise sur pied, traitant de demandes "à point" : autant de points pour les revenus, pour la composition de famille, pour la proximité du lieu de travail, etc, etc.
C'est imparable, et évite tous vos débordements.

Pourquoi ne vous décidez-vous pas à traiter le problème à la source, et à revoir les "points" des occupants actuels ? Quitte à les virer s'ils ne sont pas/plus prioritaires ?

[Lucas]

Mps cette commission paritaire a été mise en place par les politiques, car ce genre de décision ça se prend à un haut niveau, alors pourquoi les politiques mettraient quelques chose comme ça en place, alors qu'ils ne pourraient plus profiter de ces loyers très bas ?

[mps]

Ta réponse est une autre manifestation de votre rigolotte "lutte des classes" ! Donc, tous les parlementaires seraient pareils et tous attendraient un logement social de faveur ?